mardi 22 février 2011

Bienvenue dans l'Etat d'urgence permanent

On apprend ,dans les colonnes d'El watan,par le Biais de Salima Tlemçani,alias Zineb Oubouchou,alias "La Générale"(en raison de ses liens avec le DRS) que le projet de texte portant levée de l'Etat d'urgence serait fin prêt.D'après les "sources crédibles" de S.T.(probablement l'officier traitant de la journaliste), "il est question d’instituer des dispositions qui permettent à l’armée de continuer à exercer le pouvoir de police en dirigeant et en coordonnant la lutte antiterroriste après l’abrogation du décret portant levée de l’état d’urgence qui, faut-il le préciser, lui donnait les prérogatives d’agir sur le terrain sans être requise par le Premier ministre à chaque fois qu’elle doit mener une opération antiterroriste. La levée de l’état d’urgence, sans un texte dans ce sens, implique le rappel de toutes les unités de l’ANP qui sont sur le terrain et le retour aux missions classiques de l’armée définies par la Constitution, à savoir la défense du territoire".En clair,cela signifie qu'il est question de promulguer des lois permettant à l'armée d'intervenir dans les opérations de maintien de l'ordre sans avoir à passer l'autorité civile incarnée par le premier ministre.
D'autre part,toujours selon El Watan,"Concernant les lois antiterroristes, nos sources affirment qu’elles existent déjà et sont contenues dans le code pénal.

«Les actes terroristes sont définis et punis par des amendements introduits dans le code pénal il y a des années. Il y a des différences entre les actes relevant du droit commun et ceux du terrorisme.
Il y a une différence dans le délai de garde à vue, les peines encourues sont plus lourdes, etc
".On avait(presque)oublié ce détail,à savoir que les dispositions antiterroristes d'exception introduites au début des années 90 ont été intégrées au Code pénal depuis quelques années.
En fin de compte,avec les nouvelles mesures accompagnant sa prochaine levée,on aura en quelque sorte un Etat d'urgence sans état d'urgence:possibilité de l'intervention de l'armée sans passer par l'autorité,maintien de tout le dispositif juridico-policier introduit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et qui pourrait ainsi être utilisé à tort et à travers surtout en l'absence d'un appareil judiciaire indépendant du pouvoir politique.
Finalement,oui c'est Nounou "la gaffe" Zerhouni, qui aura eu raison,l'Etat d'urgence ne sera pas levé,il passera simplement du statut de dispositif constitutionnel exceptionnel et fortement encadré à celui de régime permanent et ordinaire.

lundi 21 février 2011

Regrettra-ton demain matin l'Etat d'urgence?

La presse algérienne a rapporté hier que le conseil des ministres doit se réunir aujourd'hui.A l'ordre du jour de ce conseil figurerait,toujours selon la presse algérienne,la levée de l'Etat d'urgence en vigueur depuis 19 ans,mais aussi un amendement du code pénal.Dans le jargon populaire algérien,on appelle ça de la vente concomitante,comme au bon vieux temps des Souks El Fellah où on imposait au client d'acheter une paire de bottes si ce dernier voulait avoir un kilo de sucre.On ignore encore le contenu des amendements du code pénal,mais il est à craindre que le pouvoir reprendra,par ce biais,de la main gauche ce qu'il a donné en levant l'état d'urgence par la main droite.
Simple paranoia ou bien crainte justifiée?On sera fixé dès ce soir.

Monde “arabe” : fin des dictatures, place aux peuples

Par Mustapha Hammouche
En pleine guerre de Libération, se préparait le “coup d’état permanent”. L’assassinat de Abane Ramdane, l’impasse du Congrès de Tripoli, l’invasion de l’Armée des frontières, le coup de force du “ticket” Ben Bella-Boumediene. Tout cela n’avait que ce double but : déjouer toute velléité démocratique et s’emparer du plein pouvoir au profit du clan de l’état-major de l’ALN allié à l’aile arabiste du FLN.
Plus d’un demi-siècle plus tard, et malgré les luttes identitaires, l’Algérie fait partie du monde dit “arabe”, appellation à nous, imposée par les dirigeants du “Maghreb” — étrange vocable qui signifie “Occident” mais qui a pour fonction de nous arrimer à l’Orient “arabo-musulman” ! — puis homologuée et institutionnalisée par le discours géopolitique dominant.
Ils devaient être loin de penser, les stratèges putschistes de l’état-major et leurs affiliés dans le parti, que l’option de l’arabo-nationalisme, expressément adoptée pour enrayer le destin naturellement démocratique de l’Algérie indépendante, se retournerait contre eux. C’est, ironie de l’histoire, dans le vaste mouvement de recouvrement de leur dignité par les peuples des pays dits arabes, que les Algériens aussi risquent de revendiquer, une troisième fois, après Novembre 1954 et Octobre 1988, la restitution de leur souveraineté.
Bien sûr, la sacralisation de 1954, qui cache la sacralisation de son message tel qu’il est reformulé par le clan au pouvoir, voudrait que rien d’historiquement décisif ne doit se passer dans ce pays après 1962. Bien avant que Fukuyama ne la proclame, nos dirigeants avaient décrété notre “fin de l’Histoire”. Et s’il y a une vie après l’Indépendance, qui mieux que ceux qui l’ont arrachée — enfin ceux d’entre qui ont su s’approprier l’autorité — peuvent nous la concevoir ?
Mais alors que notre intégration dans cette zone géoculturelle devait nous prémunir de “l’occidentalisation” et nous légitimer dans nos “constantes” identitaires, voilà qu’elle nous incorpore, aujourd’hui, dans un vaste mouvement où, pays après pays, les peuples se dressent avec d’étranges mots d’ordre : “Dégage !” ; “Le peuple veut la fin du système”. Et là, notre pouvoir se met à protester de ses voix de choristes : “L’Algérie n’est pas la Tunisie ni l’égypte.” Et pas le Bahreïn ? Pas le Yémen ? Pas la Libye ? Pas le Maroc ?... Pour une fois que cela nous arrange d’être comme la Tunisie, l’égypte, le Bahreïn, que cela arrange les peuples “arabes” d’être frères et qu’ils vivent vraiment cette fraternité, dans la convivialité d’une révolution partagée, on tient à nous en différencier !
Après la proclamation officielle de ce soudain particularisme, la “sainte alliance” ressortait, dans sa dernière réunion, le spectre éculé de “l’ingérence étrangère” et de la menace qui pèse sur notre souveraineté.
C’est justement cette souveraineté confisquée par des castes, tribus et autres alliances, sévissant en toute intelligence avec cet Occident-épouvantail, que les peuples réclament.
Ce n’est sûrement pas la fin de l’Histoire, mais c’est sûrement le début de la fin d’une histoire : il était temps que finisse dans le monde dit arabe, la petite histoire des dictatures, pour que commence, et à nouveau, l’histoire des peuples.
ce qui pèse sur notre “souveraineté”.

