mardi 12 juillet 2011

Mustapha Hammouche,Cheb Azzedine et DSK

Il faut vraiment être atteint d'un anti-islamisme primaire comme c'est votre cas,pour mettre dans une même "soupe",charia,cheb Mami et un chanteur marginal connu beaucoup plus pour sa fréquentation des cabarets mal-famés que pour sa ferveur religieuse,avant de couronner votre argumentaire par l'annonce par cheb Khaled qu'il avait cessé de boire,comme si une telle décision était en soi le signe d'une lamentable régression!
Usant à outrance de contrevérités flagrantes,vous vous affligez que le chanteur de rai violeur n'ait pas été jugé,comme Mami dans un pays moins tolérant que l'Algérie à l'égard de la violence envers les femmes,en France par exemple.Si vous aviez publié de telles contrevérités il y a trois mois,avant que l'affaire DSK éclate,elle aurait pu passer,mais sûrement pas maintenant.De l'aveu même de la presse française,si une telle affaire avait eu lieu(l'affaire DSK) en France,DSK n'aurait jamais été inculpé.Dois-je vous rappeler les réactions à chaud des tenors de la gauche française(votre source d'inspiration idéologique que ce soit pour la notion de république que pour celle de laicité)?"Troussage de domestique","il n'y a pas eu mort d'homme" qui trahissaient clairement un sexisme ambiant profondément enraciné dans les moeurs et la culture française.Mais c'est tellement plus commode de "taper" sur une société algérienne qui refuse manifestement de s'élever à vos "standards" de "républicanisme" et de "modernité",comme si le crime d'un chanteur marginal que la majorité des algériens refusent d'écouter en famille(quand ils l'écoutent!)était plus symptomatique des moeurs de sa société que celui d'un homme politique donné il y a trois mois encore super-favori à l'élection présidentielle de son pays.
Passant du coq à l'âne,vous vous offusquez de la "réculade" du pouvoir concernant le droit des femmes à fournir des photos d'identité voilées.Pour vous,la cause est entendue,il ne s'agit pas de concession faite à des femmes croyantes qui veulent se conformer aux recommandations de leur foi(une telle catégorie de femmes ne peuvent pas exister dans votre univers),mais de compromission coupable avec les "machos" de droit divin.
Mais,finalement,on peut déceler une petite évolution dans votre chronique d'aujourd'hui,c'est la suivante:vous commencez enfin à vous rendre compte que vous exprimez le point de vue d'une caste ultra-minoritaire qui n'a aucune prise sur la société réelle.Continuez sur cette voie.

Mail envoyé en réponse à la Chronique suivante:

Rai,charia,la femme-objet et la femme sujet

Devant la chaleur de l’accueil “populaire”, Cheb Mami s’est estimé en droit de réprimander les artistes qui ne l’ont pas soutenu dans… l’épreuve. Pas l’épreuve qu’il a infligée à une femme séquestrée, anesthésiée et soumise à une tentative d’avortement forcé. Mais celle d’avoir dû répondre de son geste devant la justice française.
Au moment où l’artiste relançait sa carrière et réprimandait ceux qui l’ont lâché, le peuple rédempteur (de femmes seulement) se lançait dans une offensive punitive contre des femmes déclarées de petites mœurs dans un quartier de M’sila. Plus tôt, il y a un mois environ, un confrère de langue nationale publiait un entretien d’un autre chanteur qui, lui, a été jugé dans le pays pour le viol d’une mineure. D’après l’entretien, l’artiste a été condamné à… quatre mois de prison. Et jugez du niveau de conscience auquel la sanction pénale, qu’il ne faut pas commenter bien sûr, l’a élevé : à la question du journaliste lui demandant comment a-t-il osé s’en prendre à une mineure et la violer, le chanteur, comme fier de son fait, répondit ceci : “Si tu la voyais, tu m’excuserais.” Parce que la gamine était belle, la brute s’autorisait le droit au viol !
C’est dire que dans notre société, il n’y a presque plus aucun risque à s’en prendre à une femme, si bien qu’il est devenu plus dangereux de se prostituer ou même d’être soupçonnée de prostitution que de violer.
Mami n’a pas eu la chance, comme l’autre “artiste” interviewé, d’être jugé dans ce pays où l’on est plus conciliant avec les gens qui attirent les foules.
Mais replongé dans l’atmosphère “tolérante” pour la violence masculine de son bled, le toujours “prince” à ce qu’on lit, peut passer au reproche, demander des comptes à ses collègues qui ont oublié de lui marquer leur soutien. Même l’État se soumet à la terreur du machisme bigot qui fait que le diable ne peut loger que dans le corps — et l’esprit — de la femme. C’est à ces machos de droit divin que le ministre de l’Intérieur fait la concession quand il accorde le “droit” aux femmes de fournir à l’administration des photos avec le visage voilé. Ce n’est pas pour promouvoir la citoyenneté des femmes qu’il se prête à cette reculade. Non, le geste est plus sûrement — et plus politiquement — destiné à la cohorte d’incultes inquisiteurs qui régente la morale sociale avec l’approbation effrayée d’un État qui, décidément, n’intègre dans la conception de son rapport à la société que les forces à potentiel de nuisance.
Progressivement, l’État se préoccupe plus que de la subversion publique massive et spectaculaire : sit-in, marches, émeutes, grèves. Pour le reste, la société est silencieusement abandonnée à la loi des armées de vigiles autoproclamés gardiens de la morale.
Après le prince, écoutons le roi : Khaled, qui vient d’annoncer par voie de presse qu’il a arrêté de boire. À qui s’adresse-t-il ? En ce temps où le droit au chapitre est aussi impénétrable que les voies du Seigneur, tout est possible. Cette régression envahissante peut mener à tout, y compris à la réconciliation du raï et de la charia.

