jeudi 31 mars 2011
Quand Le Temps cherchant à blanchir l'Armée algérienne ne fait que l'enfoncer encore plus!
Il y a parfois des "amis" qui sont encore plus malfaisants que des ennemis.Le journal algérien Le Temps a publié aujourd'hui le compte rendu d'un livre paru récemment en France de l'écrivain français René Guitton intitulé "En quête de vérité:le martyre des moines de Tibhirine" dans laquelle il tente de remettre en cause la thèse soutenue par le militaire français en poste à l'époque à Alger,le général Buchwalter selon laquelle laquelle les moines de Tibhirine seraient morts suite à une bavure de l'armée algérienne.Mais le plus intéressant dans ce papier c'est le petit passage suivant en fin d'article:"L'auteur(René Guitton),qui a consulté les photographies des têtes des moines telles qu'elles furent retrouvées fin mars 1996 par la gendarmerie de Médéa avant leur transfert à l'hôpital Ain Naadja d'Alger,et qu'il avait fait examiner fait examiner par plusieures spécialistes français pour des expertises médico-légales,est arrivé aux conclusions selon lesquelles les têtes ne portent pas de séquelles du napalm utilisé par l'armée nationale populaire dans les bombardements des maquis de terroristes".Vous avez bien lu,messieurs-dames,l'armée nationale "populaires" a utilisé du napalm,une arme interdite par les conventions internationales,dans sa sale guerre contre les islamistes dans les années 90.D'ailleurs,c'est l'absence de traces de cette arme sur les têtes des moines qui constituerait la "preuve" irréfutable disculpant notre valeureuse armée.
mardi 29 mars 2011
Annaba ne veut plus de l’EN !
Dimanche, 21h50 : l’arbitre de la rencontre Algérie-Maroc siffle la fin du match et c’est un grand ouf de soulagement que poussent les Annabis. La victoire des poulains de l’équipe nationale n’était pas seulement une relance des chances de l’EN pour la qualification à la CAN-2012 mais surtout une sorte de délivrance pour les habitants d’Annaba. “Ne plus jamais revivre ça” était sur les lèvres de la plupart d’entre eux.
Ingrédients d’émeutes
Le big match, annoncé depuis plusieurs mois, avait engendré une pression indescriptible dans la ville. Tout le monde appréhendait l’après-rencontre, “surtout en cas de défaite”. La pression s’était très fortement accentuée trois jours avant le match. Tous les “ingrédients” d’une émeute programmée étaient au rendez-vous. Foules en délire presque 24h sur 24, routes barrées lors des défilés des supporters, déploiement impressionnant des services de sécurité. Et en prime, un hélicoptère avec un gros projecteur survolant les quartiers jour et nuit.
Il ne manquait que “le détonateur”. Pour les habitants, cela ne pouvait être qu’une victoire marocaine. “La ville vit sous tension depuis plusieurs semaines avec presque quotidiennement des émeutes et ce match est arrivé vraiment au mauvais moment”, nous confiera un jeune rencontré au centre-ville. Il ajoutera avec un air énervé : “D’ailleurs, je me demande pourquoi ils ont choisi notre ville pour ce match ! C’est comme si les responsables avaient peur qu’il y ait des émeutes à Alger et ils nous envoient cette bombe ambulante qu’est l’EN chez nous.” Même impression chez une femme d’une cinquantaine d’années qui faisait ses courses du côté d’El-Hattab. “Al Hamdoulah, notre équipe a gagné parce que j’avais tellement peur pour mes enfants que des émeutes éclatent et je suis certaine qu’avec les nombreux problèmes que tout le monde subit, cela aurait été très violent.” D’ailleurs, avant-hier, soit le jour du match, et dès 15h (alors que le début de la rencontre était prévu à 20h30), Annaba était devenue une ville fantôme.
La plupart des magasins ont baissé les rideaux. Certains passants ont pensé à l’ambiance du mois de Ramadhan. “C’est fou ! On a l’impression d’être à quelques minutes de l’appel à la prière du Maghreb !”
L’insécurité au rendez-vous
Par ailleurs et au-delà des anecdotes, cette peur n’avait rien d’imaginaire et les faits sont là. Mercredi dernier, jour du début (et fin) de la vente des billets du stade, plusieurs heurts ont été signalés devant les guichets du stade du 19-Mai-1956. Des dizaines de blessés ont été enregistrés. Des couteaux et des épées ont été utilisés lors des bagarres signalées sur place. La veille du match, soit samedi soir, pas moins de 14 agressions ont été enregistrées dans la ville. Des centaines (certains affirment même qu’ils étaient des milliers) de supporters venus de plusieurs wilayas auraient “réveillé” plusieurs bandes de malfaiteurs de la région. La forte présence policière n’a pas pu éviter ces agressions.
En plus des vols de téléphones portables, il y a eu aussi d’autres “cas” graves. Hier matin, un jeune d’une vingtaine d’années a été retrouvé mort à la cité El-Moungas, à El-Hadjar (10 kilomètres du chef-lieu de la wilaya). Le corps a été retrouvé, mains et pieds ligotés, du côté du oued appelé Bjima et il aurait été jeté la veille après la fin du match. Un autre phénomène a également surgi pendant cette période spécial match : le rapt de jeunes filles. Deux jeunes filles, âgées de 13 et 15 ans, ont été kidnappées, samedi après-midi, à côté de la cité résidentielle, Kouba. Elles ont été embarquées de force par deux jeunes hommes dans une voiture. Le lendemain, une jeune fille de 25 ans a subi le même sort et cette fois ils étaient trois pour la forcer à monter dans leur voiture. Heureusement, les kidnappeurs ont été appréhendés quelques heures après leur acte et les trois filles ont été libérées “saines et sauves”.
La Tunisie et la Libye à l’esprit
Ne plus revivre ces jours de pression, c’est ce qu’ont répété à tue-tête plusieurs Annabis, avant et après le match. Pour Halim, 42 ans, commerçant, “nous voulons éviter au maximum toute émeute chez nous et nous n’avons aucune envie de subir une anarchie dont les conséquences pourraient être incommensurables”. Cependant, il avouera que “l’insupportable a été déjà dépassé chez nous avec tous les problèmes que nous subissons et nous voulons, certes, que tout change en Algérie mais surtout pas dans le chaos”. La proximité d’Annaba avec la Tunisie est pour quelque chose. “Je connais ce pays très bien puisque j’y allais régulièrement avant et je peux vous assurer que maintenant c’est devenu infernal”, dira-t-il, précisant que “l’insécurité sur place est devenue pire que chez nous et les agressions sont devenues monnaie courante. D’ailleurs, depuis la fin janvier je n’y suis plus retourné et pourtant j’ai beaucoup d’affaires à régler là-bas”. Cette réaction est venue aussi “renforcer” l’attitude des supporters dans les tribunes du stade juste avant le début du match. Les cris “Libya, Libya” qui résonnaient lors de la minute de silence à la mémoire des victimes du séisme qui a frappé le 11 mars dernier le Japon, s’ils ont choqué certains, pour les Annabis, ils n’ont rien de surprenant. Nabil, 24 ans, était sur place. “C’était spontané parce qu’on n’a pas compris comment ils se sont rappelés des Japonais alors que juste à côté, nos voisins libyens se font tuer par les Français et les autres”. Il ajoutera, avec un air fier : “Ce qui se passe en Libye c’est de la pure hogra et c’était une occasion pour nous de le crier.” Au final, il ne faut pas omettre qu’Annaba reste, tout de même, fière d’avoir été le théâtre de la première victoire de l’Algérie sur le Maroc depuis… 31 ans.(Liberté)
Ingrédients d’émeutes
Le big match, annoncé depuis plusieurs mois, avait engendré une pression indescriptible dans la ville. Tout le monde appréhendait l’après-rencontre, “surtout en cas de défaite”. La pression s’était très fortement accentuée trois jours avant le match. Tous les “ingrédients” d’une émeute programmée étaient au rendez-vous. Foules en délire presque 24h sur 24, routes barrées lors des défilés des supporters, déploiement impressionnant des services de sécurité. Et en prime, un hélicoptère avec un gros projecteur survolant les quartiers jour et nuit.
Il ne manquait que “le détonateur”. Pour les habitants, cela ne pouvait être qu’une victoire marocaine. “La ville vit sous tension depuis plusieurs semaines avec presque quotidiennement des émeutes et ce match est arrivé vraiment au mauvais moment”, nous confiera un jeune rencontré au centre-ville. Il ajoutera avec un air énervé : “D’ailleurs, je me demande pourquoi ils ont choisi notre ville pour ce match ! C’est comme si les responsables avaient peur qu’il y ait des émeutes à Alger et ils nous envoient cette bombe ambulante qu’est l’EN chez nous.” Même impression chez une femme d’une cinquantaine d’années qui faisait ses courses du côté d’El-Hattab. “Al Hamdoulah, notre équipe a gagné parce que j’avais tellement peur pour mes enfants que des émeutes éclatent et je suis certaine qu’avec les nombreux problèmes que tout le monde subit, cela aurait été très violent.” D’ailleurs, avant-hier, soit le jour du match, et dès 15h (alors que le début de la rencontre était prévu à 20h30), Annaba était devenue une ville fantôme.
La plupart des magasins ont baissé les rideaux. Certains passants ont pensé à l’ambiance du mois de Ramadhan. “C’est fou ! On a l’impression d’être à quelques minutes de l’appel à la prière du Maghreb !”
L’insécurité au rendez-vous
Par ailleurs et au-delà des anecdotes, cette peur n’avait rien d’imaginaire et les faits sont là. Mercredi dernier, jour du début (et fin) de la vente des billets du stade, plusieurs heurts ont été signalés devant les guichets du stade du 19-Mai-1956. Des dizaines de blessés ont été enregistrés. Des couteaux et des épées ont été utilisés lors des bagarres signalées sur place. La veille du match, soit samedi soir, pas moins de 14 agressions ont été enregistrées dans la ville. Des centaines (certains affirment même qu’ils étaient des milliers) de supporters venus de plusieurs wilayas auraient “réveillé” plusieurs bandes de malfaiteurs de la région. La forte présence policière n’a pas pu éviter ces agressions.
En plus des vols de téléphones portables, il y a eu aussi d’autres “cas” graves. Hier matin, un jeune d’une vingtaine d’années a été retrouvé mort à la cité El-Moungas, à El-Hadjar (10 kilomètres du chef-lieu de la wilaya). Le corps a été retrouvé, mains et pieds ligotés, du côté du oued appelé Bjima et il aurait été jeté la veille après la fin du match. Un autre phénomène a également surgi pendant cette période spécial match : le rapt de jeunes filles. Deux jeunes filles, âgées de 13 et 15 ans, ont été kidnappées, samedi après-midi, à côté de la cité résidentielle, Kouba. Elles ont été embarquées de force par deux jeunes hommes dans une voiture. Le lendemain, une jeune fille de 25 ans a subi le même sort et cette fois ils étaient trois pour la forcer à monter dans leur voiture. Heureusement, les kidnappeurs ont été appréhendés quelques heures après leur acte et les trois filles ont été libérées “saines et sauves”.
La Tunisie et la Libye à l’esprit
Ne plus revivre ces jours de pression, c’est ce qu’ont répété à tue-tête plusieurs Annabis, avant et après le match. Pour Halim, 42 ans, commerçant, “nous voulons éviter au maximum toute émeute chez nous et nous n’avons aucune envie de subir une anarchie dont les conséquences pourraient être incommensurables”. Cependant, il avouera que “l’insupportable a été déjà dépassé chez nous avec tous les problèmes que nous subissons et nous voulons, certes, que tout change en Algérie mais surtout pas dans le chaos”. La proximité d’Annaba avec la Tunisie est pour quelque chose. “Je connais ce pays très bien puisque j’y allais régulièrement avant et je peux vous assurer que maintenant c’est devenu infernal”, dira-t-il, précisant que “l’insécurité sur place est devenue pire que chez nous et les agressions sont devenues monnaie courante. D’ailleurs, depuis la fin janvier je n’y suis plus retourné et pourtant j’ai beaucoup d’affaires à régler là-bas”. Cette réaction est venue aussi “renforcer” l’attitude des supporters dans les tribunes du stade juste avant le début du match. Les cris “Libya, Libya” qui résonnaient lors de la minute de silence à la mémoire des victimes du séisme qui a frappé le 11 mars dernier le Japon, s’ils ont choqué certains, pour les Annabis, ils n’ont rien de surprenant. Nabil, 24 ans, était sur place. “C’était spontané parce qu’on n’a pas compris comment ils se sont rappelés des Japonais alors que juste à côté, nos voisins libyens se font tuer par les Français et les autres”. Il ajoutera, avec un air fier : “Ce qui se passe en Libye c’est de la pure hogra et c’était une occasion pour nous de le crier.” Au final, il ne faut pas omettre qu’Annaba reste, tout de même, fière d’avoir été le théâtre de la première victoire de l’Algérie sur le Maroc depuis… 31 ans.(Liberté)
lundi 28 mars 2011
Un Etat laic est-il possible en terre d'islam?
Le journal El watan a publié dans son édition d'ajourd'hui en page 5 un article intitulé: "Tunisie post-révolution:la crainte du syndrome algérien".Le "syndrome" algérien dont il est question,c'est la crainte de voir les islamistes profiter de l'ouverture démocratique et récupérer la mise,toute la mise.Selon le journaliste auteur de l'article,le débat sur la laicité est la question qui divise le plus la société tunisienne.Une partie du mouvement associatif ainsi que...les islamistes seraient pour alors que "les conservateurs affichent,quant à eux ,un niet catégorique".C'est quoi,ça le monde à l'envers?les islamistes pour la laicité et leur adversaire contre?l'explication est donnée par Moncef un médecin qui a fait ses études en Algérie:"Même s’ils ne le disent pas ouvertement, les islamistes sont les premiers à tirer profit de l’instauration d’un Etat laïc qui leur permettra d’investir en toute légalité des milliers de lieux de culte qui seront, qu’on le veuille ou non, dévoyés de leur mission".Bon si je comprends bien,il faut un état laic,mais comme les islamistes seront les plus grands bénéficiaires d'un tel état,il ne faut pas instaurer un état laic.La quadrature du cercle,quoi.Enfonçant le clou encore plus il continue plein d'assaurance "Comme la religion est une question sérieuse, le moment n’est pas opportun pour la mettre entre les mains des religieux".On peut aussi dire suivant cette logique que la médecine étant une chose trop sérieuse,il n'est pas question de la mettre entre les mains des médecins,que la justice ne doit pas être mise entre les mains des juristes ou bien que la gestion des centrales nucléaire doit être enlevée des mains des spécialistes en fission.tout juste après le journaliste donne la parole à Nahed une jeune journaliste qui ne serait pas "à l’instar de la majorité des femmes tunisiennes, de cet avis".Quel avis?j'ai beau chercher dans ses déclarations,je ne vois pas très bien la nuance qui la sépare de son concitoyen médecin.jugez-en par vous même: "Aujourd’hui, la laïcité constitue pour nous une exigence, car on ne peut pas parler d’une égalité totale dans les droits entre les deux sexes dans un Etat où il y a séparation entre le religieux et le politique .Pour barrer la route aux islamistes qui font tout pour revoir de fond en comble le code du statut personnel (CSP), on doit bien étudier le point relatif à la gestion des mosquées, lieu d’endoctrinement. En les laissant entre les mains des islamistes, ces espaces deviendront à coup sûr des usines à fabriquer des fanatiques qui deviendront inévitablement des terroristes".Choix cornélien en effet:comment profiter des "bienfaits" de la laicité tout en évitant de mettre en place un système véritablement laic c'est-à-dire séparant le politique du religieux comme c'est le cas de la France ou des USA?
En somme,cette attitude est à rapprocher de la célèbre prière de Saint-Augustin,l'algéro-tunisien(quelle coincidence!):"ô Dieu,accordez-moi la chasteté,mais pas encore ".Nos laics convaincus diraient "ô Dieu,accordez-nous la laicité,mais pas encore ".
Ces atermoiements de deux laiques tunisiens convaincus sont très représentatifs des contradictions des champions de la laicité dans tout le monde arabo-musulman.Ces contradictions peuvent se résumer en une équation quasi-insolvable:Comment soutenir la mise sous tutelle de la religion et des lieux de cultes par l'Etat sans donner quelque part raison à la thèse fondamentale de l'islamisme politique à savoir qu'en terre d'Islam,Etat et religion ne peuvent être séparés?
En attendant une réponse satisfaisante,les islamistes tunisiens,qui sont avec ceux de Turquie,parmi les plus intelligents et les plus en avance du monde musulmans, continueront à être en faveur de la laicité sans que leurs adversaires puissent leur opposer une réponse réellement cohérente.
En somme,cette attitude est à rapprocher de la célèbre prière de Saint-Augustin,l'algéro-tunisien(quelle coincidence!):"ô Dieu,accordez-moi la chasteté,mais pas encore ".Nos laics convaincus diraient "ô Dieu,accordez-nous la laicité,mais pas encore ".
Ces atermoiements de deux laiques tunisiens convaincus sont très représentatifs des contradictions des champions de la laicité dans tout le monde arabo-musulman.Ces contradictions peuvent se résumer en une équation quasi-insolvable:Comment soutenir la mise sous tutelle de la religion et des lieux de cultes par l'Etat sans donner quelque part raison à la thèse fondamentale de l'islamisme politique à savoir qu'en terre d'Islam,Etat et religion ne peuvent être séparés?
En attendant une réponse satisfaisante,les islamistes tunisiens,qui sont avec ceux de Turquie,parmi les plus intelligents et les plus en avance du monde musulmans, continueront à être en faveur de la laicité sans que leurs adversaires puissent leur opposer une réponse réellement cohérente.
dimanche 27 mars 2011
Quand El watan s'érige en "exemple"
Le journal El Watan présent en Tunisie
«Interdite» durant le règne de Ben Ali, la page électronique d’El Watan est désormais disponible en Tunisie post-révolution, où de nombreux Tunisiens n’ont pas la mémoire courte, notamment les opposants à l’ex-régime et journalistes très intéressés par des échanges. Le temps a donné raison à El Watan qui a été l’un des rares journaux de la région à avoir ouvert ses colonnes aux persécutés, comme Sihem Bensedrine, Toufik Benbrik et autres journalistes tunisiens.
Domestiquée par l’ex-dictature, la presse tunisienne, qui renoue avec la liberté d’expression, doit s’imprégner de l’expérience de la presse algérienne et d’El Watan en particulier. Le moment est venu pour la création d’un pont d’échanges entre la presse écrite des deux pays devant désormais penser à une coopération économique basée sur le principe «gagnant-gagnant», nous dira un médecin qui a fait ses études à Alger…(El Watan)
Surtout pas ça!Si la presse libre tunisienne naissante suit "l'exemple" d'El Watan et de la presse "indépendante" algérienne,c'est l'échec garanti pour la jeuneexpérience démocratique tunisienne.Les connivences de cette presse avec les services,à leur tête El Watan sont un secret de Polichinelle.Tout le monde se souvient des "sondages" prétendument effectués par El Watan à la veille des élections présidentielles de 1995 et 1999 donnant la victoire respectivement à Zeroual et Bouteflika.Ces sondages ont été perçus,à juste titre, par l'opposition comme étant de véritables coup d'envoi à la fraude massive qui allait caractériser ces scrutins.
«Interdite» durant le règne de Ben Ali, la page électronique d’El Watan est désormais disponible en Tunisie post-révolution, où de nombreux Tunisiens n’ont pas la mémoire courte, notamment les opposants à l’ex-régime et journalistes très intéressés par des échanges. Le temps a donné raison à El Watan qui a été l’un des rares journaux de la région à avoir ouvert ses colonnes aux persécutés, comme Sihem Bensedrine, Toufik Benbrik et autres journalistes tunisiens.
Domestiquée par l’ex-dictature, la presse tunisienne, qui renoue avec la liberté d’expression, doit s’imprégner de l’expérience de la presse algérienne et d’El Watan en particulier. Le moment est venu pour la création d’un pont d’échanges entre la presse écrite des deux pays devant désormais penser à une coopération économique basée sur le principe «gagnant-gagnant», nous dira un médecin qui a fait ses études à Alger…(El Watan)
Surtout pas ça!Si la presse libre tunisienne naissante suit "l'exemple" d'El Watan et de la presse "indépendante" algérienne,c'est l'échec garanti pour la jeuneexpérience démocratique tunisienne.Les connivences de cette presse avec les services,à leur tête El Watan sont un secret de Polichinelle.Tout le monde se souvient des "sondages" prétendument effectués par El Watan à la veille des élections présidentielles de 1995 et 1999 donnant la victoire respectivement à Zeroual et Bouteflika.Ces sondages ont été perçus,à juste titre, par l'opposition comme étant de véritables coup d'envoi à la fraude massive qui allait caractériser ces scrutins.
Algérie,pays de la navigation à courte vue
L'Algérie est en train de s'installer doucement,mais sûrement dans l'anarchie.L'histoir racontée par l'article qui va suivre est loin d'être isolée.Partout dans le pays,des jeunes et des moins jeunes s'emparent de lots de terrain ou construisent des baraques dans l'illégalité la plus totale.La "tactique" du régime(il s'agit bien de tactique et non de stratégie supposant une vision à long terme) étant de laisser faire pour éviter un embrasement général.A noter enfin que Mokhtar Bourouina président de l'APC de Sidi M'hamed victime de l'agression est celui-là même qui aurait payé des "baltaguia" pour agresser les manifestants du CNCD le 12 fevrier dernier.C'est l'arroseur arrosé quoi!
Nuit de révolte à Sidi-M’hamed
L’assouplissement des mesures dans la gestion de l’informel par les pouvoirs publics, depuis la révolte des jeunes en janvier dernier, dévoile sa face cachée. Celle d’une perte de tout contrôle. Le cas récent de la rue Mohamed-Zekkal est on ne peut plus clair.
Hier, cette rue qui relie le quartier du 1er-Mai à El-Madania était calme. Les services de la commune et de NetCom ont effacé les traces des échauffourées ayant opposé les habitants aux forces de l’ordre.
Ces dernières ont éclaté en début de soirée de vendredi pour se prolonger jusqu’à une heure tardive avec la fermeture à la circulation de la rue au niveau du talus Harcha par des manifestants.
Bien qu’aucun bilan n’ait été rendu officiel, on parle tout de même de plusieurs blessés parmi les manifestants et les policiers. Le calme est, semble-t-il, précaire si l’on se réfère aux déclarations d’un riverain faisant allusion à la reprise de l’émeute “si la revendication principale n’est pas exaucée”. Celle-ci a commencé mardi dernier, quand un jeune homme, accompagné d’un voisin, demande à voir le P/APC de Sidi-M’hamed. Il réclame à ce dernier “une autorisation de construire sur la voie publique un petit local commercial”. Il essuie un refus catégorique de la part du maire. “Je vais quand même le construire”, insiste le citoyen, arguant qu’il n’a pas d’autre ressource pour subvenir aux besoins de sa famille. Le niet est maintenu. “Non content de la réponse réservée à sa demande jugée illégale, il déverse sur moi un flot d’injures alors que son voisin qui l’accompagnait s’en est pris physiquement au SG et à un agent de sécurité”, explique Mokhtar Bourouina, ajoutant qu’“une plainte a été déposée tout de suite après les faits auprès des services de police compétents”. Cependant, et au moment où l’APC s’attendait, selon le maire, à une première mesure conservatoire concernant cette agression, “le mis en cause s’est mis à la besogne jeudi pour ériger une construction illicite en parpaing. Les services de la commune et les forces de l’ordre l’empêchent, déclenchant une série de réactions chez le protestataire. Ce dernier menace vendredi dans la matinée de faire exploser une bouteille de butane sur la terrasse de l’immeuble où il habite avec ses parents. Il tente aussi de bloquer la rue Zekkal. Mais, c’est en début de soirée du même jour qu’il revient à la charge avec des voisins et des habitants de la cité Mahieddine, quartier qui surplombe la rue Zekkal. Ils ferment la rue avec des barricades. Les forces antiémeutes interviennent en même temps que des négociations reprennent avec les contestataires. Vers minuit, les choses sont rentrées dans l’ordre, mais nous déplorons le fait que l’agresseur d’un élu, d’un commis de l’État et d’un agent de la commune soit toujours en liberté”, dira le maire désolé. L’on saura dans la foulée que le contestataire a menacé de revenir à la charge dimanche, si aucune proposition ne lui est faite, entre autres celle de placer une tente sur le trottoir. Ce qui repose, une fois de plus, la problématique suscitée par le projet du code communal, particulièrement en matière de protection du P/APC. L’on constate, en effet, ces dernières années que les collectivités locales sont livrées à elles-mêmes lors de protestations liées au logementet au marché informel. “Dans notre commune, nous avons eu à intervenir à deux reprises pour empêcher le retour du marché informel sur la piétonnière Ferhat-Boussad (ex-Meissonnier) et l’érection de constructions illicites au niveau de la cité Mahieddine. Les négociations menées avec l’association et les sages de ce quartier populaire ont porté leurs fruits. C’est dire que nous assumons notre rôle d’élus. Mais quand on constate qu’il nous arrive de nous retrouver seuls face à des situations nécessitant le concours incontournable des instances, cela nous contrarie fortement”, confie Mokhtar Bourouina. Voilà qui ouvre une brèche sur la question de la prise en charge de l’informel depuis les émeutes de janvier.
À défaut donc de trouver la solution pour maîtriser ce volet par la création d’emplois en ouvrant l’investissement particulièrement au privé, on sursoit à la lutte contre le marché mené depuis des années. À l’instar du volet relogement qui avance bien malgré les aléas, le dossier de l’informel devrait être géré par la mise en place d’une vraie politique et non d’un traitement à coups de bouche-trous.
(Source:Liberté)
Nuit de révolte à Sidi-M’hamed
L’assouplissement des mesures dans la gestion de l’informel par les pouvoirs publics, depuis la révolte des jeunes en janvier dernier, dévoile sa face cachée. Celle d’une perte de tout contrôle. Le cas récent de la rue Mohamed-Zekkal est on ne peut plus clair.
Hier, cette rue qui relie le quartier du 1er-Mai à El-Madania était calme. Les services de la commune et de NetCom ont effacé les traces des échauffourées ayant opposé les habitants aux forces de l’ordre.
Ces dernières ont éclaté en début de soirée de vendredi pour se prolonger jusqu’à une heure tardive avec la fermeture à la circulation de la rue au niveau du talus Harcha par des manifestants.
Bien qu’aucun bilan n’ait été rendu officiel, on parle tout de même de plusieurs blessés parmi les manifestants et les policiers. Le calme est, semble-t-il, précaire si l’on se réfère aux déclarations d’un riverain faisant allusion à la reprise de l’émeute “si la revendication principale n’est pas exaucée”. Celle-ci a commencé mardi dernier, quand un jeune homme, accompagné d’un voisin, demande à voir le P/APC de Sidi-M’hamed. Il réclame à ce dernier “une autorisation de construire sur la voie publique un petit local commercial”. Il essuie un refus catégorique de la part du maire. “Je vais quand même le construire”, insiste le citoyen, arguant qu’il n’a pas d’autre ressource pour subvenir aux besoins de sa famille. Le niet est maintenu. “Non content de la réponse réservée à sa demande jugée illégale, il déverse sur moi un flot d’injures alors que son voisin qui l’accompagnait s’en est pris physiquement au SG et à un agent de sécurité”, explique Mokhtar Bourouina, ajoutant qu’“une plainte a été déposée tout de suite après les faits auprès des services de police compétents”. Cependant, et au moment où l’APC s’attendait, selon le maire, à une première mesure conservatoire concernant cette agression, “le mis en cause s’est mis à la besogne jeudi pour ériger une construction illicite en parpaing. Les services de la commune et les forces de l’ordre l’empêchent, déclenchant une série de réactions chez le protestataire. Ce dernier menace vendredi dans la matinée de faire exploser une bouteille de butane sur la terrasse de l’immeuble où il habite avec ses parents. Il tente aussi de bloquer la rue Zekkal. Mais, c’est en début de soirée du même jour qu’il revient à la charge avec des voisins et des habitants de la cité Mahieddine, quartier qui surplombe la rue Zekkal. Ils ferment la rue avec des barricades. Les forces antiémeutes interviennent en même temps que des négociations reprennent avec les contestataires. Vers minuit, les choses sont rentrées dans l’ordre, mais nous déplorons le fait que l’agresseur d’un élu, d’un commis de l’État et d’un agent de la commune soit toujours en liberté”, dira le maire désolé. L’on saura dans la foulée que le contestataire a menacé de revenir à la charge dimanche, si aucune proposition ne lui est faite, entre autres celle de placer une tente sur le trottoir. Ce qui repose, une fois de plus, la problématique suscitée par le projet du code communal, particulièrement en matière de protection du P/APC. L’on constate, en effet, ces dernières années que les collectivités locales sont livrées à elles-mêmes lors de protestations liées au logementet au marché informel. “Dans notre commune, nous avons eu à intervenir à deux reprises pour empêcher le retour du marché informel sur la piétonnière Ferhat-Boussad (ex-Meissonnier) et l’érection de constructions illicites au niveau de la cité Mahieddine. Les négociations menées avec l’association et les sages de ce quartier populaire ont porté leurs fruits. C’est dire que nous assumons notre rôle d’élus. Mais quand on constate qu’il nous arrive de nous retrouver seuls face à des situations nécessitant le concours incontournable des instances, cela nous contrarie fortement”, confie Mokhtar Bourouina. Voilà qui ouvre une brèche sur la question de la prise en charge de l’informel depuis les émeutes de janvier.
À défaut donc de trouver la solution pour maîtriser ce volet par la création d’emplois en ouvrant l’investissement particulièrement au privé, on sursoit à la lutte contre le marché mené depuis des années. À l’instar du volet relogement qui avance bien malgré les aléas, le dossier de l’informel devrait être géré par la mise en place d’une vraie politique et non d’un traitement à coups de bouche-trous.
(Source:Liberté)
samedi 26 mars 2011
N.Boukrouh entre auto-dénigrement et auto-critique
Dans la troisième partie de sa contribution,publiée aujourd'hui dans les colonnes du Soir d'Algérie,Noureddine Boukrouh fait le rapporochement entre le monde arabe et le Japon.Il commmence tout d'abord par une très grossière erreur historique lorsqu'il affirme :"Le Japon a failli devenir un Etat musulman.
En effet, c’est de justesse et par un mystère de l’Histoire qu’il a échappé à une invasion menée au XIIIe siècle par les Mongols islamisés qui aurait fait de lui, si elle avait réussi, un émirat ou un khânat. A l’époque, la «pax mongolica» régnait sur de larges portions de la planète, et la Chine était dirigée par la dynastie Yuan fondée par Kubilaï Khan".En effet,l'auteur confond très clairement entre les Mongols partis vers l'ouest à la conquête du monde arabo-musulman et qui s'islamiseront au contact de ce dernier avant de revenir sur leurs pas et conquérir l'Inde,à l'image de Tamerlan et ses successeurs et les Mongols d'extrême-orient qui ont conquis la Chine dont faisait partie Kubilai Khan et qui,quant à eux,se sont convertis au Bouddhisme.Les mongols partis à la conquête du Japon étaient donc Bouddhistes et non musulmans.
Mais passons à des discussions plus théoriques.Plus loin N.Boukrouh affirme"A la fin du XIXe siècle, le Japon était sommé par les puissances occidentales de s’ouvrir au commerce international et d’ouvrir son pays dont aucune force étrangère n’avait foulé le sol. Son retard, dû à son insularité, était tel qu’il était sur le point d’être colonisé. Militairement, économiquement et techniquement, il était «colonisable». Mais culturellement, socialement et psychologiquement, il ne l’était pas, comme il ne l’a jamais été, ni ne le sera."D'abord comment peut-il être sûr que le japon ne sera jamais colonisable?Il l'a lu dans une boule de cristal ou bien dans le marc de café?Ensuite,la thèse qui transparait en filigrane dans ce passage à savoir qu'il y aurait des peuples colonisables "par nature" et d'autres non,est une déformation très grossière de la théorie de la colonisabilité de Malek Bennabi dont il prétend être le disciple.En effet toute l'oeuvre de Malek Bennabi était une tentative de diagnostication des maux qui rongeaient les sociétés musulmanes de son époque pour les faire sortir de leur sous-développement et insinuer,comme le fait l'auteur de la contribution,qu'il y aurait des peuples colonisables "par nature" serait en contradiction flagrante avec une telle démarche.D'autre part,le Japon au début de l'ere Meiji en 1860 était exactement dans la même situation que celle dans laquelle se trouvait l'Egypte soixante ans plus tôt avec son entrée en contact brutal avec la civilisation occidentale à la faveur de la conquête napoléonienne du pays après plusieures siècles de lethargie profonde.La seule différence étant que le Japon a su soigneusement éviter les erreurs commises par le monde arabe dans son effort de renaissance.Mais en 1860,le Japon était aussi colonisable que la Tunisie,l'Algérie ou le Syrie.
A la fin de l'article,Noureddine Boukrouh revient à son sport favori:la caricaturation à l'excès et l'autodénigrement sans limite:" Si la renaissance européenne a été un retour à l’Antiquité, aux Lumières de la rationalité gréco-latine, avant de prendre les formes de la révolution intellectuelle et des conquêtes techniques les plus spectaculaires, celle du monde arabomusulman a été un retour à la théologie et à la théocratie.".Est-ce par ignorance ou par mauvaise foi manifeste qu'il parle ainsi?Ignore-t-il ou fait-il semblant d'ignorer que presque toutes les "expériences" ont été tentés dans l'ere arabo-musulman au cours des cent dernières années,du sécularisme le plus caricatural (Turquie de Mustafa Kemal,Tunisie de Bourguiba,Iran de Reza Pahlavi...)au stalinisme le plus dogmatique en passant par le néo-libéralisme à la sauce FMI et qui se sont toutes conclues par des échecs monumentaux?
Et d'abord c'est quoi cette propension à passer sans transition du coq à l'âne?Est-ce "sa rationalité et sa modernité" qui l'ont poussé à évoquer tout d'un coup et sans aucun développement cohérent,tel un deus ex machina la renaissance occidentale et la "rationalité greco-latine" après avoir parlé en long et en large de l'expérience japonaise?N'est-ce pas cela justement le symptome le plus flagrant d'une profonde décadence d'une certaine frange de l'intelligentsia,incapable de soutenir une argumentation rigoureusement cohérente?
c'est tellement confortable de se complaire dans une posture d'auto-dénigrement systématique qu'on confond lamentablement avec une auto-critique salutaire et féconde.
En effet, c’est de justesse et par un mystère de l’Histoire qu’il a échappé à une invasion menée au XIIIe siècle par les Mongols islamisés qui aurait fait de lui, si elle avait réussi, un émirat ou un khânat. A l’époque, la «pax mongolica» régnait sur de larges portions de la planète, et la Chine était dirigée par la dynastie Yuan fondée par Kubilaï Khan".En effet,l'auteur confond très clairement entre les Mongols partis vers l'ouest à la conquête du monde arabo-musulman et qui s'islamiseront au contact de ce dernier avant de revenir sur leurs pas et conquérir l'Inde,à l'image de Tamerlan et ses successeurs et les Mongols d'extrême-orient qui ont conquis la Chine dont faisait partie Kubilai Khan et qui,quant à eux,se sont convertis au Bouddhisme.Les mongols partis à la conquête du Japon étaient donc Bouddhistes et non musulmans.
Mais passons à des discussions plus théoriques.Plus loin N.Boukrouh affirme"A la fin du XIXe siècle, le Japon était sommé par les puissances occidentales de s’ouvrir au commerce international et d’ouvrir son pays dont aucune force étrangère n’avait foulé le sol. Son retard, dû à son insularité, était tel qu’il était sur le point d’être colonisé. Militairement, économiquement et techniquement, il était «colonisable». Mais culturellement, socialement et psychologiquement, il ne l’était pas, comme il ne l’a jamais été, ni ne le sera."D'abord comment peut-il être sûr que le japon ne sera jamais colonisable?Il l'a lu dans une boule de cristal ou bien dans le marc de café?Ensuite,la thèse qui transparait en filigrane dans ce passage à savoir qu'il y aurait des peuples colonisables "par nature" et d'autres non,est une déformation très grossière de la théorie de la colonisabilité de Malek Bennabi dont il prétend être le disciple.En effet toute l'oeuvre de Malek Bennabi était une tentative de diagnostication des maux qui rongeaient les sociétés musulmanes de son époque pour les faire sortir de leur sous-développement et insinuer,comme le fait l'auteur de la contribution,qu'il y aurait des peuples colonisables "par nature" serait en contradiction flagrante avec une telle démarche.D'autre part,le Japon au début de l'ere Meiji en 1860 était exactement dans la même situation que celle dans laquelle se trouvait l'Egypte soixante ans plus tôt avec son entrée en contact brutal avec la civilisation occidentale à la faveur de la conquête napoléonienne du pays après plusieures siècles de lethargie profonde.La seule différence étant que le Japon a su soigneusement éviter les erreurs commises par le monde arabe dans son effort de renaissance.Mais en 1860,le Japon était aussi colonisable que la Tunisie,l'Algérie ou le Syrie.
A la fin de l'article,Noureddine Boukrouh revient à son sport favori:la caricaturation à l'excès et l'autodénigrement sans limite:" Si la renaissance européenne a été un retour à l’Antiquité, aux Lumières de la rationalité gréco-latine, avant de prendre les formes de la révolution intellectuelle et des conquêtes techniques les plus spectaculaires, celle du monde arabomusulman a été un retour à la théologie et à la théocratie.".Est-ce par ignorance ou par mauvaise foi manifeste qu'il parle ainsi?Ignore-t-il ou fait-il semblant d'ignorer que presque toutes les "expériences" ont été tentés dans l'ere arabo-musulman au cours des cent dernières années,du sécularisme le plus caricatural (Turquie de Mustafa Kemal,Tunisie de Bourguiba,Iran de Reza Pahlavi...)au stalinisme le plus dogmatique en passant par le néo-libéralisme à la sauce FMI et qui se sont toutes conclues par des échecs monumentaux?