Réponse à M.Hammouche
Je suis un peu gêné de m'engager avec vous dans une discussion philosophico-identitaire que je considère comme oiseuse en ces temps d'accélération des événements et de bouleversements politiques majeurs au sein de l'aire géopolitique et culturelle arabe(sans guillemets),mais votre chronique d'aujourd'hui,mais votre chronique d'aujourd'hui n'a pas manqué de m'interpeller.
Vous affirmez que "Plus d’un demi-siècle plus tard, et malgré les luttes identitaires, l’Algérie fait partie du monde dit “arabe”, appellation à nous, imposée par les dirigeants du “Maghreb” — étrange vocable qui signifie “Occident” mais qui a pour fonction de nous arrimer à l’Orient “arabo-musulman” ! — puis homologuée et institutionnalisée par le discours géopolitique dominant".Ainsi,les algériens se seraient levés un beau matin de 1962 pour apprendre que par decret(publié au journal officiel peut-être?),ils seraient devenus "arabes".
Juste après vous poussez le bouchon encore plus loin en soutenant une thèse implicitement raciste(et je pèse mes mots)lorsque vous écrivez:"Ils devaient être loin de penser, les stratèges putschistes de l’état-major et leurs affiliés dans le parti, que l’option de l’arabo-nationalisme, expressément adoptée pour enrayer le destin naturellement démocratique de l’Algérie indépendante, se retournerait contre eux".L'appartenance à l'aire culturelle arabe,décidée par decret, serait donc selon vous un frein au destin naturellement démocratique de l'Algérie.C'est là une reprise implicite d'une thèse occidentale raciste bien connue sur "le despotisme oriental"et l'incapacité des peuples de cette région à se démocratiser.
Raciste aussi est la thèse qui transparait en filigrane dans votre chronoque,à savoir "qu'il y a des peuples "naturellement destinés à la démocratie(comme le peuple algérien par exemple)et des peuples qui ne le sont pas comme les peuples yéménite, saoudien,syrien,irakien...bref tous les peuples "authentiquement arabes".
Non monsieur Hammouche,il n'y a pas de "peuples naturellement destinés à la démocratie" et d'autres "naturellement destinés au despostisme" comme vous semblez le croire,tout comme le retour de l'Algérie à son aire culturelle naturelle arabo-islamique n'est pas un complot de l'Etat-major et du FLN pour tuer dans l'oeuf toute revendication démocratique de la société

Réponse à M.Hammouche

Je suis un peu gêné de m'engager avec vous dans une discussion philosophico-identitaire que je considère comme oiseuse en ces temps d'accélération des événements et de bouleversements politiques majeurs au sein de l'aire géopolitique et culturelle arabe(sans guillemets),mais votre chronique d'aujourd'hui,mais votre chronique d'aujourd'hui n'a pas manqué de m'interpeller.

Vous affirmez que "Plus d’un demi-siècle plus tard, et malgré les luttes identitaires, l’Algérie fait partie du monde dit “arabe”, appellation à nous, imposée par les dirigeants du “Maghreb” — étrange vocable qui signifie “Occident” mais qui a pour fonction de nous arrimer à l’Orient “arabo-musulman” ! — puis homologuée et institutionnalisée par le discours géopolitique dominant".Ainsi,les algériens se seraient levés un beau matin de 1962 pour apprendre que par decret(publié au journal officiel peut-être?),ils seraient devenus "arabes".
Juste après vous poussez le bouchon encore plus loin en soutenant une thèse implicitement raciste(et je pèse mes mots)lorsque vous écrivez:"Ils devaient être loin de penser, les stratèges putschistes de l’état-major et leurs affiliés dans le parti, que l’option de l’arabo-nationalisme, expressément adoptée pour enrayer le destin naturellement démocratique de l’Algérie indépendante, se retournerait contre eux".L'appartenance à l'aire culturelle arabe,décidée par decret, serait donc selon vous un frein au destin naturellement démocratique de l'Algérie.C'est là une reprise implicite d'une thèse occidentale raciste bien connue sur "le despotisme oriental"et l'incapacité des peuples de cette région à se démocratiser.
Raciste aussi est la thèse qui transparait en filigrane dans votre chronoque,à savoir "qu'il y a des peuples "naturellement destinés à la démocratie(comme le peuple algérien par exemple)et des peuples qui ne le sont pas comme les peuples yéménite, saoudien,syrien,irakien...bref tous les peuples "authentiquement arabes".
Non monsieur Hammouche,il n'y a pas de "peuples naturellement destinés à la démocratie" et d'autres "naturellement destinés au despostisme" comme vous semblez le croire,tout comme le retour de l'Algérie à son aire culturelle naturelle arabo-islamique n'est pas un complot de l'Etat-major et du FLN pour tuer dans l'oeuf toute revendication démocratique de la société.

samedi 19 février 2011

Une touchante fidélité

Hier,sur Aljazeera,on a vu sur la place Tahrir au Caire un petit groupe de quelques dizaines de manifestants brandissant des portraits de Moubarak et des pancartes exprimant leur reconnaissance et leur attachement au président déchu.En ces temps de retournements de vestes spectaculaires en Egypte comme ailleurs,on est presque tenté d'être admiratif devant une telle constance dans les convictions.

