Après les étudiants,les contractuels de l'éducation et les chômeurs manifestent devant la Présidence
Le rassemblement des chômeurs qui devait se tenir à l'appel du Comité national pour la défense des droits des chômeurs n'a finalement pas eu lieu à l'endroit prévu. Devant l'importance du dispositif policier présent sur la place des martyrs à Alger et le nombre faible de manifestants –quelques dizaines–, le comité a décidé de rejoindre un groupe de contractuels de l'Éducation nationale rassemblés devant la Présidence de la république, dans le quartier d'El Madania. « Ils ont complètement barricadé la place des Martyrs, il était impossible de tenir un rassemblement là-bas, donc on a préféré l’organiser ici », indique Samir Larabi, porte-parole du comité.
Parmi les chômeurs, Dalila Touat, la jeune femme interpellée à Mostaganem cette semaine en train de distribuer des tracts. Elle a fait le déplacement à Alger ce dimanche matin pour participer à la manifestation. « A Mostaganem, les jeunes dans mon entourage ne travaillent pas. Ils embauchent seulement dans la police et dans l'armée. Nous ne voulons pas qu'on nous donne de l'argent, nous voulons une vraie industrie qui crée des emplois permanents », dit-elle. Elle-même, diplômée de physique, est au chômage depuis huit ans. A côté d'elle, Youcef, gestionnaire de stocks, n'a pas d'emploi depuis 6 ans. « Je n'ai eu que des postes minables, des contrats de trois mois dans le secteur privé, payés une misère », se plaint-il. « La lutte jusqu'à ce que le chômeur puisse travailler », « Le peuple veut la fin du chômage », « Pour vous Sonatrach, pour nous la matraque », criaient-ils.Vers 14 heures, une délégation de chômeurs a été reçue à la Présidence.
Les contractuels quant à eux étaient environ trois cents, à réclamer des emplois et leur intégration par le ministère de l'Éducation nationale. « Protestation, protestation, jusqu'à l'intégration dans le corps enseignant », criaient les manifestants –ont certains debout sur les abris‑bus et vêtus de leurs blouses blanches– qui ont déployé d'importantes banderoles. « Ca suffit des promesses », « Monsieur le président, on demande l'intégration », « Le peuple veut la fin de Benbouzid », répétaient-ils en chœur. « Les protestataires sont venus de de trente-deux wilayas. Et ils sont décidés à rester ici jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, c’est un sit-in ouvert », affirme Meriem Maarouf, représente des contractuels de l’éducation. Cette dernière a ajouté qu’aucune délégation n’a été envoyée au ministère de l’Education nationale. « Ils nous demandent à chaque fois d’envoyer une délégation. On discute de nos revendications et ils nous font des promesses mais rien n’a été encore fait », regrette-t-elle.(TSA)
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