Et d'abord c'est quoi cette propension à passer sans transition du coq à l'âne?Est-ce "sa rationalité et sa modernité" qui l'ont poussé à évoquer tout d'un coup et sans aucun développement cohérent,tel un deus ex machina la renaissance occidentale et la "rationalité greco-latine" après avoir parlé en long et en large de l'expérience japonaise?N'est-ce pas cela justement le symptome le plus flagrant d'une profonde décadence d'une certaine frange de l'intelligentsia,incapable de soutenir une argumentation rigoureusement cohérente?
c'est tellement confortable de se complaire dans une posture d'auto-dénigrement systématique qu'on confond lamentablement avec une auto-critique salutaire et féconde.
Un article à méditer du journal israélien Haaretz
Caution: Middle East under construction
Popular uprisings and internecine hostilities will lead to the redrawing of regional maps, which will be a far cry from those underlying the 1916 Sykes-Picot agreement and other accords
The struggles for survival of Libyan Col. Muammar Gadhafi, Syrian President Bashar Assad and their counterparts elsewhere herald the last days of the Sykes-Picot agreement from World War I, which in effect divided the region of the Middle East into separate states. Now it is apparent that maps drawn in the coming years will show new or renewed independent states such as South Sudan; Kurdistan; Palestine; maybe also Cyrenaica in eastern Libya; the Western Sahara, which will no longer be in Moroccan hands; reconstructed Southern Yemen; and Gulf states that will separate from the United Arab Emirates. It's even possible that there will be a split in Saudi Arabia between "the state of the holy sites" in the Hejaz and the petroleum powers in the east, and of Syria into Sunni, Alaouite and Druze states. The basis for these divisions will be implementation of the principle of self-definition of nations and tribes, which until now unwillingly and without any alternative have been wrapped up together in the same national package with their foes.
The foreign policy of Israel, even before statehood, has always been built upon the rivalries of Arab and Muslim neighbors. Furthermore, pan-Arab and pan-Islamic unity has relied to a great extent on hostility toward Israel, which for its part has preferred the separatism and nationalism of its neighbors. The more states there are in the region in the future, the easier it will be for Israel to maneuver among them.
The borders in the Middle East were determined between 1916 and 1922 in negotiations involving the European powers, conducted in majestic palaces by officials wearing suits and ties. Those borders are being redrawn in the 21st century by force, by wars and by popular uprisings. This began with America's invasion of Iraq eight years ago, which crushed the central regime and created de facto ethnic enclaves. It continued with the Israeli withdrawal from the Gaza Strip, which led to the establishment of a de facto state controlled by Hamas, and later with the referendum on the partitioning of Sudan at the end of a long and cruel internecine war there. The process has been accelerated with the recent revolutions in the Arab countries, which are still in their early stages and have already led to a war in Libya.
In his new book "How to Run the World" (Random House ), which was published just before the uprisings in Tunisia and Egypt, Parag Khanna, a researcher at the New America Foundation, predicts a world comprising 300 independent, sovereign nations in the next few decades, as compared to about 200 today. At the basis of this fission is what Khanna has called "post-colonial entropy": Many states have developed from former colonies, he observes, and since their independence have "experienced unmanageable population growth, predatory and corrupt dictatorship, crumbling infrastructure and institutions, and ethnic or sectarian polarization." Exactly the same reasons can be used to explain the current vicissitudes in the Arab countries.
In many cases, writes Khanna, current borders are the cause of internal strife - for example, in failed states like Yemen, Pakistan and the Democratic Republic of Congo. In his view, the wars in Afghanistan and Iraq are not "America's wars," but rather "unexploded ordinance left over from old European wars, with their fuses lit on slow release."
America is not to blame for the Congress of Berlin in 1884, which divided up Africa without taking its inhabitants into account, or for the British partition of Pakistan and Afghanistan. But America - together with the other powers - can and must help today with solving the resultant problems. Nor only by drawing up new borders or in votes at the United Nations, but also by building infrastructures that will provide sound economic foundations to the new countries, and will free them from dependence on powerful neighbors like Turkey and Israel.
In the early 20th century, the Western powers controlled Asia and Africa and identified a wealth of assets in the Middle East. In 1916, Sir Mark Sykes and Francois Georges-Picot - a British official and a French diplomat, respectively - drew up an agreement on behalf of their governments describing a tentative division of the Ottoman Empire, which was fighting alongside Germany against the Allies. The document and map they came up with were theoretical and the chances they would be implemented seemed slight: The Turks were still far from defeat and the Western armies were bleeding along Europe's western front. In essence, Sykes' and Picot's governments coveted Syria and most of Palestine for France, and what was later to become Iraq for Britain.
In his fascinating book "A Peace to End All Peace" (1989 ), American historian David Fromkin describes how the great powers shaped the map of the Middle East in World War I and thereafter. According to Fromkin, the anti-Semitic view that the Jews had the ability to influence those powers and foment conspiracies underlay the diplomacy of the Western countries, which hoped to harness Jewish might on their behalf.
After reaching the agreement with Picot, Sykes was about to set out for Saint Petersburg, the capital of the czarist empire, to present the details to the Russians - who had always wanted to gain control of Istanbul and have access to the Mediterranean Sea. En route, Sykes met Capt. William Reginald Hall, head of Royal Naval Intelligence, in London and showed him his map. Hall told him Britain should send its forces to Palestine and only then would the Arabs switch to its side in the war. "Force is the best Arab propaganda" to use when dealing with the Arabs, the intelligence officer explained to the diplomat. (Or translated into our present-day Israeli lingo: "The only thing the Arabs understand is force." )
Sykes was convinced the agreement he had concocted with the French would satisfy Sharif Hussein of the Hejaz, the progenitor of the Hashemite dynasty, who sought independence for his people from the Ottoman Empire in exchange for support of the British. And then Hall surprised his British interlocutor by introducing a new factor into the power equation: The Jews, he said, had "a strong material, and a very strong political, interest in the future of the country." Sykes was dumbstruck. He had never heard of Zionism before then. He rushed to a meeting with the Jewish minister in the British war cabinet, Herbert Samuel, for an explanation.
This was the start of the process that would lead later to the Balfour Declaration, the conquest of Palestine, the establishment of the British Mandate, and the appointment of Samuel as its first high commissioner. At this point were sown the seeds of Arab anger at the Western powers, which had dismantled and then reassembled nations and states in the Middle East and promised Palestine to the Zionists.
The final borders in the Middle East were set by then-Colonial Secretary Winston Churchill at the Cairo Conference in 1922, which separated Transjordan from the boundaries of the Palestine Mandate. The Israeli right mourns that "tearing apart" to this very day.
With the end of colonialism, maintenance of those borders constituted the basis of political order in the region, even though it left many peoples unsatisfied - for example, the Kurds, who were split up among Iraq, Turkey, Syria and Iran. The reaction to colonialism was Egyptian leader Gamal Abdel Nasser's pan-Arabism, which reached its peak in the union of Syria and Egypt (the United Arab Republic ) at the end of the 1950s, though it did not last long. Now, nearly 100 years after the talks between Sykes and Picot, the United States' withdrawal from Iraq will afford the Kurds a chance for independence, despite Turkey's opposition. For their part, the Palestinians are working on international recognition for their country by this coming summer, despite Israel's objections.
Other "artificial states" like Libya, which was made up of three former Italian colonies, as well as Yemen, Syria, Jordan, Bahrain, Oman and Saudi Arabia, could all disintegrate. In all of them there is serious internal tension among tribes and groups or a minority government imposed on the majority. Yemen was divided in the past and could once again split into north and south. In Saudi Arabia, distances are vast. But how is it possible to partition Jordan, where the Bedouin and the Palestinians are mingled? The redrawing of borders is not a panacea.
Meanwhile, the war in Libya is splitting it de facto between Cyrenaica, the bastion of the rebels in the east, and Tripolitania, under Gadhafi's control. The Western powers' entry into the war on the side of the rebels shows they want to create a protectorate under their influence adjacent to the border with Egypt, which is at risk of becoming an Islamic republic hostile to the West. It is hard to find any other strategic rationale for the decision to become involved in Libya.
The battles between the British forces and Rommel's in World War II were fought exactly in those same places and had the same aim: protecting the eastern flank of Egypt and the Suez Canal. Rommel and Montgomery fought there well before oil was discovered in Libya.
The West, like Israel, prefers a fragmented and squabbling Middle East and is fighting on several fronts against pan-Arabism and pan-Islamism led by Osama bin Laden (and, in different ways, also by Iranian President Mahmoud Ahmadinejad and Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan ). Therefore, it is possible to assess that the West will not try to thwart the process of fission in the countries of the region, but rather will contribute to it.
Israel is directly involved in the struggle over the establishment of an independent Palestine and the shaping of its borders, and would be significantly affected by the disintegration of its neighboring states, chiefly Jordan, Syria and Saudi Arabia. A smart Israeli policy, which correctly identifies the opportunities inherent in the emergence of new states and knows how to take advantage of these opportunities, will be able to leverage the inevitable process to reinforce Israel's power and influence in the region.
Aluf Benn.Haaretz.25.03.11
Notez bien le parallèle dressé par l’auteur de l’article entre les accords de Sykes-Picot de 1916 et la période actuelle.En 1916 aussi,les arabes du Moyen-Orient excédés par la corruption et la tyrannie des dirigeants ottomans étaient prêts à s’allier avec le diable pour les en débarrasser,et c’est ce qu’ils ont fait à travers la « grande révolte arabe ».Le résultat a été la mise sous tutelle par la France et l’Angleterre sous couvert de "Mandat" de la Société des Nations de toute la région et sa partition,la création d’Israel,la guerre Iran-Irak,l’invasion irakienne du Koweit en 1990 etc…
Loin de moi,l’idée d’accréditer la thèse que ces révoltes sont manipulées par des puissances impérialistes,mais elles risquent de le devenir si les forces d’opposition de ces pays tombent dans le même piège que le Shérif Hussein en 1916.
Popular uprisings and internecine hostilities will lead to the redrawing of regional maps, which will be a far cry from those underlying the 1916 Sykes-Picot agreement and other accords
The struggles for survival of Libyan Col. Muammar Gadhafi, Syrian President Bashar Assad and their counterparts elsewhere herald the last days of the Sykes-Picot agreement from World War I, which in effect divided the region of the Middle East into separate states. Now it is apparent that maps drawn in the coming years will show new or renewed independent states such as South Sudan; Kurdistan; Palestine; maybe also Cyrenaica in eastern Libya; the Western Sahara, which will no longer be in Moroccan hands; reconstructed Southern Yemen; and Gulf states that will separate from the United Arab Emirates. It's even possible that there will be a split in Saudi Arabia between "the state of the holy sites" in the Hejaz and the petroleum powers in the east, and of Syria into Sunni, Alaouite and Druze states. The basis for these divisions will be implementation of the principle of self-definition of nations and tribes, which until now unwillingly and without any alternative have been wrapped up together in the same national package with their foes.
The foreign policy of Israel, even before statehood, has always been built upon the rivalries of Arab and Muslim neighbors. Furthermore, pan-Arab and pan-Islamic unity has relied to a great extent on hostility toward Israel, which for its part has preferred the separatism and nationalism of its neighbors. The more states there are in the region in the future, the easier it will be for Israel to maneuver among them.
The borders in the Middle East were determined between 1916 and 1922 in negotiations involving the European powers, conducted in majestic palaces by officials wearing suits and ties. Those borders are being redrawn in the 21st century by force, by wars and by popular uprisings. This began with America's invasion of Iraq eight years ago, which crushed the central regime and created de facto ethnic enclaves. It continued with the Israeli withdrawal from the Gaza Strip, which led to the establishment of a de facto state controlled by Hamas, and later with the referendum on the partitioning of Sudan at the end of a long and cruel internecine war there. The process has been accelerated with the recent revolutions in the Arab countries, which are still in their early stages and have already led to a war in Libya.
In his new book "How to Run the World" (Random House ), which was published just before the uprisings in Tunisia and Egypt, Parag Khanna, a researcher at the New America Foundation, predicts a world comprising 300 independent, sovereign nations in the next few decades, as compared to about 200 today. At the basis of this fission is what Khanna has called "post-colonial entropy": Many states have developed from former colonies, he observes, and since their independence have "experienced unmanageable population growth, predatory and corrupt dictatorship, crumbling infrastructure and institutions, and ethnic or sectarian polarization." Exactly the same reasons can be used to explain the current vicissitudes in the Arab countries.