vendredi 18 février 2011

Pourquoi la rue ne bouge pas en algérie

Pourquoi la rue bouge dans plusieures pays arabes,mais pas en Algérie?Voici une tentative de réponse:

1.Jusqu'à présent,la révolte à touché les quatre pays arabes dirigés par les présidents les plus anciens à leurs postes.En Egypte,Moubarak est resté 30 ans au pouvoir,Ben Ali,23 ans,Ali Abdallah Saleh 32 ans et Gueddafi 42 ans.Une telle longévité au pouvoir ne peut manquer d'acccumuler au fil des ans un "potentiel" de révolte généralisée qui n'attendait qu'une étincelle pour se libérer.On a vu notamment en Egypte et en Tunisie un ras-le-bol général qui a touché pratiquement toutes les classes sociales.La même chose est en train de se passer en Libye en ce moment même. Dans le cas de l'Algérie,Bouteflika n'est au pouvoir que depuis douze années seulement c'est-à-dire la moitié de ce qu'à passé un Ben Ali par exemple qui passe pourtant pour un "jeunot" par rapport à Saleh ou Gueddafi,très insuffisant donc pour cristalliser les haines et les frustrations de toutes les couches sociales.
2.En Algérie,les émeutes,durant cette dernière décennie se sont "institutionnalisées".C'est ce que j'ai appelé "émeutocratie".Pour la seule année 2010 près de 10 000 émeutes ont éclaté partout dans le pays.Concentré en une journée un tel nombre d'émeutes aurait fait tomber n'importe quel régime,mais étalé sur une année,il devient relativement "gérable".De plus,ces émeutes ont pour effet de rendre un soulèvement généralisé et instantané peu probable,un peu comme les petites secousses telluriques,en libérant l'énergie accumulée par les plaques tectoniques rendent un séisme d'une grande amplitude moins probable.
3.En Algérie,le chef de l'Etat,incarné par Bouteflika n'est que la vitrine du pouvoir,mais il n'en détient pas la réalité,et la population le sait,contrairement à la Tunisie,l'Egypte,le Yemen et la libye où Ben Ali,Moubarak ,Saleh et Gueddafi détenaient(détiennent)tous les leviers du pouvoir.
4.Dans ces quatre pays,le pouvoir politique avait tendance à se concentrer ses dernières années aux mains de seuls membres de la famille du chef de l'Etat.Il y a eu une tentative similaire en Algérie avec une tentative de mainmise de la fratrie des Bouteflika sur le pouvoir,mais elle a été stoppée net par le pouvoir réel.
Cette "familialisation" du pouvoir en Tunisie,en Egypte,au Yemen et en Libye,en plus de concentrer toutes les frustrations de la population sur le Président et sa famille,provoque aussi une désolidarisation de l'appareil d'Etat avec le président.On a bien vu la facilité avec laquelle Ben Ali a été contraint à la fuite,alors qu'en Egypte,l'Armée qui est,semble-t-il restée fidèle au "Rais" jusqu'à la dernière minute,a refusé de se salir les mains en tirant sur les manifestants juste pour les yeux de Gamal Moubarak et sa clique de copains milliardaires corrompus.

jeudi 17 février 2011

Le DRS serait-il en train d'inciter la population au soulèvement contre Bouteflika?

En tout cas c'est ce qu'on amené à penser en lisant l'entretien de Chafik Mesbah ex-colonel et considéré par certains comme le porte-parole officieux des Services publié par Tout Sur l'Algérie:"S'ils pressentent une situation de chaos fatale pour l'Algérie,il n'est pas interdit de penser que les chefs militaires algériens agiraient de manière identique aux forces armées egyptiennes".En Décodé cela donne:vous pouvez sortir manifester contre Bouteflika,l'armée ne tirera pas sur le peuple comme elle l'a honteusement fait en 1988,1991 et 1992.Notre analyste(apparemment autorisé) va encore plus loin en révélant que lors de ce qu'il convient désormais d'appeler "marche du DRS" le policiers n'avaient pas..... d'armes à feu.
Avis aux révolutionnaires en herbes....

Oui,il y a eu manipulation clanique

Lettre ouverte à Mostefa BOUCHACHI, Président de la LADDH
Par Kamel Daoud, vice président de la LADDH
Monsieur le Président, cher ami,

Parce qu'il n'existe pas de débat au sein des structures nationales de la Ligue depuis plusieurs mois, je me trouve dans l'obligation de rendre publique ma position en ma qualité de vice-président de la LADDH.

Raisonnablement faut quitter la Coordination pour le Changement et la Démocratie qui va dans tous les sens et dans la surenchère. Il est clair que la Ligue n'a ni l'expérience ni les moyens humains ou matériels de gérer des marches à répétition. Pour le moment n'y a pas de révolution à attendre de la rue algérienne. La rue a sa propre dynamique (émeute ou révolution, violente ou pacifique, ça dépend) et dans ce cas nous n'avons plus qu'à nous rhabiller et à nous fondre dans le peuple car de nouvelles forces, d'autres structures apparaitront, comme en Tunisie, comme en Égypte. Il serait alors dérisoire de nous prendre pour des meneurs de foules.
Pour le moment rien n'est tel: on fait seulement, involontairement peut-être, le jeu d'un clan du pouvoir contre un autre clan: la gestion par “les services” contre les effets d'annonce de Bouteflika (destinés d'ailleurs à l'étranger plus qu'à nous).

Comme il est clair que le DRS contrôle parfaitement le processus policier de manipulation à travers le RCD (Saadi a déclaré publiquement qu'il a rencontré récemment Toufiq qui lui a dit que l'Algérie va mal ).

La CN(R)CD est un jouet entre le DRS et Bouteflika: le départ de ce dernier est déjà programmé, de préférence avec le consentement de la foule (du peuple ?) C'est une question de timing et de choix du successeur.
La LADDH va perdre son âme si elle s'obstine dans cette démarche.
Notre boulot est de défendre les droits de l'homme, de les faire respecter, de dénoncer leurs violations et c'est déjà beaucoup pour notre organisation actuelle. Pour le moment nous devons nous en tenir là. L'action au sein des partis politiques ne fait pas partie de notre cahier des charges sauf modification de nos statuts. A chacun son travail.

Ni la CN(R)CD ni la LADDH seule ne tiennent l'avenir de la démocratie et des droits de l'homme entre leurs mains face à un pouvoir qui a déjà prouvé ses capacités de nuisance particulièrement répressives. La réalité est cruelle mais c'est la réalité du moment.

Je suis désolé d'être aussi direct par le canal des médias mais je n'ai pas eu d'autre choix.
(Source:blog Algérie politique)

mercredi 16 février 2011

"Elites" et "populace":le gouffre

A en croire Amine Menadi un membre d'un groupe qui active sur Facebook dénommé "Collectif Algérie pacifique" membre de la CNCD(Coordination nationale pour le changement et la démocratie),l'explication du succès des révoltes populaires en Egypte et en Tunisie et son échec(pour le moment)en Algérie est simple:"Il y a un point en commun entre ces deux pays(La Tunisie et l'Egypte). Ils avaient un très bon niveau d’instruction, ce qui n’est pas le cas en l’Algérie".
Avec un tel raisonnement de la part d'une personne membre d'une coordination censée promouvoir le changement et la démocratie,j'ai bien peur que l'Algérie soit plutôt mal barrée.D'abord voyons les chiffres:En Algérie le taux d'alphabetisation est de 77.9%,en Tunisie il est de 77.6%,alors qu'en Egypte il est de 66%.Le niveau d'instruction est donc sensiblement le même dans les trois pays avec les mêmes problèmes de mauvaise qualité du système d'enseignement.En Egypte,ce sont de jeunes universitaires qui ont longtemps activé sur facebook et internet qui ont lancé le mot d'ordre de "journée de la colère" le 25 janvier dernier,mais si ce mouvement a réussi,c'est d'abord parce les chômeurs,les travailleurs manuels,bref le peuple a (enfin)répondu à l'appel et la jonction entre ces jeunes activistes et le reste du peuple s'est faite.Durant des années ces activistes ont ramé dans l'isolement et maintes fois leurs mots d'ordres n'ont pas été suivis par une population qui était jusqu'au 25 janvier dernier apathique et risquons le mot,fataliste.Au tout début de la révolte de la place Tahrir,on a vu la télé une journaliste égyptienne déclarer à une chaîne étrangère "j'avais cru le peuple résigné et incapable de se révolter comme ça" .Ce sont peut-être les intellos qui initient une révolution,mais ce ne sont sûrement pas eux qui peuvent obliger un dictateur qui a sévi pendant 30 ans à quitter le pouvoir.La question qu'il faut plutôt poser et pourquoi il y a un tel abîme en Algérie entre les élites politiques et le reste de la population?Trouver la réponse à une telle question permettra très certainement de remédier à cette situation et de planifier une action politique réellement eficace.
En tout cas,ce n'est pas en toisant de haut le reste de la population comme le fait ce "collectif algérie pacifique Qu'on la sortira de son apathie.Il y a un juste milieu à tenir entre l'attitude populiste qui consiste à considérer les masses comme étant instinctivement douées d'un don qui leur permet de percevoir leur intérêt de manière naturelle et une attitude élitiste méprisante et hautaine à l'égard de la "populace".


Amine Menadi poursuit:"Un jeune Algérien de 20 ou de 21 ans n’a jamais vu dans sa vie une manifestation pacifique, il ne sait même pas ce qu’est un meeting politique. Donc on ne peut pas lui en vouloir. Les jeunes viennent avec leur naïveté et leur enthousiasme et c’est pour cela qu’ils modèrent rarement leurs propos".Qu'il se rassure,les égyptiens qui ont occupé la Place Tahrir n'ont jamais vu une manifestation pacifique de leur vie et n'ont jamais assisté à un meeting politique.

lundi 14 février 2011

Démocrates ou complocrates?

e dois avouer qu'au début je me suis trompé sur la nature de "la marche pour la démocratie" et j’ai sincèrement souhaité samedi dernier qu’elle réussisse,mais je le dis maintenant sans détour:je suis heureux que cette marche ait été un fiasco populaire.
Il est clair maintenant que cette « marche pour la démocratie » était en fait un coup fourré du DRS exécuté par Sadi and co pour pousser Bouteflika(et lui seul) vers la porte de sortie.Tout dans le battage médiatico-politique qui l’a précédé le montre:les interventions répétées de Sadi dans la presse française où il se posait comme alternative à Bouteflika,les visas généreusement accordés à la presse étrangère,le battage médiatique monstre de la presse francophone(Liberté,Elwatan,Le Soir) etc…
A mon avis,il s’agit dune opération montée par le DRS pour faire d’une pierre deux coups:pousser Bouteflika vers la porte de sortie et faire croire à l’opinion interne et externe que l’Algérie est elle aussi entrée dans une phase de transition démocratique.

dimanche 13 février 2011

La "révolution démocratique" algérienne a eu lieu 25 ans trop tôt

A mon avis la "révolution démocratique" algérienne a eu lieu 25 ans trop tôt(en 1988).C'est la principale raison de son échec.Que se serait-il passé si à l'époque il y avait internet,facebook,twitter,le SMS ou Aljazeera?Le pouvoir militaire aurait éprouvé mille et une difficultés à la faire avorter sous prétexte de "sauvergarder la république".Continuons notre rêverie et demandons-nous ce qui aurait pu se passer si le telephone portable avec camera intégrée existait dans les années 90?On aurait pu voir quasiment en temps réel ce qui se passait dans les douars de montagne les plus reculés,ce qui aurait permis d'exposer au monde entier les nombreuses exactions commises dans ces endroits isolés et aurait dissuadé beaucoup de potentats locaux d'user de leur droit de vie et de mort sur leurs "sujets".

République algérienne émeutocratique et populaire

Quatre personnes ont été blessées dimanche matin lors de l’assaut donné par les forces antiémeute pour déloger 150 familles de plusieurs bidonvilles d’Oued Ouchayeh qui ont squatté des logements sociaux à Haï Badr, à Kouba (Alger), a‑t‑on appris sur place. Ces familles habitent dans les quartiers de Haï Nakhil, Haï Boumaza, Haï la Glacière à Oued Ouchayeh. Elles avaient squatté jeudi soir des logements sociaux vides et achevés depuis 10 ans. Les autorités ne les ont pas distribués pour des raisons inconnues. « Dimanche vers 6 h, les forces antiémeute ont donné l’assaut, utilisant des bombes lacrymogènes pour nous chasser. La police a été très violente avec nous », témoigne un père de trois enfants. « J’habite dans une baraque, j’ai droit à un logement social », estime‑t‑il. « Pourquoi les autorités n’ont‑elles pas distribué ces logements ? Est‑il normal de laisser des logements vides alors que des familles habitent à coté dans des conditions inhumaines ? » s’interroge‑t‑il.
L’intervention des forces de sécurité a fait réagir la population qui a procédé à la fermeture du tunnel d’Oued Ouchayeh en signe de solidarité avec les familles délogées, pour dénoncer l’utilisation excessive de la force publique et le refus des autorités de distribuer des logements sociaux vides depuis dix ans, selon des habitants.
D’importants renforts de police ont été dépêchés sur les lieux. La route a été rouverte, mais la situation demeure tendue. Les autorités ont laissé les familles squatter les logements pour ne pas donner cours aux hostilités des manifestants à Oued Ouchayeh pendant la marche de la CNCD samedi à Alger. La marche interdite et empêchée par la police, les autorités ont ensuite délogé les squatteurs.
Des milliers de logements sociaux attendent leurs bénéficiaires depuis plusieurs années à Alger et d’autres villes du pays. Dans la capitale, on estime à plus de 36 000 le nombre de logements inoccupés. Confiée aux autorités locales, la distribution des logements sociaux provoque parfois des émeutes. Les demandeurs contestent souvent les listes des bénéficiaires dont certains obtiennent des logements sociaux alors qu’ils ne sont pas dans le besoin. Le refus du ministère de l’Habitat de mettre en place un fichier national du logement pour contrôler efficacement la distribution des logements favorise la corruption et les passe‑droits dans le choix des bénéficiaires de logements sociaux.

Said Sadi ou l'échec recommencé

il est certain que vendredi dernier avant de s'endormir,Said Sadi se voyait déjà dans la peau d'un grand leader populaire à la tête d'une foule de plusieurs millions de manifestants en colère qui le propulserait comme un interlocuteur incontournable du pouvoir militaire dans la perspective d'une transition politique qui commencerait par chasser Bouteflika du pouvoir et instaurerait(enfin) la république dont il rêve depuis si longtemps:une république sans peuple dont il serait le chef bien sûr le président(à vie si possible).

Echec de la marche du DRS

Une manif soutenue par le général putschiste Taghit peut-elle être une manif pour la démocratie?Evidemment non!
C'est dire que je suis heureux d'annoncer que je n'y ai pas participé.
Une manif profondément sectaire(comme l'a montré le traitement réservé à Ali Benhadj)et noyautée par le RCD et le MDS ne pouvait qu'échouer lamentablement, et j'en suis très hereux.

jeudi 10 février 2011

Du pouvoir de la "démocratie participative" ou émeutocratie

Dans le cadre de la nouvelle stratégie très judicieuse du "profil bas",le gouvernement Ouyahia,qui ne cesse de de nous donner des exemples de bonne gouvernance,n'arrête pas d'innover.ainsi,après annulé en catastrophe la loi imposant l'obligation du paiement par chèque pour les transactions de plus de 500 000 dinars,la suppression de la TVA et droits de douane sur l'huile et le sucre,le gel des attributions de logements sociaux,le gel du retrait de permis de conduire pour infraction routière,de la coupure de l'alimentation électrique pour les clients mauvais payeurs de sonelgaz etc...,le gouvernement vient de décider de supprimer l'obligation de fournir un extrait de naissance "12S" (dont la seule "utilité" est de prouver combien les gouvernants peuvent faire preuve de genie dans leur capacité à compliquer la vie des algériens)pour obtenir une carte d'identité.Il a suffi que des administrés excédés devant la lenteur des procédures de délivrance de ce précieux document décident de détruire complètement le service d'Etat civil d'Oran,pour que notre bien-aimé gouvernement se rende compte de la parfaite inutilité de ce bout de papier après nous avoir assuré pendant plus d'un an de son importance.C'est son ce qu'on appelle la "démocratie participative" ou émeutocratie

mercredi 9 février 2011

RCD ....et RCD

Mardi, le député Djamel Ferdjallah, et ancien cadre du RCD, accusait dans une déclaration, son ancien chef de mensonge et de manipulation. Il a accusé également son ancien parti d’avoir entretenu des relations avec le RCD tunisien du président Ben Ali et de chercher aujourd’hui à récupérer le mouvement de protestation en Algérie. « Plus misérable encore est cette propension du RCD à tirer la couverture à soi, en essayant de récupérer les sacrifices des jeunes et parasiter ce formidable élan citoyen porteur d’un véritable changement. Des partis et associations à fort ancrage populaire et à la crédibilité avérée, n’ont ’ils pas claqué la porte de la CNCD, à cause justement des tentations hégémoniques de ce parti », a ajouté M. Ferdjallah.
(tsa-algérie.com)

"Le Yemen ce n'est pas l'Egypte" selon le permier ministre yéménite

"Le Yemen n'est pas l'Egypte ou la Tunisie(...)Le Yemen est un pays démocratique."
Avant lui,Ahmed Abou El Ghayt,ministre des AE égyptien a déclaré:"L'Egypte ce n'est pas la Tunisie".Il avait raison,l'Egypte c'était encore pire que la Tunisie.On le sait depuis le 25 janvier.
L'Algérie aussi a eu son "L'Algérie n'est pas l'Egypte" dans la bouche de Abdelaziz Belkhadem.Peut-être que bientôt,on pourra dire que l'Algérie c'est pire que l'Egypte,le Yemen et la Tunisie réunies.

mardi 8 février 2011

Economie de Bazar?Même pas....

Pour le politologue Rachid Tlemçani(El Watan 8 fevrier 2011) le mouvement de révolte de la jeunesse arabe serait"spontanément initié par les jeunes,les exclus,les marginaux et les laissés-pour-compte de l'économie de bazar".
bon,voyons ce que wikipedia dit à propos du Bazar:"Tous les revendeurs d'un bazar sont organisés par produits vendus, tous regroupés dans un quartier du bazar, appelé senf en persan.

L'organisation des quartiers est faite en fonction de plusieurs facteurs :

* l'attractivité du produit : les produits les plus artistiques sont placés près des endroits les plus « touristiques », ceux qui attirent le plus de monde, près des extrémités du bazar, par exemple.
* la sécurité du senf : les marchands d'or et de pierres précieuses sont généralement placés près des mosquées, dans les endroits plus au cœur du bazar.
* la compatibilité des commerces : les produits les plus similaires sont placés dans des quartiers voisins, les épices à côté des céréales par exemple.
* l'incompatibilité des produits : au contraire du précédent, les familles de produits les moins compatibles sont placées à deux extrémités du bazar.

Les buts de cette organisation en quartiers sont eux-aussi multiples. L'organisation interne du bazar permet :

* de contrôler la création de nouveaux commerces.
* de vérifier la qualité des produits avant d'acheter.
* de garder le bazar propre, chaque senf ayant son « équipe de nettoyage ».

Il existe même une hiérarchie au sein des senf. Chaque quartier possède un chef, généralement élu, appelé le kadkhoda. Il existe aussi une fonction appelée mohtaseb qui est responsable du nettoyage, du bruit, de la circulation des hommes et des animaux. De plus, le mohtaseb parcourt le bazar pour rappeler aux vendeurs d'être honnête et se renseigner sur les plaintes éventuelles des clients."

comme on peut le voir,le Bazar(ou son équivalent arabe,le souk)était structuré selon des principes très modernes d'organisation,de régulation,de sécurité,de libre concurrence et d'hyygiène.Est-ce que ces principes sont respectés dans les économies mises en place par les régimes autocratiques des Moubarak,Bouteflika,Ben Ali et Cie?Les Ahmed Ezz,Trabelsi,Rebrab,Tahkout and co sont-ils soumis aux principes de libre -concurrence et de régulation?Ne s'agirait-il pas plutôt d'oligo-économie où un petit groupe de personnes profitant de leur proximité avec le pouvoir monopolisent tous les leviers de l'économie(ou du moins les principaux,ceux qui brassent des milliards de dollars)?
Plus loin,Wikepedia nous apprend que "Le bazar, une force économique, politique et sociale d'importance en Iran au moins depuis l'époque Qajare a été la principale force d'opposition à l'élite politique pendant la plus grande partie du XXe siècle.".En d'autres termes,le poids politique des bazaris provient de leur poids social et économique et non l'inverse.Est-ce que cette caractérisation du Bazar s'applique à nos oligarques locaux que sont les Ezz ,Rebrab,Haddad,Trabelsi and co?On a vu la valeur des actions en bourse des entreprises contrôlées par le clan Trabelsi chuter comme un boulet aussitôt que le président Ben Ali a été destitué.Pour Ahmed Ezz,la bourse du Caire est fermée depuis le début des troubles,mais il n'y a aucun doute que l'annonce de sa démission de son poste à la direction du PND au pouvoir aura plus de poids auprès des investisseurs que la publication des résultat trimestriels de son groupe.
De la part d'un intellectuel se définissant comme "politologue" et de surcroit professeur d'université,on était en droit de s'attendre à une plus grande rigueur dans l'utilisation des concepts.Mais était-ce réellement une mauvaise compréhension du terme "Bazar"?Je ne le pense pas.Il s'agit d'une façon commode pour notre politolgue de marquer son appartenance à la tribu "républicaine",à "l'Algérie qui avance" comme disait en son temps l'écrivain Tahar Djaout,par opposition à "l'Algérie qui recule" celle qui a tendance à mal voter à chaque fois que l'occasion lui est donnée.Cette algérie incarnée par le "Bazar" des "débrouillards" de Bab Ezzouar,El Hamiz ou Tadjenent,des "débrouillards"issus du petit peuple et donc trainant ses "tares"(aller à la mosquée,ne pas bien parler français etc...) qui brassent des centaines de millions(de centimes) par an par le biais de l'import-import quand les oligarques(qui comme par hasard appartiennent tous à "la famille qui avance")brassent des milliards de dollars(par le biais d'un monopole quasi-absolu sur l'huile,le sucre,les transports universitaires,les gros marchés du BTP...).

lundi 7 février 2011

Elle devrait inaugurer le changement en démissionnant de son poste de sénatrice (désignée) et prendre une retraite bien méritée


La célébration en 2012 du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie est, selon Zohra Dirf Bitat, vice‑présidente du Conseil de la nation, l’occasion d’engager un débat sur le devenir du pays. « Dans la vie d’une nation, cinquante ans d’existence, c’est important. Nous devons nous arrêter et nous pencher sur ce que cinquante ans de souveraineté et de liberté ont apporté au peuple. On va faire un bilan. Ce bilan doit être fait dans la transparence. Nous en avons besoin », a‑t‑elle déclaré, lundi, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.
« Nous devons mettre tout à plat, voir d’où nous sommes partis, où nous sommes arrivés, où on pouvait faire mieux et où on a mal fait. Il faut engager une discussion franche entre tous les acteurs qui ont participé à l’évolution du pays. Ce débat doit se faire entre Algériens, loin de toute influence », a-t-elle souligné. Une attention particulière doit, selon elle, être accordée aux jeunes. « N’oubliez pas que 70 % de la population algérienne est composée de jeunes. Il faut essayer de savoir pourquoi les harragas, qui prennent un risque fou en traversant la Méditerranée en plein hiver, partent. Que cherchent‑ils en partant ? Et que veulent‑ils exprimer ? », s’est‑elle interrogée.

