mardi 17 janvier 2012

Mohand Bakir à la rescousse du soldat Hassan Remaoun et du général Nezzar

La pétition de soutien à Khaled Nezzar lancée par une poignée de pseudo-intelectuels "démocrates"(je me demande comment on peut demander à son gouvernement de faire pression sur la justice d'un pays étranger et se proclamer en même temps démocrate)et de thuriféraires du pouvoir militaire continue de faire des vagues.Cette fois,c'est Mohand Bakir qui vient dans les colonnes du Soir d'Algérie(17 janvier)à la rescousse de Hassan Remaoun après la publication d'une réponse du sociologue Lahouari Addi dans le même journal. Mon but n'est pas de défendre Lahouari Addi(il est infiniment plus qualifié que moi pour le faire),mais de démonter son pseudo-argumentaire et de montrer que le"caractère partisan étroit, dissimulé et camouflé "dont il accuse Lahouari Addi,s'applique à merveille à sa personne et transparait clairement à travers les lignes de son article. Pour commencer,M.Bakir prend soin de souligner " la pertinente condamnation [par L.Addi]du principe de la torture et du rejet sans appel qui en découle",avant d'ajouter quelques lignes plus loin qu'il"a absolument raison d’affirmer que l’État algérien, dans le traitement de la violence islamiste, devait, et doit, s’interdire tout recours à la torture".Le problème,c'est qu'il ne s'agit pas ici de savoir si l'Etat algérien a le droit ou non de recourir à la torture,mais de savoir si effectivement il l'a utilisé dans sa guerre contre les islamistes armés?Apparemment la question est très gênante pour M.Bakir,c'est pour cela qu'il préfère s'en tenir à des principes généraux. M.Bakir affirme par ailleurs que "l’antagonisme entre les droits de l’homme et l’islamisme est essentiel. Elle n’est pas dans les formes, ou les aspects de détails, elle est dans l’essence même de chacun des deux corpus".Remarquez bien ici qu'il dit "islamisme",non pas l'islamisme salafiste,ou bien l'islamisme djihadiste,non il s'agit de l'islamisme tout court,tous courants confondus.Je ne vais pas m'efforcer ici de "démonter" cette affirmation péremptoire et définitive qui ne souffre aucune nuance dans les propos,mais je vais tenter d'en cerner toutes les implications.L'auteur a commencé d'abord par invoquer l'article 30 de la DUDH comme d'autres invoqueraient des versets coraniques qui stipule que "Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un État, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.Et comme l'islamisme(toutes tendance confondues) est "par son essence même" opposé aux droits de l'homme,il devient légitime d'interdire tous les mouvement politiques se réclamant de ce courant,même quand ils affichent clairement leur attachement à la légalité.Dans ce cas,que faire des millions d'électeurs (entre 40 et 65% de l'électorat)qui ont voté pour les partis islamistes en Tunisie,en Egypte ou au Maroc et très probablement aussi en Algérie de l'aveu même de personnalités qui n'ont rien d'islamiste(comme Miloud Brahimi)?Faut-il dans ces conditions introduire une sorte de "vote censitaire" idéologique dans lequel seule une partie de la population est autorisée à voter?Par exemple comment faire dans le cas de l'Algérie dont 60% des citoyens d'après un sondage publié par El Watan et Elkhabar d'aujourd'hui disent ne pas être opposés à la charia comme source de législation?Faut-il décréter que le peuple est "par essence" opposé aux principes des droits de l'homme?Mais peut-être que que M.Bakir est adepte de la doctrine mise en place par le pouvoir algérien depuis 1992 à l'égard des islamistes:ils ont le droit de participer aux élections,mais ils n'ont pas le droit de les gagner? Croyant avoir trouvé la "preuve" de la différence essentielle entre ce qu'il appelle "les souverainismes tatillons"(comme celui incarné par Nezzar et la clique des janvieristes), et l'islamisme,M.Bakir écrit "Il faut reconnaître qu’il y a bien plus de facilité à porter atteinte aux droits naturels des individus dans les systèmes théocratiques (Iran, Afghanistan, Pakistan, Soudan, Arabie saoudite…), qu’en Algérie par exemple".Les 250 000 morts de la décennie rouge tout comme les milliers de disparus,les villages de montagne bombardés au napalm ne sont sûrement pas de l'avis de Mohand Bakir.Monsieur Bakir ne le sait peut-être pas,mais au Pakistan et malgré les nombreux coup d'Etat qui ont jalonné son Histoire,l'Armée n'a jamais tenu les rênes plus de quelques années d'affilée avant de restituer le pouvoir à des gouvernements élus démocratiquement,contrairement au "souverainisme tatillon" des militaires algériens au pouvoir depuis 50 ans,et qu'en Iran,des élections relativement libres et sans fraude se sont succédées jusqu'à 2009,date de la réelection contestée d'Ahmadinejad.On ne peut pas en dire autant des élection "à la Naeglen" des "souverainistes tatillons" algériens.

2 commentaires:

  1. http://mob.dz.over-blog.com/article-faut-il-signer-la-petition-de-soutien-au-general-nezzar-95169728.html

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  2. A lire les à-côtés, les entre-les-lignes, les insinuations, l'énonciation qui en découle des textes de ce Bakir, il ne fait aucun doute que celui ci soutient le Régime militaire. On décèle facilement ses silences sur les exactions massives des Généraux : il dénonce uniquement les crimes des islamistes, pas ceux des Généraux " criminels " et prédateurs. c ’est une vulgate connue chez les plumitifs, snipers, des "porte-flingues" et "chiens de garde" des Généraux. Une vulgate infeste rabâchée dans les " organes de propagande " du DRS : Liberté, Horizons, L"Hébdo libéré, Le Soir, le Matin, TSA, DNA, algeriepatriotique, etc., etc. pilotes par le Département de l’intox et désinformation des Colonels Mraou, Zoubir, Fawzi et cie. Dans leur sillage, ce Bakir se contente de faire quelques mots sur les " modalités de fonctionnement du régime ", mais jamais une attaque en règle, jamais il ne dit sa nature militaire et clanique, criminelle et mafieuse, encore moins ses pratiques meurtrières (massacres, assassinats, enlèvements....).

    Malheureusement, ils sont nombreux des gens comme ce Bakir, cette secte collaborationniste et harkiste du Régime militaro-mafieux au pouvoir depuis 62. La SM, puis le DRS ont depuis toujours trouve une clientèle malléable et servile.....

    Il ne faut pas être naïf, sur une chaine communautaire, donc sensible, comme BRTV, les Services des deux rives (DRS et DCRI, très lies, lies d’une " Sainte alliance " ) n’accepteront jamais un chroniqueur ou journaliste oppositionnel, radical.....mais seulement quelqu’un qui leur obéit, suit une ligne 2ditoriale favorable aux deux pays, qui ne d2range pas le R2gime dictatorial d’Alger, ni les intérêts diplomatiques et stratégiques" du pays hôte, la France ( qui soutient a fond les Généraux destructeurs nihilistes, corrompus et...corrupteurs (paient les partis, journaux, personnalités et parlementaires influents dans l Hexagone).....Et n accepteront pas a des vrais Opposants au Régime d’Alger agir librement en France. Les prudents cas nous renseignent : Mecili, Ben Barka, September, Curiel, etc....Quant aux faux-opposant et pseudo-démocrates, on sait pertinemment qu’ils ont "une accréditation " offerte par les Maitres gestapistes du DRS

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