In many cases, writes Khanna, current borders are the cause of internal strife - for example, in failed states like Yemen, Pakistan and the Democratic Republic of Congo. In his view, the wars in Afghanistan and Iraq are not "America's wars," but rather "unexploded ordinance left over from old European wars, with their fuses lit on slow release."
America is not to blame for the Congress of Berlin in 1884, which divided up Africa without taking its inhabitants into account, or for the British partition of Pakistan and Afghanistan. But America - together with the other powers - can and must help today with solving the resultant problems. Nor only by drawing up new borders or in votes at the United Nations, but also by building infrastructures that will provide sound economic foundations to the new countries, and will free them from dependence on powerful neighbors like Turkey and Israel.
In the early 20th century, the Western powers controlled Asia and Africa and identified a wealth of assets in the Middle East. In 1916, Sir Mark Sykes and Francois Georges-Picot - a British official and a French diplomat, respectively - drew up an agreement on behalf of their governments describing a tentative division of the Ottoman Empire, which was fighting alongside Germany against the Allies. The document and map they came up with were theoretical and the chances they would be implemented seemed slight: The Turks were still far from defeat and the Western armies were bleeding along Europe's western front. In essence, Sykes' and Picot's governments coveted Syria and most of Palestine for France, and what was later to become Iraq for Britain.
In his fascinating book "A Peace to End All Peace" (1989 ), American historian David Fromkin describes how the great powers shaped the map of the Middle East in World War I and thereafter. According to Fromkin, the anti-Semitic view that the Jews had the ability to influence those powers and foment conspiracies underlay the diplomacy of the Western countries, which hoped to harness Jewish might on their behalf.
After reaching the agreement with Picot, Sykes was about to set out for Saint Petersburg, the capital of the czarist empire, to present the details to the Russians - who had always wanted to gain control of Istanbul and have access to the Mediterranean Sea. En route, Sykes met Capt. William Reginald Hall, head of Royal Naval Intelligence, in London and showed him his map. Hall told him Britain should send its forces to Palestine and only then would the Arabs switch to its side in the war. "Force is the best Arab propaganda" to use when dealing with the Arabs, the intelligence officer explained to the diplomat. (Or translated into our present-day Israeli lingo: "The only thing the Arabs understand is force." )
Sykes was convinced the agreement he had concocted with the French would satisfy Sharif Hussein of the Hejaz, the progenitor of the Hashemite dynasty, who sought independence for his people from the Ottoman Empire in exchange for support of the British. And then Hall surprised his British interlocutor by introducing a new factor into the power equation: The Jews, he said, had "a strong material, and a very strong political, interest in the future of the country." Sykes was dumbstruck. He had never heard of Zionism before then. He rushed to a meeting with the Jewish minister in the British war cabinet, Herbert Samuel, for an explanation.
This was the start of the process that would lead later to the Balfour Declaration, the conquest of Palestine, the establishment of the British Mandate, and the appointment of Samuel as its first high commissioner. At this point were sown the seeds of Arab anger at the Western powers, which had dismantled and then reassembled nations and states in the Middle East and promised Palestine to the Zionists.
The final borders in the Middle East were set by then-Colonial Secretary Winston Churchill at the Cairo Conference in 1922, which separated Transjordan from the boundaries of the Palestine Mandate. The Israeli right mourns that "tearing apart" to this very day.
With the end of colonialism, maintenance of those borders constituted the basis of political order in the region, even though it left many peoples unsatisfied - for example, the Kurds, who were split up among Iraq, Turkey, Syria and Iran. The reaction to colonialism was Egyptian leader Gamal Abdel Nasser's pan-Arabism, which reached its peak in the union of Syria and Egypt (the United Arab Republic ) at the end of the 1950s, though it did not last long. Now, nearly 100 years after the talks between Sykes and Picot, the United States' withdrawal from Iraq will afford the Kurds a chance for independence, despite Turkey's opposition. For their part, the Palestinians are working on international recognition for their country by this coming summer, despite Israel's objections.
Other "artificial states" like Libya, which was made up of three former Italian colonies, as well as Yemen, Syria, Jordan, Bahrain, Oman and Saudi Arabia, could all disintegrate. In all of them there is serious internal tension among tribes and groups or a minority government imposed on the majority. Yemen was divided in the past and could once again split into north and south. In Saudi Arabia, distances are vast. But how is it possible to partition Jordan, where the Bedouin and the Palestinians are mingled? The redrawing of borders is not a panacea.
Meanwhile, the war in Libya is splitting it de facto between Cyrenaica, the bastion of the rebels in the east, and Tripolitania, under Gadhafi's control. The Western powers' entry into the war on the side of the rebels shows they want to create a protectorate under their influence adjacent to the border with Egypt, which is at risk of becoming an Islamic republic hostile to the West. It is hard to find any other strategic rationale for the decision to become involved in Libya.
The battles between the British forces and Rommel's in World War II were fought exactly in those same places and had the same aim: protecting the eastern flank of Egypt and the Suez Canal. Rommel and Montgomery fought there well before oil was discovered in Libya.
The West, like Israel, prefers a fragmented and squabbling Middle East and is fighting on several fronts against pan-Arabism and pan-Islamism led by Osama bin Laden (and, in different ways, also by Iranian President Mahmoud Ahmadinejad and Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan ). Therefore, it is possible to assess that the West will not try to thwart the process of fission in the countries of the region, but rather will contribute to it.
Israel is directly involved in the struggle over the establishment of an independent Palestine and the shaping of its borders, and would be significantly affected by the disintegration of its neighboring states, chiefly Jordan, Syria and Saudi Arabia. A smart Israeli policy, which correctly identifies the opportunities inherent in the emergence of new states and knows how to take advantage of these opportunities, will be able to leverage the inevitable process to reinforce Israel's power and influence in the region.
Aluf Benn.Haaretz.25.03.11
Notez bien le parallèle dressé par l’auteur de l’article entre les accords de Sykes-Picot de 1916 et la période actuelle.En 1916 aussi,les arabes du Moyen-Orient excédés par la corruption et la tyrannie des dirigeants ottomans étaient prêts à s’allier avec le diable pour les en débarrasser,et c’est ce qu’ils ont fait à travers la « grande révolte arabe ».Le résultat a été la mise sous tutelle par la France et l’Angleterre sous couvert de "Mandat" de la Société des Nations de toute la région et sa partition,la création d’Israel,la guerre Iran-Irak,l’invasion irakienne du Koweit en 1990 etc…
Loin de moi,l’idée d’accréditer la thèse que ces révoltes sont manipulées par des puissances impérialistes,mais elles risquent de le devenir si les forces d’opposition de ces pays tombent dans le même piège que le Shérif Hussein en 1916.
mercredi 23 mars 2011
Les révoltes arabes entre opportunisme de la mamelle et intellectuels du sérail
Il fallait s'y attendre,après une décennie de silence total,il a fini par se manifester."Lui" c'est Noureddine Boukrouh,ex-président du PRA,ex-ministre,ex-sénateur du tiers présidentiel.Il vient de publier la première partie d'une contribution sur la vague de révolutions arabes dans les colonnes du Soir d'Algérie.Il s'agit en fait d'une analyse très banale du "Printemps arabe" saupoudrée de thèses Bennabiennes et de citations d'Arnold Toynbee.Mais ce qui transparait clairement,c'est ce profond mépris pour quatorze siècles d'Histoire du monde arabo-musulman et cette profonde condescendence à l'égard des peuples arabes qui ont enfin consenti à se hisser au niveau des "îlots des conscience moderne"(comme lui par exemple) qui baignaient jusque-là dans des "océans de conscience archaique".il n'a pas précisé si sa participation personnelle très active au nauséabond "feuilleton de l'été 1998" et les attaques téléguidées signées de son nom dans les colonnes d'El Watan contre le général Betchine récompensées peu après par un petit strapontin ministériel font partie du domaine d'action naturel des "îlots de conscience moderne".
mardi 22 mars 2011
Langue et cartésianisme
La "guerre" lingustique entre adeptes de la langue française et défenseurs de la langue arabe est un sujet récurrent dans la scène culturelle et même politique algériennes.Dans sa chronique hebdomadaire publiée aujourd'hui dans le journal Liberté et intitulée "Victorieuse,l'Algérie n'a,par contre,pas fait la guerre à la langue française",le linguiste Abdennour Abdeslam a traité la question d'un point de vue idéologique très prononcé.Il serait intéressant d'analyser cette chronique et de déconstruire les partis-pris idéologico-politiques sous-jacents à son argumentaire.
Tout d'abord,l'auteur commence par évoquer la journée du 19 mars,date de la signature des accords d'Evian qui ont abouti à l'indépendance de l'Algérie.Ensuite,il fera remarquer que "tous les documents par lesquels la lutte a été planifiée et annoncée,ceux par lesquels elle a été expliquée,ceux par lesquels la diplomatie combattante a été menée ont tous été pensés,réfléchis et transcrits en langue française".Ce qui est tout à fait exact.Mais là où on commence à être en désaccord avec lui,c'est lorsqu'il affirme tout juste après "C'est par l'usage de la languer française que le monde diplomatique et intellectuel entendra la voix de la lutte pour la libération.Ainsi,cette langue nous était devenue une arme qui a desservi les siens".Ainsi,la langue française est promue par l'auteur du statut de simple instrument qui a véhiculé la voix du peuple algérien en lutte,à celui d'une sorte de force intrinsèquement émancipatrice.De ce point de vue,si les dirigeants de la révolution algérienne ont utilisé le français,aussi bien dans le fonctionnement interne des structures du FLN que dans l'action diplomatique internationale,ce n'est pas faute de maitriser une autre langue que le français(comme l'arabe,par exemple),mais parce que cette langue serait plus efficace qu'aucune autre dans l'accomplissement du but visé à savoir,l'indépendance du pays.Sans changer le fusil d'épaule,Abdennour Abdeslam passe ensuite à la période post-indépendance et évoque le bref passage de Mostefa Lacheraf dans les années 70 au ministère de l'éducation:"L'entretien qu'il accordera à la défunte revue Révolution Africaine autour des grandes perspectives de son ministère restera une intervention historique.Historique,d'une part,par sa déclaration,empreinte de lucidité et d'un sens des responsabilités élevé,à travers laquelle,il projetait de rétablir l'efficacité de l'outil linguistique mais abandonné pour des raisons idéologiques stériles.En outre,il dénonça la gabegie d'une arabisation irreflechie et et le bannissement du savoir cartésien dont avait grandement besoin le pays".La campagne d'arabisation entreprise depuis l'indépendance a-t-elle été parfois caractérisée par la précipitation et les excès?Sans doute.Y a-t-il eu décision politique de "bannir le savoir cartésien"?On aimerait bien savoir où et quand.A moins bien sûr que notre chroniqueur considère que "savoir cartésien" signifie laicisme primaire(qui n'a donc rien de rationnel ni cartésien).Mais ce qui est le plus intéressant dans le passage cité plus haut,c'est le lien établi inconsciemment ou non entre "arabisation"(réflechie ou irréflechie) et "bannissement du savoir cartésien".Le savoir cartésien serait donc inhérent à une langue(le français) et antinomique avec une autre (l'arabe).
Tout d'abord,l'auteur commence par évoquer la journée du 19 mars,date de la signature des accords d'Evian qui ont abouti à l'indépendance de l'Algérie.Ensuite,il fera remarquer que "tous les documents par lesquels la lutte a été planifiée et annoncée,ceux par lesquels elle a été expliquée,ceux par lesquels la diplomatie combattante a été menée ont tous été pensés,réfléchis et transcrits en langue française".Ce qui est tout à fait exact.Mais là où on commence à être en désaccord avec lui,c'est lorsqu'il affirme tout juste après "C'est par l'usage de la languer française que le monde diplomatique et intellectuel entendra la voix de la lutte pour la libération.Ainsi,cette langue nous était devenue une arme qui a desservi les siens".Ainsi,la langue française est promue par l'auteur du statut de simple instrument qui a véhiculé la voix du peuple algérien en lutte,à celui d'une sorte de force intrinsèquement émancipatrice.De ce point de vue,si les dirigeants de la révolution algérienne ont utilisé le français,aussi bien dans le fonctionnement interne des structures du FLN que dans l'action diplomatique internationale,ce n'est pas faute de maitriser une autre langue que le français(comme l'arabe,par exemple),mais parce que cette langue serait plus efficace qu'aucune autre dans l'accomplissement du but visé à savoir,l'indépendance du pays.Sans changer le fusil d'épaule,Abdennour Abdeslam passe ensuite à la période post-indépendance et évoque le bref passage de Mostefa Lacheraf dans les années 70 au ministère de l'éducation:"L'entretien qu'il accordera à la défunte revue Révolution Africaine autour des grandes perspectives de son ministère restera une intervention historique.Historique,d'une part,par sa déclaration,empreinte de lucidité et d'un sens des responsabilités élevé,à travers laquelle,il projetait de rétablir l'efficacité de l'outil linguistique mais abandonné pour des raisons idéologiques stériles.En outre,il dénonça la gabegie d'une arabisation irreflechie et et le bannissement du savoir cartésien dont avait grandement besoin le pays".La campagne d'arabisation entreprise depuis l'indépendance a-t-elle été parfois caractérisée par la précipitation et les excès?Sans doute.Y a-t-il eu décision politique de "bannir le savoir cartésien"?On aimerait bien savoir où et quand.A moins bien sûr que notre chroniqueur considère que "savoir cartésien" signifie laicisme primaire(qui n'a donc rien de rationnel ni cartésien).Mais ce qui est le plus intéressant dans le passage cité plus haut,c'est le lien établi inconsciemment ou non entre "arabisation"(réflechie ou irréflechie) et "bannissement du savoir cartésien".Le savoir cartésien serait donc inhérent à une langue(le français) et antinomique avec une autre (l'arabe).
dimanche 20 mars 2011
Ca commence à devenir une habitude et c'est tant mieux
Après les étudiants,les contractuels de l'éducation et les chômeurs manifestent devant la Présidence
Le rassemblement des chômeurs qui devait se tenir à l'appel du Comité national pour la défense des droits des chômeurs n'a finalement pas eu lieu à l'endroit prévu. Devant l'importance du dispositif policier présent sur la place des martyrs à Alger et le nombre faible de manifestants –quelques dizaines–, le comité a décidé de rejoindre un groupe de contractuels de l'Éducation nationale rassemblés devant la Présidence de la république, dans le quartier d'El Madania. « Ils ont complètement barricadé la place des Martyrs, il était impossible de tenir un rassemblement là-bas, donc on a préféré l’organiser ici », indique Samir Larabi, porte-parole du comité.