Elle a également abordé la question de la qualité de l’enseignement en Algérie et a appelé à un débat sur ce secteur. « Le produit sorti à la fin d’un cursus a‑t‑il une qualité comparable à ce qui existe sur le plan international ? », s’est‑elle encore interrogée. Elle a trouvé inexplicable le fait que la crise du logement perdure en dépit de tous les programmes de construction engagés ces dernières années et « des sommes extraordinaires versées » pour financer ces projets. Elle n'a pas écarté l'idée d'un échec et a exhorté le gouvernement à cesser avec la politique du chiffre. « On nous donne des chiffres, on nous dit tant de choses ont été faites, il y a des milliards de dinars qui ont été engagés dans tel domaine… Une avalanche de chiffres qui ne me parle pas. Je vis la réalité du pays. Et au regard de ce qu’on engage et de ce qu’on dit être mis comme masse d’argent et les résultats, il y a une disproportion », a constaté Zohra Drif Bittat. Il est impératif, selon elle, de chercher les causes de ce décalage. « Est‑ce dans le fonctionnement des institutions ? Est‑ce dans les choix de programmes ? Est‑ce dans le système éducatif et le niveau de l'enseignement ? Nos gouvernants doivent commencer à discuter des causes. Il faut d’abord identifier ce qui ne va pas et pourquoi ça ne va pas », a‑t‑elle noté.

Elle a salué la récente décision du président Bouteflika de lever l’état d’urgence. « J’espère que cela augure d’un changement radical dans la façon d’exercer le pouvoir chez nous et de répondre aux aspirations des jeunes. Le pays a changé. Il faut que tous les acteurs soient en adéquation pour avancer », a‑t‑elle dit. Elle n’a pas manqué de souligner que l’état d’urgence est limitatif des libertés dans le pays. « Les gouvernements successifs ont manipulé la question de l’état d’urgence de telle manière qu’elle a eu un impact négatif sur la société civile et sur le champ politique », a‑t‑elle relevé.

Il est plutôt long le "dernier quart d'heure"

j’ai bien peur que depuis le temps qu’on nous dit « que le pouvoir vivrait son « dernier quart d’heure,que la peur a changé de camp,qu’un changement de gouvernement serait imminent,que de hauts responsables auraient envoyé leurs enfants à l’étranger etc.. »,j’ai bien peur donc que notre chère « opposition » a oublié qu’il faut d’abord que la rue bouge pour que cette peur se transforme en panique et en sauve-qui-peut général.
On nous assure que de jeunes officiers auraient averti que cette fois ils ne tireraient pas contre la population.J’aimerais bien croire que cette information soit vraie,mais elle signifie aussi que l’armée ne lèvera pas le petit doigt tant que la population n’exprimera pas clairement son mécontentement.

Un simple battement d'ailes d'un papillon peut-il déclencher une tornade à l'autre bout du monde ?

C'est ce qu'on appelle en météorologie "l'effet papillon",et il semble bien qu'en politique la réponse soit oui.
Un simple vendeur ambulant anonyme dans un village de la Tunisie profonde,loin des grands centres touristiques du pays a déclenché en s'immolant à cause d'une gifle que lui a infligé une femme flic zélée,de proche en proche,une chaîne d'événement qui sont en train de chambouler de fond en comble tous les équilibres stratégiques patiemment construits par les puissances occidentales depuis la fin de la première guerre mondiale.

samedi 5 février 2011

L'écrivain qui se considère "plus connu que l'Algérie" agite l'épouvantail islamiste


Yasmine Khadra poursuit sa campagne de communication en faveur du pouvoir algérien en Europe. Après la France, l’écrivain algérien s’est exprimé dans la presse espagnole. Dans une tribune publiée vendredi 4 février par le quotidien El Pais, il explique que les révoltes se sont produites en Tunisie, en Egypte et au Yemen. A aucun moment, il n’évoque les émeutes qui ont éclaté début janvier en Algérie ni la mobilisation actuelle de l’opposition et de la société civile pour exiger plus de démocratie.

Concernant les événements qui ont secoué la Tunisie et l’Egypte, il relativise : « Il ne s'agit pas de révolutions ». Avant d’agiter la menace islamiste pour ces deux pays : « nous avons commis la même maladresse en Algérie lors de la formidable insurrection d'octobre 1988. N'ayant pas de guides avertis pour nous éviter les nasses de la récupération et parer aux failles de notre inadvertance, nous avons applaudi la proclamation de la démocratie et du multipartisme pour déchanter quelques années plus tard sous le tsunami islamiste. Je ne souhaiterais pas que cette catastrophe s'opère en Tunisie et en Egypte ». Comprendre : l’Occident ne doit pas trop soutenir les révolutions actuelles dans le monde arabe car elles risquent de déboucher sur une prise de pouvoir par les islamistes.
Enfin, Yasmina Khadra exclut un soulèvement en Algérie. Selon lui, « malgré la corruption généralisée, le chômage, la paupérisation galopante et le manque de perspectives pour la jeunesse et les nouveaux diplômés, il n'y aura pas d'insurrections ». Avant d’expliquer : « les gouvernements en place (ndlr : en Algérie, au Maroc et en Jordanie) vont promettre d'introduire de vastes et urgentes réformes pour satisfaire les revendications de leur peuple et continueront de ne pas comprendre que c'est l'alternance que la nation exige. Le bras de fer sera flexible, mais personne ne pourrait prévoir la réaction populaire à court terme. Une chose est certaine, grâce à ce qui se passe en Tunisie et en Egypte, les peuples savent désormais où sont leurs vraies forces. Plus rien ne sera comme avant ».(Source:TSA-Algerie.com )