jeudi 7 juillet 2011

L'Algérie est le pays le moins innovant au monde selon l'indice mondial de l'innovation 2011

’INSEAD, l’école de commerce internationale (Frane) vient de publier son indice mondial de l’innovation pour l’année 2011. Celui-ci est calculé comme la moyenne des scores obtenus pour les principaux moyens mis en œuvre (qui décrivent l’environnement favorable à l’innovation) et les principaux résultats (qui mesurent les réalisations concrètes en termes d’innovation). Cinq grands domaines constituent le sous-indice des moyens mis en œuvre en matière d’innovation : “institutions”, “capital humain et recherche”, “infrastructure”, “perfectionnement des marchés” et “perfectionnement des entreprises”.
Le sous-indice des résultats en matière d’innovation se compose de deux domaines : “résultats scientifiques” et “résultats créatifs”. L’indice d’efficacité en matière d’innovation, calculé sur la base du rapport entre ces deux sous-indices, évalue comment les économies tirent parti de leurs environnements favorables pour produire des résultats dans le domaine de l’innovation.
Ainsi, un classement mondial est établi englobant 125 pays. La palme d’or revient cette année à la Suisse, qui occupe la première place du classement (4 ème place en 2010 et 7 ème place en 2009), avec un score de 63,82 points.
Le plus mauvais score enregistré appartient à l’Algérie qui n’a obtenu que 19,79 points, et qui dégringole logiquement à la 125 place, dernière du classement, soit un récul de 4 places par rapport à 2010 et de 17 places par rapport au classement de 2009. En d’autres termes, l’Algérie représente le pays le moins performant au monde en matière d’innovation. Elle est classée dernière le Soudan (124 ème), le Yeman (123 ème) et le Niger (123). Sur le plan régional, c’est pire : l’Algérie se trouve dépassée et de loin par la Tunisie (66 ème), l’Egypte (87 ème), ou le Maroc (94 ème).
Fait notable, c’est le Qatar- 36 ème au classsement- (derrière Israel, 14 ème), qui se révèle leader de l’innovation dans le monde arabe.
Le classement de cette année montre que l’innovation est devenue un phénomène mondial, comme le prouve le palmarès des 10 premiers pays comprenant six États européens (dont la Finlande, 5e, le Danemark, 6e, les Pays Bas, 9e, et le Royaume Uni, 10e), deux économies asiatiques (y compris la RAS de Hong Kong, Chine, 4e) et deux pays nord-américains (les États Unis d’Amérique, 7e, et le Canada, 8e).
Comme le souligne le Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), M. Francis Gurry, “l’innovation est un facteur clé de la croissance économique et de la création d’emplois de meilleure qualité. Elle est également essentielle à la compétitivité des pays, des industries et des entreprises”. “L’innovation et les nombreux avantages qu’elle procure nécessitent un investissement en termes de temps, d’efforts et de ressources humaines et financières”. L’Algérie possède toutes ces ressources, mais semble manquer de l’essentiel : l’ambition.(Algerie-focus.com)

Pourquoi je ne défends pas la cause de Mohamed Gharbi

Le site dna-algerie.com vient de publier une tribune du militant politique Amine Menadi intitulée "Pourquoi je défends la cause de Mohamed Gharbi" que je reproduis ici in-extenso avant d'y répondre.

Pourquoi je défends la cause de Mohamed Gharbi

Un collectif de jeunes algériens a organisé lundi 4 juillet, vieille de la fête de l’indépendance, un rassemblement devant le siège de l'organisation nationale des Moudjahidine (ONM) pour réclamer la remise en liberté de Mohamed Gharbi, condamné pour avoir tué un terroriste en 2001. Amine Menadi, 29 ans, sans emploi, est le fondateur d’Algérie pacifique, un groupe citoyen né sur le réseau social Facebook. Ce texte est une opinion dans laquelle il explique pourquoi il s’est engagé dans la défense de la cause de Mohamed Gharbi.
“La vraie question serait plutôt : « Comment un Algérien ne se bougerait-il pas pour Mohamed Gharbi ? ».
Depuis la naissance du collectif pour la libération de Mohamed Gharbi, je me suis contenté du statut de simple sympathisant. Si la question m’interpellait, je n’ai pas pour autant franchi le pas pour m’engager dans la défense de cet homme. Je me suis résolu à sortir de mon égoïsme pour en finir avec le sport national par excellence, en l’occurrence « l’indifférence ».
Comment rester indifférent quand des milliers de jeunes dans la rue crient leur colère et leur mal-vie. Comment rester indifférent quand le pouvoir algérien réduit cette colère à une simple contestation pour la flambée des prix de l’huile et du sucre ?
Peut-on se taire quand des ministres et des officiels algériens traitent leurs jeunes sujets (car c’est comme ça qu’ils les considèrent) de voyous et de barbares ?
Il y a tant de raisons qui poussent un Algérien normal, et donc en hibernation prolongée, à sortir de son mutisme et à crier haut et fort : « Nous ne sommes pas dupes, nous ne sommes pas des aveugles…..Nous sommes juste un peu fatigués ! Voire très fatigués de ce pouvoir et de ceux qui le squattent depuis 49 ans.»
Je suis né vingt ans après l’indépendance. Et depuis 29 ans, je ne vois que les mêmes têtes qui nous gouvernent. Et j’ai comme l’impression qu’eux y seront toujours quand nous nous serions déjà partis.
Dans cette lutte pour une Algérie meilleure, des cas nous interpellent ; et dieu sait qu’ils sont nombreux. Des innocents qui croupissent en prison, des prisonniers d’opinion, des médecins qui réclament un statut, des chômeurs qui veulent un emploi, des jeunes qui s’immolent par le feu…
Et bien sûr, il y a le cas de valeureux Moudjahid, patriote, ayant sacrifié toute sa vie pour notre bien-être qui croupit en prison pour avoir osé protéger les siens.
Durant la décennie noire, si je pouvais encore aller au lycée chaque matin, c’est parce que des hommes comme Mohamed Gharbi avaient passé la nuit à risquer leur vie.
Si je pouvais encore jouer au foot chaque vendredi matin, c’est parce que des hommes comme lui sacrifiaient leur week-end pour nous protéger.
Aujourd’hui, après 200 000 morts et près de 20 000 disparus, nous ne sommes que quelques centaines à exiger sa libération.
Aujourd’hui, après 200 000 morts et 20 000 disparus, les patriotes et autres GLD, sont obligés de manifester et de se faire tabasser par des CRS. Eux obtiennent des miettes comparé à ce qu’ont obtenu ceux-là même qu’ils avaient combattus et empêché de tuer encore plus d’Algériens, ou d’égorger de jeunes appelés.
L’insupportable est que certains égorgeurs de jeunes appelés, ceux qui ont les mains tâchées de sang et des milliers de morts sur la conscience, se permettent aujourd'hui de dire qu’ils sont contre la libération de Mohamed Gharbi !
Alors, je dis que la vraie question est : Comment se taire pour Mohamed Gharbi ?
Par lâcheté ou par indifférence. Mais les deux risquent d’être aussi fatales l’une que l’autre pour notre jeune nation.”
Lire sur le même sujet :



