L’avocat Farouk Ksentini, président de la Commission Nationale Consultative pour la Protection et la Promotion des Droits de l’Homme (CNCPPDH), a refusé de recevoir des représentants des familles de personnes victimes de disparitions forcées, selon un communiqué du Comité des familles des disparus (CFDA), rendu public ce dimanche 13 mars à Alger. « La Présidente de SOS Disparus a demandé un entretien avec Me Farouk Ksentini, entretien fixé ce vendredi 11 mars 2011. Les mères les plus actives de SOS Disparus ont tenu absolument à être présentes aux cotés de leur présidente et ce, afin de prouver à ce dernier que l’association ne se résumait pas à deux personnes », est-il écrit.
Selon la même source, à leur arrivée les familles ont trouvé un important dispositif policier voulant les empêcher d’accéder au siège de la CNCPPDH à Alger. « Elles ont quand même réussi à franchir le cordon de police. Cependant, Me Ksentini, complètement affolé devant une poignée de mères, a catégoriquement refusé de les recevoir. L’insistance des mères de disparus n’y a rien fait ; ne voulant rien entendre, il a pris la fuite comme par peur de se voir rappeler ses déclarations mensongères ainsi que les revendications de Vérité et Justice des mères et victimes qu’il préférerait visiblement pouvoir oublier », est-il rapporté.
« Après avoir multiplié au cours des derniers mois les propos visant à réduire le mouvement des familles de disparus en Algérie à « une vieille dame et sa fille » déclarant que l’association n’existait pas et que le dossier des disparus était clos en dépit d’une « poignée de marginales» qui s’obstinent à demander Vérité et Justice, Me Farouk Ksentini n’a plus reçu les familles de disparus à la CNCPPDH depuis près d’une année », est-il écrit. Le CFDA a rappelé que le président de l’institution qui relève de la présidence de la République avait estimé ne s’être emparé du dossier des disparus que pour des raisons humanitaires alors que celui-i ne relevait pas de sa compétence.
« Par la suite, en août 2010 le rassemblement hebdomadaire que tenaient les familles de disparus depuis plus de douze ans sur la Placette Addis Abeba a été interdit. Les familles continuent toujours de se rassembler malgré tout, un peu plus haut devant la Caisse Nationale de Retraite (CNR), et tentent régulièrement de regagner l’espace qui leur a été confisqué », est-il noté.(tsa)
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