jeudi 3 mars 2011

La révolution en Algerie sortira-t-elle de l'université?

En tout cas,les étudiants n'ont pas attendu l'autorisation(qui ne viendra jamais)de Ould Kablia pour manifester en force à Alger.
Rassemblement de plus de 5000 mille étudiants devant le ministère
Plus de cinq mille étudiants tiennent un rassemblement devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ce jeudi 3 mars. Les revendications des protestataires diffèrent d’une école et d’une université à une autre mais les étudiants ont décidé de réaliser des actions communes pour faire entendre leur voix à la tutelle.

Aux étudiants des huit grandes écoles et ceux des universités de Boumerdès, de Constantine, de Bejaïa qui ont déclenché le mouvement de contestation il y a près d’un mois, se sont joints ceux des facultés de Bouzareah et de Dély Brahim. « Ils ont d’autres revendications mais ils participent aujourd’hui au rassemblement. Des étudiants sont également venus de Dély Brahim », affirme ainsi un membre du comité autonome de l’ex-INPS. « Le décret N°10-315 relatif à la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires n’était qu’un déclencheur », nous explique un étudiant de l’Université des sciences et des technologies Houari Boumediene (USTHB).
Lors du dernier Conseil des ministres, ce décret présidentiel a été abrogé. La tutelle avait envoyé le lendemain une note aux différents établissements d’enseignement supérieur les instruisant d’entamer les débats pour l’élaboration de nouveaux textes avec la participation des étudiants et des enseignants. Cette énième tentative du gouvernement pour apaiser la communauté universitaire n’a pas eu l’effet escompté. Réunis il y a quelques jours, les étudiants des écoles supérieures et des universités ont décidé à l’unanimité de poursuivre leur mouvement de protestation.

« Même si on participe aux premières étapes de l’élaboration des textes, nous sommes exclus des phases décisives », fait remarquer un étudiants de l’USTHB. Les examens prévus en ce début du mois de mars ont été boycottés. Une grève de la faim ainsi qu’un sit-in devant la présidence de la République à El Mouradia n’est pas à écarter. « Une lettre pour le président de la République est en cours d’élaboration », indique un autre étudiant de l’université de Boumerdès.(tsa-algerie.com)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire