Il faut vraiment être atteint d'un anti-islamisme primaire comme c'est votre cas,pour mettre dans une même "soupe",charia,cheb Mami et un chanteur marginal connu beaucoup plus pour sa fréquentation des cabarets mal-famés que pour sa ferveur religieuse,avant de couronner votre argumentaire par l'annonce par cheb Khaled qu'il avait cessé de boire,comme si une telle décision était en soi le signe d'une lamentable régression!
Usant à outrance de contrevérités flagrantes,vous vous affligez que le chanteur de rai violeur n'ait pas été jugé,comme Mami dans un pays moins tolérant que l'Algérie à l'égard de la violence envers les femmes,en France par exemple.Si vous aviez publié de telles contrevérités il y a trois mois,avant que l'affaire DSK éclate,elle aurait pu passer,mais sûrement pas maintenant.De l'aveu même de la presse française,si une telle affaire avait eu lieu(l'affaire DSK) en France,DSK n'aurait jamais été inculpé.Dois-je vous rappeler les réactions à chaud des tenors de la gauche française(votre source d'inspiration idéologique que ce soit pour la notion de république que pour celle de laicité)?"Troussage de domestique","il n'y a pas eu mort d'homme" qui trahissaient clairement un sexisme ambiant profondément enraciné dans les moeurs et la culture française.Mais c'est tellement plus commode de "taper" sur une société algérienne qui refuse manifestement de s'élever à vos "standards" de "républicanisme" et de "modernité",comme si le crime d'un chanteur marginal que la majorité des algériens refusent d'écouter en famille(quand ils l'écoutent!)était plus symptomatique des moeurs de sa société que celui d'un homme politique donné il y a trois mois encore super-favori à l'élection présidentielle de son pays.
Passant du coq à l'âne,vous vous offusquez de la "réculade" du pouvoir concernant le droit des femmes à fournir des photos d'identité voilées.Pour vous,la cause est entendue,il ne s'agit pas de concession faite à des femmes croyantes qui veulent se conformer aux recommandations de leur foi(une telle catégorie de femmes ne peuvent pas exister dans votre univers),mais de compromission coupable avec les "machos" de droit divin.
Mais,finalement,on peut déceler une petite évolution dans votre chronique d'aujourd'hui,c'est la suivante:vous commencez enfin à vous rendre compte que vous exprimez le point de vue d'une caste ultra-minoritaire qui n'a aucune prise sur la société réelle.Continuez sur cette voie.
Mail envoyé en réponse à la Chronique suivante:
Rai,charia,la femme-objet et la femme sujet
Devant la chaleur de l’accueil “populaire”, Cheb Mami s’est estimé en droit de réprimander les artistes qui ne l’ont pas soutenu dans… l’épreuve. Pas l’épreuve qu’il a infligée à une femme séquestrée, anesthésiée et soumise à une tentative d’avortement forcé. Mais celle d’avoir dû répondre de son geste devant la justice française.
Au moment où l’artiste relançait sa carrière et réprimandait ceux qui l’ont lâché, le peuple rédempteur (de femmes seulement) se lançait dans une offensive punitive contre des femmes déclarées de petites mœurs dans un quartier de M’sila. Plus tôt, il y a un mois environ, un confrère de langue nationale publiait un entretien d’un autre chanteur qui, lui, a été jugé dans le pays pour le viol d’une mineure. D’après l’entretien, l’artiste a été condamné à… quatre mois de prison. Et jugez du niveau de conscience auquel la sanction pénale, qu’il ne faut pas commenter bien sûr, l’a élevé : à la question du journaliste lui demandant comment a-t-il osé s’en prendre à une mineure et la violer, le chanteur, comme fier de son fait, répondit ceci : “Si tu la voyais, tu m’excuserais.” Parce que la gamine était belle, la brute s’autorisait le droit au viol !
C’est dire que dans notre société, il n’y a presque plus aucun risque à s’en prendre à une femme, si bien qu’il est devenu plus dangereux de se prostituer ou même d’être soupçonnée de prostitution que de violer.
Mami n’a pas eu la chance, comme l’autre “artiste” interviewé, d’être jugé dans ce pays où l’on est plus conciliant avec les gens qui attirent les foules.
Mais replongé dans l’atmosphère “tolérante” pour la violence masculine de son bled, le toujours “prince” à ce qu’on lit, peut passer au reproche, demander des comptes à ses collègues qui ont oublié de lui marquer leur soutien. Même l’État se soumet à la terreur du machisme bigot qui fait que le diable ne peut loger que dans le corps — et l’esprit — de la femme. C’est à ces machos de droit divin que le ministre de l’Intérieur fait la concession quand il accorde le “droit” aux femmes de fournir à l’administration des photos avec le visage voilé. Ce n’est pas pour promouvoir la citoyenneté des femmes qu’il se prête à cette reculade. Non, le geste est plus sûrement — et plus politiquement — destiné à la cohorte d’incultes inquisiteurs qui régente la morale sociale avec l’approbation effrayée d’un État qui, décidément, n’intègre dans la conception de son rapport à la société que les forces à potentiel de nuisance.
Progressivement, l’État se préoccupe plus que de la subversion publique massive et spectaculaire : sit-in, marches, émeutes, grèves. Pour le reste, la société est silencieusement abandonnée à la loi des armées de vigiles autoproclamés gardiens de la morale.
Après le prince, écoutons le roi : Khaled, qui vient d’annoncer par voie de presse qu’il a arrêté de boire. À qui s’adresse-t-il ? En ce temps où le droit au chapitre est aussi impénétrable que les voies du Seigneur, tout est possible. Cette régression envahissante peut mener à tout, y compris à la réconciliation du raï et de la charia.
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