Parmi les chômeurs, Dalila Touat, la jeune femme interpellée à Mostaganem cette semaine en train de distribuer des tracts. Elle a fait le déplacement à Alger ce dimanche matin pour participer à la manifestation. « A Mostaganem, les jeunes dans mon entourage ne travaillent pas. Ils embauchent seulement dans la police et dans l'armée. Nous ne voulons pas qu'on nous donne de l'argent, nous voulons une vraie industrie qui crée des emplois permanents », dit-elle. Elle-même, diplômée de physique, est au chômage depuis huit ans. A côté d'elle, Youcef, gestionnaire de stocks, n'a pas d'emploi depuis 6 ans. « Je n'ai eu que des postes minables, des contrats de trois mois dans le secteur privé, payés une misère », se plaint-il. « La lutte jusqu'à ce que le chômeur puisse travailler », « Le peuple veut la fin du chômage », « Pour vous Sonatrach, pour nous la matraque », criaient-ils.Vers 14 heures, une délégation de chômeurs a été reçue à la Présidence.
Les contractuels quant à eux étaient environ trois cents, à réclamer des emplois et leur intégration par le ministère de l'Éducation nationale. « Protestation, protestation, jusqu'à l'intégration dans le corps enseignant », criaient les manifestants –ont certains debout sur les abris‑bus et vêtus de leurs blouses blanches– qui ont déployé d'importantes banderoles. « Ca suffit des promesses », « Monsieur le président, on demande l'intégration », « Le peuple veut la fin de Benbouzid », répétaient-ils en chœur. « Les protestataires sont venus de de trente-deux wilayas. Et ils sont décidés à rester ici jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, c’est un sit-in ouvert », affirme Meriem Maarouf, représente des contractuels de l’éducation. Cette dernière a ajouté qu’aucune délégation n’a été envoyée au ministère de l’Education nationale. « Ils nous demandent à chaque fois d’envoyer une délégation. On discute de nos revendications et ils nous font des promesses mais rien n’a été encore fait », regrette-t-elle.(TSA)
Le rassemblement des chômeurs qui devait se tenir à l'appel du Comité national pour la défense des droits des chômeurs n'a finalement pas eu lieu à l'endroit prévu. Devant l'importance du dispositif policier présent sur la place des martyrs à Alger et le nombre faible de manifestants –quelques dizaines–, le comité a décidé de rejoindre un groupe de contractuels de l'Éducation nationale rassemblés devant la Présidence de la république, dans le quartier d'El Madania. « Ils ont complètement barricadé la place des Martyrs, il était impossible de tenir un rassemblement là-bas, donc on a préféré l’organiser ici », indique Samir Larabi, porte-parole du comité.
Parmi les chômeurs, Dalila Touat, la jeune femme interpellée à Mostaganem cette semaine en train de distribuer des tracts. Elle a fait le déplacement à Alger ce dimanche matin pour participer à la manifestation. « A Mostaganem, les jeunes dans mon entourage ne travaillent pas. Ils embauchent seulement dans la police et dans l'armée. Nous ne voulons pas qu'on nous donne de l'argent, nous voulons une vraie industrie qui crée des emplois permanents », dit-elle. Elle-même, diplômée de physique, est au chômage depuis huit ans. A côté d'elle, Youcef, gestionnaire de stocks, n'a pas d'emploi depuis 6 ans. « Je n'ai eu que des postes minables, des contrats de trois mois dans le secteur privé, payés une misère », se plaint-il. « La lutte jusqu'à ce que le chômeur puisse travailler », « Le peuple veut la fin du chômage », « Pour vous Sonatrach, pour nous la matraque », criaient-ils.Vers 14 heures, une délégation de chômeurs a été reçue à la Présidence.
Les contractuels quant à eux étaient environ trois cents, à réclamer des emplois et leur intégration par le ministère de l'Éducation nationale. « Protestation, protestation, jusqu'à l'intégration dans le corps enseignant », criaient les manifestants –ont certains debout sur les abris‑bus et vêtus de leurs blouses blanches– qui ont déployé d'importantes banderoles. « Ca suffit des promesses », « Monsieur le président, on demande l'intégration », « Le peuple veut la fin de Benbouzid », répétaient-ils en chœur. « Les protestataires sont venus de de trente-deux wilayas. Et ils sont décidés à rester ici jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, c’est un sit-in ouvert », affirme Meriem Maarouf, représente des contractuels de l’éducation. Cette dernière a ajouté qu’aucune délégation n’a été envoyée au ministère de l’Education nationale. « Ils nous demandent à chaque fois d’envoyer une délégation. On discute de nos revendications et ils nous font des promesses mais rien n’a été encore fait », regrette-t-elle.(TSA)
Le pouvoir est toujours mauvais sauf lorsqu'il est sur le point de...partir
Mohamed Abbassa,vous connaissez?C'est le patron d'un institut de sondage,qui s'est illustré en 2008 par par la publication d'une étude de laquelle on a surtout retenu un chiffre renversant:il y aurait en Algérie 1.2 millions de femmes qui s'adonnent à la prostitution!un tel chiffre,s'il était exact,aurait propulsé l'Algérie au premier rang mondial en nombre de prostituées,loin devant des pays à la "réputation" bien établie dans ce domaine comme la Thailande.Il semble d'ailleurs en être conscient puisqu'il écrivait récemment(5 novembre 2010) dans les colonnes du Matindz.com:" Avec son million de prostituées clandestines, permanentes, saisonnières, ou occasionnelles (fins de mois difficiles) avec ses milliers de bordels clandestins atteignant même villages et douars équitablement répartis sur l’ensemble du territoire national, l’Algérie de Bouteflika détient le record mondial du nombre de prostituées par habitant alors qu’officiellement la prostitution n’existe pas en Algérie".Conséquent dans sa démarche,il préconisera dans le colonne d'ElWatan du 17 juin 2009,dans une "lettre aux walis" la réouverture des maison closes fermées depuis l'indépendance,une fermeture responsable selon lui de l'explosion supposée de la prositution.
Bien sûr,la prostitution a connu une nette hausse ces dernières années,une hausse dûe beaucoup plus aux mesures de libéralisation sauvage et brutale de l'économie qu'à un prétendu effet de la fermeture de maisons closes par les autorités.Mais cela veut-il pour autant dire que les chiffres donnés par M.Abassa et l'Institut éponyme soient crédibles?
Un simple calcul d'épicier qui ne nécessite ni des études poussées en statistiques ni une connaissance fine des techniques de sondage permet d'en douter très sérieusement.En 2007,année de la réalisation de cette étude,la population algérienne était de 34 millions.La population féminine représentant 50% de la population globale était donc de 17 millions.Celle des plus de 16 ans(tranche d'âge étudiée)étant d'environ 50% cela donne près de huit millions.En d'autre termes,cela signifie qu'une femme sur huit en Algérie se livre à la prostitution et que chaque algérien a au moins une soeur,une fille ou une mère qui pratique ce métier,ce qui est carrément grotesque à moins qu'on soit un adepte de la fameuse citation attribuée à V.Hugo("Toutes les femmes sont des p..sauf ma mère par respect").
C'est fort de cette "étude" qui avait fait en son temps sensation que notre spécialiste des sondages s'est livré dans article en date du 18 mars 2011,toujours dans les colonne du Matindz et intitulé "Une constituante ou une destituante" à une violente diatribe contre le Régime,noircissant à fond son bilan et l'accablant de tous les maux(corruption,incompétence,mensonge,triche,sénilité...).L'article est un réquisitoire sans complaisance contre les politiques du régime depuis l'indépendance.Tout y passe:le socialisme stalinien des années 70,le PAP(Programme Anti-Pénuries) des années 80,le virage ultra libéral des années 90 et bien sûr le bouteflikisme des années 2000 avec son lot de scandales retentissants.Sans complaisance?pas tout à fait puisque l'auteur de ce violent pamphlet a quand même glissé ,en parlant de l'ère Chadli,un passage où il approuve une action du Régime:"Chadli et sa bande ont bien mis l’Algérie à genoux et en faillite. Et, en plus, comble du comble, ils voulaient offrir l’Algérie au FIS. L’armée de Nezzar a dit non. Avait-elle raison ? Oui. Oui massivement OUI puisqu’il fallait sauver l’Algérie d’un Tsunami islamiste, même si, ce faisant, les généraux en poste et leurs servants et sous-servants, ministres en tête,préservaient aussi leurs milliards, leurs palais et leurs rentes prébendières..Si je comprends bien,ce régime est pourri,corrompu,incompétent,sénile et menteur,mais la seule fois dans l'Histoire de l'Algérie où ce pouvoir était vacillant et sur le point de s'effondrer,il a bien agi en annulant les élections(les seules vraiment libres depuis l'indépendance) et s'offrant en même temps un nouveau bail qui dure toujours aux commandes du pays!
Mais ce qui est franchement choquant dans ce passage ce n'est pas tant le fait qu'il ait déclaré sans ambages son soutien au coup de force de 1992(ce n'est après tout pas le seul),que le fait qu'il reconnait en même temps et avec un rare cynisme que ce coup de force a permis aux généraux et à leurs larbins de préserver leurs prébendes.On traite le pouvoir de tous les noms,mais on ne veut surtout pas qu'il parte.Drôle de logique!
Bien sûr,la prostitution a connu une nette hausse ces dernières années,une hausse dûe beaucoup plus aux mesures de libéralisation sauvage et brutale de l'économie qu'à un prétendu effet de la fermeture de maisons closes par les autorités.Mais cela veut-il pour autant dire que les chiffres donnés par M.Abassa et l'Institut éponyme soient crédibles?
Un simple calcul d'épicier qui ne nécessite ni des études poussées en statistiques ni une connaissance fine des techniques de sondage permet d'en douter très sérieusement.En 2007,année de la réalisation de cette étude,la population algérienne était de 34 millions.La population féminine représentant 50% de la population globale était donc de 17 millions.Celle des plus de 16 ans(tranche d'âge étudiée)étant d'environ 50% cela donne près de huit millions.En d'autre termes,cela signifie qu'une femme sur huit en Algérie se livre à la prostitution et que chaque algérien a au moins une soeur,une fille ou une mère qui pratique ce métier,ce qui est carrément grotesque à moins qu'on soit un adepte de la fameuse citation attribuée à V.Hugo("Toutes les femmes sont des p..sauf ma mère par respect").