Apparemment,Monsieur Menadi reproche aux algériens leur "indifférence" voire leur "lâcheté" devant le cas du "Patriote" Mohamed Gharbi.Ils ne seraient en effet quelques centaines d'activistes essentiellement sur Facebook et quelques dizaines d'activistes "physiques" qui font des sit-in de temps en temps.Pour une affaire qui a bénéficié d'un tapage médiatique monstre de la part des principaux journaux francophones c'est peu,voire insignifiant.On peut même dire que le nombre d'articles de journaux en faveur de sa libération est plus grand que celui des sympathisants "virtuels" ou "réels".
Mais avant de commencer à expliquer les raisons de sa sympathie pour M.Gharbi et de reprocher aux autres leur "indifférence" ou leur "lâcheté",il aurait mieux fait de commencer par nous expliquer les motivations réelles qui ont poussé M.Gharbi à s'engager dans les milices armées par le pouvoir.
On peut dire que,d'une façon générale,les membres des milices dites des "patriotes" se divisent en trois catégories.La première est celle des pauvres bougres qui ont rejoint ces milices après avoir reçu des menaces(tout comme dans l'autre camp,il y a des gens qui ont rejoint les groupes islamistes armés pour échapper aux représailles contre les civils de l'armée ou des "patriotes" après un attentat près de leur domiciles).La seconde catégorie est celle des opportunistes toujours prompts à servir le puissant du moment.Les gens de cette espèces sont de véritables girouettes qui étaient "sympathisants" du FIS quand ce dernier étaient aux portes du pouvoir,"Zeroualistes" quand Zeroual étaient président et bouteflikistes depuis que bouteflika est au pouvoir.Il y a enfin une dernière catégorie, celle des nostalgiques de l'Ere du Parti Unique et des années de plomb du Boumediennisme,tout comme il y a aujourd'hui encore des nostalgiques du franquisme en Espagne ou de Pinochet au Chili.Cette dernière catégorie de militants du FLN n'a jamais pardonné à Chadli d'avoir démantelé le Parti Unique après les émeutes de 1988,et d'après le protrait-type qu'on peut tirer des comptes-rendus de la presse sur sa personnalité,Mohamed Gharbi tout comme Zidane El Makhfi et bien d'autres chefs de milices,fait partie de cette dernière catégorie.Ce sont des gens qui ne se sont battus ni pour la préservation du pluralisme,ni pour les droits de l'homme(au contraire,certains d'entre eux comme El Makhfi n'ont éprouvé aucune gêne à siéger à l'APN grâce à une fraude électorale massive digne de l'ere Naeglen de triste mémoire, sous les couleurs du RND,le parti des thuriféraires du pouvoir,des opportunistes et des arrivistes),mais pour retourner à l'époque benie de Boumedienne où le pouvoir était craint.D'ailleurs,d'après un reportage du journal Liberté datant du 28 juin 2009,Mohamed Gharbi,au moment de l'assassinat de A.Merad,tenait dans une main une kalachnikov et dans l'autre une photo de Boumedienne.Mieux encore,toujours selon Liberté,il aurait du fond de sa prison ordonné à ses enfants de voter pour ....Abdelaziz Bouteflika,lors des élections présidentielles:"Il m’a dit que nous sommes FLN, nous devons voter pour le candidat du FLN Abdelaziz Bouteflika”,ce qui montre bien que M. Gharbi n'a que faire de l'alternance au pouvoir,de démocratie,de changement de génération et tutti quanti chèrement défendues par Monsieur Amine Menadi.Pour lui,il fallait soutenir le candidat choisi par les tenant du pouvoir même à son corps défendant.Point barre.
Enfin,si Amine Menadi est tellement intéressé par la cause des victimes du système judiciaire algérien,pourquoi ne regarderait-il pas du triste sort réservé aux deux accusés dans l'affaire Matoub Malik Medjnoun et Abdelhakim Chenoui détenus sans jugement depuis ....12 ans (un record mondial absolu!).Mais,malheureusement pour eux,leur cause ne fait partie des "bonnes" causes à défendre ni pour la presse "indépendante" ni pour les activistes facebookistes du dimanche (ou plutôt du vendredi).

lundi 4 juillet 2011

L'Algérie est riche

Pour un montant de 14 milliards de dollars
L'Allemagne va livrer à l'Algérie des armes et des frégates


L’Algérie va acheter des armes allemandes. Selon l’agence d’information Reuters, le conseil de sécurité du gouvernement allemand a donné son feu vert à la vente de matériel militaire à l’armée algérienne. Le montant du contrat avoisinerait 14 milliards de dollars sur les dix prochaines années. Si ce contrat est confirmé, il sera le plus important jamais signé par l’Algérie avec un pays occidental.

Les détails du contrat n’ont pas été fournis. Mais les groupes Rheinmetall et MAN doivent construire des blindés de transport Fuchs. Daimler compte vendre des camions et des tous‑terrains, selon Reuters. ThyssenKrupp compte construire des frégates et former les personnels navals, a ajouté la même source.

L'Algérie est le huitième acheteur d'armes au monde sur la période 2006‑2010, selon le dernier rapport de l'Institut international de recherche de Stockholm pour la paix (Sipri). Sur cette période, l'Algérie a acheté 3 % des armes conventionnelles vendues dans le monde, à égalité avec les États‑Unis et l'Australie.
La semaine dernière, l'Algérie a signé un contrat pour l'achat de deux corvettes de type Tigre avec la société Russia United Shipbuilding Corporation et l'exportateur d'armes russe Rosoboronexport. Le contrat a été signé à l'occasion du salon international de la défense maritime 2011 à Saint‑Pétersbourg en Russie.(tsa-algérie.com)