Le "harki du système" réclame la levée de l'Etat d'urgence


Sid Ahmed Ghozali,l'homme sous lequel,l'état d'urgence a été proclamé en 1992,vient 19 ans plus tard sans aucune honte réclamer dans un entretien avec El Watan,....la levée de l'état d'urgence.Au passage,il n'a bien sûr pas omis de s'attribuer le beau rôle en affirmant"qu'il faut se replacer dans le contexte de l’époque, la sécurité du pays était sérieusement menacée. Quand je suis arrivé au gouvernement, j’ai trouvé un état de siège. On y a mis fin aussitôt pour passer à l’état d’urgence que nous avions levé, trois mois avant les élections législatives prévues alors pour décembre. Cependant, la réaction du FIS, après l’interruption des élections, a fait que nous étions dans l’obligation de revenir à l’état d’urgence",ce qui n'est en réalité qu'un très grossier tissu de mensonges.La proclamation de l'Etat d'urgence,la suspension des libertés publiques,l'ouverture des camps du Sud etc..tout celà était prévu bien avant l'arrêt du processus électoral.Le "Harki du système" comme il s'est lui-même défini,n'a fait qu'exécuter avec zèle le scénario élaboré dans les officines du ministère de la défense.
La fermeture des medias publics à l'opposition,bien avant l'arrivée au pouvoir de Bouteflika,"le filet social",mesure honteuse consistant à embaucher des chômeurs dans des administrations publiques en les payant en dessous du SMIG,c'est encore lui.

Et si c'était Zerhouni qui avait raison?


L'ex-ministre de l'intérieur et actuel vice-premier ministe est,on le sait,quelqu'un d'aussi carré qu'un bloc de marbre fraichement sorti de la carrière.Son cerveau fonctionne à coup de zeros et de uns tout comme un ordinateur des années 1940.Il déclarait mercredi dernier,sûr de lui,"nous n'allons pas lever l'Etat d'urgence".Moins de 24 heures plus tard,le président Bouteflika annonçait lors de la tenue d'un conseil des ministres que "l'Etat d'urgence allait être prochainement levé".Une partie de la presse a sauté sur l'occasion pour parler de "désaveu" de Zerhouni par le président.Mais a-t-il réellement été désavoué?
Dans le communiqué du conseil des ministres,Bouteflika a précisé "qu'il a chargé le gouvernement à s'atteler, sans délais, à l'élaboration de textes appropriés qui permettront à l'Etat de poursuivre la lutte antiterroriste jusqu'à son aboutissement, avec la même efficacité et toujours dans le cadre de la loi"l'état d'urgence ne sera donc pas levé avant l'élaboration de textes qui risquent fort de pérenniser les principales dispositions liberticides sous formes de lois définitives vidant cette mesure de tout son sens.
Finalement c'est probablement Yazid La Gaffe qui aura,encore une fois raison.L'Etat d'urgence ne sera pas levé,il simplement incorporé aux lois ordinaires.

jeudi 3 février 2011

Bouteflika sera bientôt le plus vieux chef d'Etat du monde arabe


Pour le moment,seuls le président egyptien Hosni Moubarak(82ans) et le roi saoudien Abdallah(82 ans) le dépassent.Mais comme le premier est sur le point d'être chassé du pouvoir et que le second serait très malade(tout comme son héritier le prince Sultan presqu'aussi âgé que lui),notre président pourrait bien d'ici peu de devenir le plus vieux chef d'état du monde arabe.
Et ce n'est pas tout:après son accession au pouvoir en 1999,il faisait figure de novice devant Moubarak(au pouvoir depuis 19 ans),Kadhafi(28 ans),Ali Abdallah Saleh(20 ans),Hafez El Assad(29 ans) le roi Fahd(17 ans ans) ou encore le roi Hussein(47 ans),mais après 12 ans de règne et un changement de constitution qui lui a ouvert la voie pour regner à vie,il va bientôt entrer dans le top 3 des chefs d'état les plus anciens à leur poste.Pour le moment,seuls Khadhafi(41 ans de pouvoir),Moubarak(30 ans),Ali Abdallah Saleh(32 ans) et le soudanais Omar El Bechir(22 ans) sont plus anciens que lui.
C'est ce qu'on appelle "apprendre" vite.

La voyoucratie,stade suprême de la dictature

mercredi 2 février 2011

mardi 1 février 2011

Comme je disais hier,le meilleur moyen de rester au pouvoir,c'est d'être plus c...que les autres

Prenons le cas de l'Egypte.Elle est gouvernée par un régime très corrompu et très brutal.Mais sa grande faute a été soit-disant de jouer la vitrine de la liberté de la presse en autorisant Al jazeera d'ouvrir un important bureau au Caire,sans doute le plus grand du monde,le siège principal de Doha mis à part avec de nombreux correspondants locaux aux quatre coins de l'Egypte.Ce bureau n'a jamais été fermé,même aux moments les critiques traversés par la région(Guerre d'Iraq en 2004,Liban en 2006,Ghaza en 2009...).Pourtant,cette chaine n'a guère ménagé le gouvernement égyptien en invitant des universitaires et des politiciens qui ont violemment dénoncé la connivence de Moubarak avec les gouvernements américains et israéliens.
Il a fallu que le pouvoir soit su le point de s'effondrer pour qu'il décide enfin à partir de vendredi dernier d'entraver le travail de son bureau du Caire avant de passer dimanche à l'interdiction pure et simple d'exercer et le retrait de pur et simple de l'accréditation de ses journalistes et à l'arrêt de la diffusion sur Nilesat,propriété de l'Etat égyptien.
Si le régime egyptien était plus "intelligent" dans sa bêtise(excusez l'oxymore!),il aurait fait comme le gouvernement algérien:ce dernier a purement et simplement fermé son "petit" bureau d'Alger et systématiquement refusé tout visa d'entrée à ses reporters en Algérie.Génial comme procédé,non?Et puis pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?Avec le bon sens très populaire de gens comme Bouteflika et Ouyahia,il n'y a aucun souci à se faire de ce coté là.