C'est fort de cette "étude" qui avait fait en son temps sensation que notre spécialiste des sondages s'est livré dans article en date du 18 mars 2011,toujours dans les colonne du Matindz et intitulé "Une constituante ou une destituante" à une violente diatribe contre le Régime,noircissant à fond son bilan et l'accablant de tous les maux(corruption,incompétence,mensonge,triche,sénilité...).L'article est un réquisitoire sans complaisance contre les politiques du régime depuis l'indépendance.Tout y passe:le socialisme stalinien des années 70,le PAP(Programme Anti-Pénuries) des années 80,le virage ultra libéral des années 90 et bien sûr le bouteflikisme des années 2000 avec son lot de scandales retentissants.Sans complaisance?pas tout à fait puisque l'auteur de ce violent pamphlet a quand même glissé ,en parlant de l'ère Chadli,un passage où il approuve une action du Régime:"Chadli et sa bande ont bien mis l’Algérie à genoux et en faillite. Et, en plus, comble du comble, ils voulaient offrir l’Algérie au FIS. L’armée de Nezzar a dit non. Avait-elle raison ? Oui. Oui massivement OUI puisqu’il fallait sauver l’Algérie d’un Tsunami islamiste, même si, ce faisant, les généraux en poste et leurs servants et sous-servants, ministres en tête,préservaient aussi leurs milliards, leurs palais et leurs rentes prébendières..Si je comprends bien,ce régime est pourri,corrompu,incompétent,sénile et menteur,mais la seule fois dans l'Histoire de l'Algérie où ce pouvoir était vacillant et sur le point de s'effondrer,il a bien agi en annulant les élections(les seules vraiment libres depuis l'indépendance) et s'offrant en même temps un nouveau bail qui dure toujours aux commandes du pays!
Mais ce qui est franchement choquant dans ce passage ce n'est pas tant le fait qu'il ait déclaré sans ambages son soutien au coup de force de 1992(ce n'est après tout pas le seul),que le fait qu'il reconnait en même temps et avec un rare cynisme que ce coup de force a permis aux généraux et à leurs larbins de préserver leurs prébendes.On traite le pouvoir de tous les noms,mais on ne veut surtout pas qu'il parte.Drôle de logique!
samedi 19 mars 2011
Il n'est jamais trop tard pour bien faire
Bouteflika évoque des réformes politiques globales
Le président Abdelaziz Bouteflika a confirmé ce samedi 19 mars sa volonté d’aller vers des réformes politiques globales dans un discours lu en son nom par son conseiller lors d’une conférence à l’occasion du 19 mars à Mostaganem.
« La levée de l'état d'urgence sera une nouvelle page ouverte sur la voie des réformes globales (...) qui ne sauront être fructueuses en l'absence de réformes politiques. Ainsi, l'édification matérielle en cours de réalisation va sans nul doute, de pair avec l'édification politique qui vise la construction d'un pays fort, d'un Etat fort avec des citoyens forts », selon le texte lu par Mohamed Ali Boughazi.
Selon le président de la République la levée de l’Etat d’urgence, décidée il y a quelques semaines n’est « qu’un nouveau pas vers l’élimination des conséquences des années noires ». « La levée de l'état d'urgence ne signifie nullement l'abandon de l'éradication des résidus du terrorisme. C'est là un pas nouveau franchi par le pays sur la voie de l'élimination de toutes les conséquences induites lors des années noires », a souligné le président Bouteflika.
Cette sortie du chef de l’Etat intervient dans un contexte marqué par une montée de la contestation politique et sociale en Algérie. Le président Bouteflika est également soumis à de fortes pressions notamment de la part des Etats-Unis qui souhaitent voir l’Algérie s’engager sur la voie d’une véritable démocratisation. Des tractations sont en cours au sommet de l’Etat pour notamment une révision de la Constitution et l’organisation d’élections législatives et municipales anticipées. Le chef de l’Etat prépare également un remaniement ministériel dont l’annonce pourrait intervenir cette semaine.(tsa-algerie.com)
Le président Abdelaziz Bouteflika a confirmé ce samedi 19 mars sa volonté d’aller vers des réformes politiques globales dans un discours lu en son nom par son conseiller lors d’une conférence à l’occasion du 19 mars à Mostaganem.
« La levée de l'état d'urgence sera une nouvelle page ouverte sur la voie des réformes globales (...) qui ne sauront être fructueuses en l'absence de réformes politiques. Ainsi, l'édification matérielle en cours de réalisation va sans nul doute, de pair avec l'édification politique qui vise la construction d'un pays fort, d'un Etat fort avec des citoyens forts », selon le texte lu par Mohamed Ali Boughazi.
Selon le président de la République la levée de l’Etat d’urgence, décidée il y a quelques semaines n’est « qu’un nouveau pas vers l’élimination des conséquences des années noires ». « La levée de l'état d'urgence ne signifie nullement l'abandon de l'éradication des résidus du terrorisme. C'est là un pas nouveau franchi par le pays sur la voie de l'élimination de toutes les conséquences induites lors des années noires », a souligné le président Bouteflika.
Cette sortie du chef de l’Etat intervient dans un contexte marqué par une montée de la contestation politique et sociale en Algérie. Le président Bouteflika est également soumis à de fortes pressions notamment de la part des Etats-Unis qui souhaitent voir l’Algérie s’engager sur la voie d’une véritable démocratisation. Des tractations sont en cours au sommet de l’Etat pour notamment une révision de la Constitution et l’organisation d’élections législatives et municipales anticipées. Le chef de l’Etat prépare également un remaniement ministériel dont l’annonce pourrait intervenir cette semaine.(tsa-algerie.com)
Libye et interventionnisme suspect de la "Communauté internationale"
l est vrai que si on vivait sous les bombardements de Kadhafi,on serait probablement moins regardant sur les intentions de nos « sauveurs »,mais cela doit-il nous empêcher d’être suspiscieux à l’égard de l’interventionnisme très suspect d’un Sarkozy ou d’un Berlusconi qui,jusqu’à récemment,déroulaient le tapis rouge à ce même Kadhafi?
Faut-il rappeler que le peuple irakien aussi était prêt à s’allier avec le diable pour qu’il le débarrasse de son dictateur Saddam Hussein?Mais qu’a-til eu en contrepartie?de nouveaux dirigeants tout aussi criminels que l’ex-dictateur et tout aussi corrompus avec en plus,la particularité d’être,contrairement à Saddam,totalement inféodés à des intérêts étrangers(américains ou iraniens).
D’autre part,l’Histoire récente nous apprend qu’il est très facile d’entrer sous les fourches caudines du sinistre conseil de sécurité,mais qu’il est très difficile d’en sortir notamment son fameux "chapitre 7″ qui équivaut à une mise sous tutelle du pays en question.On l’a vu avec l’Irak qui y a été soumis à partir de 1990(après l’invasion du Koweit),mais qui n’arrive toujours pas à s’en dépêtrer vingt ans plus tard.On peut aussi citer le cas du Liban,ou une représentante de l’UE vient d’avertir sèchement le gouvernement libanais(censé être souverain!)que toute remise en question du tribunal international pour l’affaire Hariri et même tout arrêt du versement de sa quote-part du financement dudit tribunal entrainerait une réaction immédiate du conseil de sécurité.
Oui nous souhaitons que le monde arabe soit débarrassé de tous ses dictateurs,mais il faut prendre garde à ce que le remède ne soit pas pire que le mal.
Pendant ce temps,Ali Abdallah Saleh ,au Yemen, massacre son peuple à balles réelles(plus de 40 morts pour la seule journée d'hier),l'armée Saoudienne envahit le Bahrein pour prêter main forte à la monarchie vacillante des Al Khalifa sans que cette fameuse "communauté internationale" daigne lever le petit doigt.
Faut-il rappeler que le peuple irakien aussi était prêt à s’allier avec le diable pour qu’il le débarrasse de son dictateur Saddam Hussein?Mais qu’a-til eu en contrepartie?de nouveaux dirigeants tout aussi criminels que l’ex-dictateur et tout aussi corrompus avec en plus,la particularité d’être,contrairement à Saddam,totalement inféodés à des intérêts étrangers(américains ou iraniens).
D’autre part,l’Histoire récente nous apprend qu’il est très facile d’entrer sous les fourches caudines du sinistre conseil de sécurité,mais qu’il est très difficile d’en sortir notamment son fameux "chapitre 7″ qui équivaut à une mise sous tutelle du pays en question.On l’a vu avec l’Irak qui y a été soumis à partir de 1990(après l’invasion du Koweit),mais qui n’arrive toujours pas à s’en dépêtrer vingt ans plus tard.On peut aussi citer le cas du Liban,ou une représentante de l’UE vient d’avertir sèchement le gouvernement libanais(censé être souverain!)que toute remise en question du tribunal international pour l’affaire Hariri et même tout arrêt du versement de sa quote-part du financement dudit tribunal entrainerait une réaction immédiate du conseil de sécurité.
Oui nous souhaitons que le monde arabe soit débarrassé de tous ses dictateurs,mais il faut prendre garde à ce que le remède ne soit pas pire que le mal.
Pendant ce temps,Ali Abdallah Saleh ,au Yemen, massacre son peuple à balles réelles(plus de 40 morts pour la seule journée d'hier),l'armée Saoudienne envahit le Bahrein pour prêter main forte à la monarchie vacillante des Al Khalifa sans que cette fameuse "communauté internationale" daigne lever le petit doigt.
jeudi 17 mars 2011
Emeutes à Diar El Mahçoul(Alger)
Les affrontements entre la police et les jeunes émeutiers de la cité Diar El Mahçoul, à El Madania, ont repris, hier, en début d’après-midi.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Les jeunes émeutiers de l’ex-Salembier ont commencé par sortir par petits groupes lançant des pierres sur le dispositif policier qui campe sur place, depuis mardi. En début d’après-midi, aux environs de 14h30, ces derniers sont montés sur les toits de leurs immeubles pour bombarder avec toutes sortes d’objets les policiers, peu nombreux, en faction dans la cité. A 16h30, les jeunes de Diar El Mahçoul, visage couvert et torse nu, maintenaient toujours la pression sur les forces de l’ordre, lesquelles ont préféré ne pas répondre à la provocation. Quelques blessés ont été toutefois dénombrés parmi les policiers. Pour rappel, les agitations ont commencé lundi soir à la cité Diar El Mahçoul, quand les habitants ont exigé d’être relogés. «Nous sommes fatigués des promesses des autorités locales. La majorité des familles habitant les quartiers défavorisés de la capitale ont bénéficié d’un toit décent, sauf nous. Peut-être parce que nous n’avons pas choisi la violence comme mode opératoire pour revendiquer nos droits», dira un groupe de citoyens interrogés sur place.(Le Soir d'Algérie)
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Les jeunes émeutiers de l’ex-Salembier ont commencé par sortir par petits groupes lançant des pierres sur le dispositif policier qui campe sur place, depuis mardi. En début d’après-midi, aux environs de 14h30, ces derniers sont montés sur les toits de leurs immeubles pour bombarder avec toutes sortes d’objets les policiers, peu nombreux, en faction dans la cité. A 16h30, les jeunes de Diar El Mahçoul, visage couvert et torse nu, maintenaient toujours la pression sur les forces de l’ordre, lesquelles ont préféré ne pas répondre à la provocation. Quelques blessés ont été toutefois dénombrés parmi les policiers. Pour rappel, les agitations ont commencé lundi soir à la cité Diar El Mahçoul, quand les habitants ont exigé d’être relogés. «Nous sommes fatigués des promesses des autorités locales. La majorité des familles habitant les quartiers défavorisés de la capitale ont bénéficié d’un toit décent, sauf nous. Peut-être parce que nous n’avons pas choisi la violence comme mode opératoire pour revendiquer nos droits», dira un groupe de citoyens interrogés sur place.(Le Soir d'Algérie)
mardi 15 mars 2011
TSA:La révision de la Constitution se précise
Le président de la République a officiellement demandé aux responsables des partis de l'Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) de lui faire des propositions en vue d'une prochaine révision de la Constitution, a appris TSA de source proche de l'Alliance présidentielle.
La Constitution sera donc bien modifiée, a affirmé cette source. Les interrogations se portent désormais sur le modèle qui sera privilégié par le pouvoir. Deux systèmes sont en balance : un système parlementaire, qui se caractérise par un équilibre des pouvoirs entre le gouvernement et le Parlement, ou un système semi‑présidentiel, avec des prérogatives du président de la République moins importantes que ce n'est le cas actuellement.
La révision de la Constitution serait en réalité la première étape d'une série de mesures qui devraient aboutir à la tenue d'élections législatives et municipales anticipées. Aucune date pour la tenue de ces élections n’a pas été précisée par notre source. Normalement, ces élections devraient se tenir en 2012. Des élections présidentielles anticipées ne sont pas non plus à exclure, toujours selon notre source.
Cette révision devrait permettre également le retour des islamistes dans le jeu politique national, y compris ceux de l'ex‑FIS ou de l'ex‑AIS. Notre source n'a ainsi pas exclu qu'un agrément soit délivré à une formation politique dirigée par l'ex‑chef de l'AIS Madani Mezrag.
Le rôle de l'armée et des services de renseignement devrait également être sérieusement modifié dans cette nouvelle Constitution. Leur influence sur la vie politique serait ainsi considérablement réduite. Un premier signal en ce sens a d'ailleurs déjà été envoyé avec la levée de l'état d'urgence le mois dernier. Ce serait en tout cas une petite révolution pour le pays. Selon une autre source interrogée par TSA, lors de la visite à Alger du Français Jean‑Pierre Raffarin, le président Bouteflika qui l'a reçu lui aurait fait cette confession: « Nous allons tous partir ». Le « tous » ferait allusion au président mais aussi et surtout à l’armée.
Ces changements importants dans la vie politique algérienne sont le résultat des mois de tensions qui ont touché le pays mais surtout de la pression américaine pour faire accepter au régime algérien une réforme de ses institutions, et notamment une plus grande ouverture politique, avoue notre première source. Il faut d'ailleurs constater que ces dernières semaines, s'il y a eu plusieurs visites d'officiels américains, notamment de responsables de la Défense, les États‑Unis ont cessé d'exprimer publiquement leur souhait de voir la situation évoluer en Algérie.(tsa-algerie.com).
PS:Si cette info se confirme,elle explique pour une large part,l'agitation inhabituelle constatée ces derniers jours,dans le microcosme ultra-éradicateur algérois(voir les articles de M. Benchicou et du chroniqueur Hakim Laalam du Soir d'Algérie).
La Constitution sera donc bien modifiée, a affirmé cette source. Les interrogations se portent désormais sur le modèle qui sera privilégié par le pouvoir. Deux systèmes sont en balance : un système parlementaire, qui se caractérise par un équilibre des pouvoirs entre le gouvernement et le Parlement, ou un système semi‑présidentiel, avec des prérogatives du président de la République moins importantes que ce n'est le cas actuellement.
La révision de la Constitution serait en réalité la première étape d'une série de mesures qui devraient aboutir à la tenue d'élections législatives et municipales anticipées. Aucune date pour la tenue de ces élections n’a pas été précisée par notre source. Normalement, ces élections devraient se tenir en 2012. Des élections présidentielles anticipées ne sont pas non plus à exclure, toujours selon notre source.
Cette révision devrait permettre également le retour des islamistes dans le jeu politique national, y compris ceux de l'ex‑FIS ou de l'ex‑AIS. Notre source n'a ainsi pas exclu qu'un agrément soit délivré à une formation politique dirigée par l'ex‑chef de l'AIS Madani Mezrag.
Le rôle de l'armée et des services de renseignement devrait également être sérieusement modifié dans cette nouvelle Constitution. Leur influence sur la vie politique serait ainsi considérablement réduite. Un premier signal en ce sens a d'ailleurs déjà été envoyé avec la levée de l'état d'urgence le mois dernier. Ce serait en tout cas une petite révolution pour le pays. Selon une autre source interrogée par TSA, lors de la visite à Alger du Français Jean‑Pierre Raffarin, le président Bouteflika qui l'a reçu lui aurait fait cette confession: « Nous allons tous partir ». Le « tous » ferait allusion au président mais aussi et surtout à l’armée.
Ces changements importants dans la vie politique algérienne sont le résultat des mois de tensions qui ont touché le pays mais surtout de la pression américaine pour faire accepter au régime algérien une réforme de ses institutions, et notamment une plus grande ouverture politique, avoue notre première source. Il faut d'ailleurs constater que ces dernières semaines, s'il y a eu plusieurs visites d'officiels américains, notamment de responsables de la Défense, les États‑Unis ont cessé d'exprimer publiquement leur souhait de voir la situation évoluer en Algérie.(tsa-algerie.com).
PS:Si cette info se confirme,elle explique pour une large part,l'agitation inhabituelle constatée ces derniers jours,dans le microcosme ultra-éradicateur algérois(voir les articles de M. Benchicou et du chroniqueur Hakim Laalam du Soir d'Algérie).
lundi 14 mars 2011
C'est trop beau pour être vrai....
Le quotidien El Khabar a révélé dans son édition d'aujourd'hui que le Président Bouteflika a tenu une réunion secrète avec les chefs des principales institutions de l'Etat(les deux chambres du parlement,Conseil constitutionnel)en présence du premir ministre Ahmed Ouyahia et du ministre d'Etat A.Belkhadem.Deux scénarios auraient été abordés lors de cette réunion,toujours selon El Khabar:le premier concerne un projet de révision constitutionnelle qui "ouvrirait la voie vers un avenir politique plus stable et plus démocratique".Le second concerne l'éventualité d'une dissolution de l'APN(chambre basse) et l'élection d'une Constituante.C'est le premier scenario qui aurait reçu l'approbation des participants.
En fait,El Khabar n'est pas le premier organe à révéler la tenue de cette réunion secrète.La semaine dernière,déjà Le Soir d'Algerie en avait parlé,mais contrairement à El Khabar,le Soir avait parlé d'une révision de la constitution allant dans le sens d'une présidentialisation encore plus prononcée du système politique,autant dire d'une monarchisation du régime sous une fausse étiquette républicaine.
Laquelle des deux versions est vraie,celle d'El Khabar ou celle du Soir?A mon avis,la thèse d'une révision de la constitution allant dans le sens d'un vérouillage encore plus hermétique est à exclure du moins pour le moment en raison d'un contexte régional et international peu favorable actuellement.Cela veut-il dire qu'il y a prise de conscience au sein du pouvoir que les politiques menées jusqu'à présent ont mené à l'impasse?Rien ne permet aujourd'hui de l'affirmer de manière catégorique,si ce n'est quelques "fuites" savamment distillées par des "gorges profondes" qui ont tout l'air d'être des voix autorisées.
En tout cas,avec un pouvoir qui nous a habitué pendant si longtemps à la politique de "la danse du tango"(un pas en avant,deux pas en arrière),la prudence est de mise..
En fait,El Khabar n'est pas le premier organe à révéler la tenue de cette réunion secrète.La semaine dernière,déjà Le Soir d'Algerie en avait parlé,mais contrairement à El Khabar,le Soir avait parlé d'une révision de la constitution allant dans le sens d'une présidentialisation encore plus prononcée du système politique,autant dire d'une monarchisation du régime sous une fausse étiquette républicaine.
Laquelle des deux versions est vraie,celle d'El Khabar ou celle du Soir?A mon avis,la thèse d'une révision de la constitution allant dans le sens d'un vérouillage encore plus hermétique est à exclure du moins pour le moment en raison d'un contexte régional et international peu favorable actuellement.Cela veut-il dire qu'il y a prise de conscience au sein du pouvoir que les politiques menées jusqu'à présent ont mené à l'impasse?Rien ne permet aujourd'hui de l'affirmer de manière catégorique,si ce n'est quelques "fuites" savamment distillées par des "gorges profondes" qui ont tout l'air d'être des voix autorisées.
En tout cas,avec un pouvoir qui nous a habitué pendant si longtemps à la politique de "la danse du tango"(un pas en avant,deux pas en arrière),la prudence est de mise..
Les révoltes dans le monde arabe?"C'est la faute à Facebook"!
Invitant Abdelkader Mostéfaoui, responsable à la DGSN en charge de la délinquance économique, Souhila El Hachemi, journaliste à la chaîne III de la radio nationale, s’est livrée, dimanche 13 mars, à une véritable attaque contre les réseaux sociaux, Facebook et Twitter, qualifiés de dangereux. Des attaques déjà relayées par des journaux pro-pouvoir.
Laissant peu de place à son invité pour répondre à ses questions commentaires, elle a eu des réflexions curieuses. En voici, des exemples : « Facebook, Twitter, internet au service des révoltes. On l’a vécu en direct en Tunisie, en Egypte, le Bahraïn. Aujourd’hui, la Libye et l’Arabie Saoudite. Notre pays n’est pas à l’abri. Le monde arabe est secoué par un mouvement de révolté commandé, dirigé, guidé, téléguidé par des pays occidentaux. Il est loin d’être spontané. On parle d’une organisation formée dans les années 1980 et réactivée ces derniers temps ».
Selon cette journaliste, les émeutes du 5 janvier 2011 en Algérie ont été provoquées par facebook. « Le ministre de l’Intérieur l’avait ouvertement déclaré », a-t-elle appuyé. Plus réservé, son invité a tenté d’atténuer de ces conclusions en expliquant que le rôle des réseaux sociaux n’est pas forcément mauvais.
Souhila El Hachemi a continué sur sa lancée : « oui, mais est-ce qu’au niveau de la DGSN vous avez conscience de la situation ». Et elle a ajouté : « Les réseaux sociaux sont des moyens de stocker des informations et des données sur les Etats et les pays ». « Chaque personne a le droit de s’exprimer sur les réseaux sociaux et de suivre ce qui se dit et se qui se diffuse. Ce qui n’est pas interdit par la loi ne pas constituer une action de la police. Tout ce qui est apologie à la haine, au terrorisme et au crime est puni par la loi », a répondu Abdelkader Mostéfaoui.
Ne l’entendant pas de cette oreille, la journaliste a persisté : « tout ce qui concerne le monde arabe aujourd’hui a été commandé et dirigé. Certains réseaux le revendiquent aujourd’hui ». Elle n’a pas cité ces réseaux. Souhila El Hachemi s’est attaquée ensuite au groupe Anonymous qui, d’après elle, vise à « saper » les instruments de contrôle des Etats.
« Anonymous sont des hackers qui ont pour but de libérer l’accès à l’information et élargir le champs d’accès à internet », a précisé son invité. Cédant au rouleau compresseur de la journaliste du service public, il a fini par dire : « les réseaux sociaux sont les vecteurs de la cyber criminalité. Il faut sensibiliser les internautes algériens ».
Selon la journaliste, qui est devenue juge et partie de sa propre émission, il est nécessaire de combler les vides juridiques pour contrer l’action « nocive » des réseaux sociaux. Son prétexte : « protéger la vie privée ». « Au niveau national, il n’y a pas de loi qui protège les données personnelles ou qui lutte contre l’usurpation d’identité », a dit le responsable de la DGSN.
Encouragée, la journaliste s’est interrogée sur « les difficultés » que trouveraient les enquêteurs pour « localiser » les auteurs de ceux qui appellent au « soulèvement » et à « révolte contre leurs Etats ». « Vous connaissez les ravages qu’a pu causer facebook », a-t-elle déclaré. « L’anonymat est un obstacle pour les enquêteurs. Lorsqu’il s’agit d’un cyber café, la personne derrière un micro ne peut pas être identifiée. Idem pour les wifi ouverts au public », a dit le commissaire Mostéfaoui.
« Qui se cache derrière les réseaux sociaux ? », s’est encore interrogé la journaliste qui donnait l’impression de n’avoir pas reçu de réponses à ses questions à répétition. Au cours de la même matinée, et toujours sur la chaîne III, la Ligue arabe a été attaquée sans aucune retenue après la décision, prise samedi au Caire, d’instaurer une zone d’exclusion aérienne au dessous de la Libye pour protéger la population civile des assauts des mercenaires du dictateur de Tripoli. (El Watan)
Laissant peu de place à son invité pour répondre à ses questions commentaires, elle a eu des réflexions curieuses. En voici, des exemples : « Facebook, Twitter, internet au service des révoltes. On l’a vécu en direct en Tunisie, en Egypte, le Bahraïn. Aujourd’hui, la Libye et l’Arabie Saoudite. Notre pays n’est pas à l’abri. Le monde arabe est secoué par un mouvement de révolté commandé, dirigé, guidé, téléguidé par des pays occidentaux. Il est loin d’être spontané. On parle d’une organisation formée dans les années 1980 et réactivée ces derniers temps ».
Selon cette journaliste, les émeutes du 5 janvier 2011 en Algérie ont été provoquées par facebook. « Le ministre de l’Intérieur l’avait ouvertement déclaré », a-t-elle appuyé. Plus réservé, son invité a tenté d’atténuer de ces conclusions en expliquant que le rôle des réseaux sociaux n’est pas forcément mauvais.
Souhila El Hachemi a continué sur sa lancée : « oui, mais est-ce qu’au niveau de la DGSN vous avez conscience de la situation ». Et elle a ajouté : « Les réseaux sociaux sont des moyens de stocker des informations et des données sur les Etats et les pays ». « Chaque personne a le droit de s’exprimer sur les réseaux sociaux et de suivre ce qui se dit et se qui se diffuse. Ce qui n’est pas interdit par la loi ne pas constituer une action de la police. Tout ce qui est apologie à la haine, au terrorisme et au crime est puni par la loi », a répondu Abdelkader Mostéfaoui.
Ne l’entendant pas de cette oreille, la journaliste a persisté : « tout ce qui concerne le monde arabe aujourd’hui a été commandé et dirigé. Certains réseaux le revendiquent aujourd’hui ». Elle n’a pas cité ces réseaux. Souhila El Hachemi s’est attaquée ensuite au groupe Anonymous qui, d’après elle, vise à « saper » les instruments de contrôle des Etats.
« Anonymous sont des hackers qui ont pour but de libérer l’accès à l’information et élargir le champs d’accès à internet », a précisé son invité. Cédant au rouleau compresseur de la journaliste du service public, il a fini par dire : « les réseaux sociaux sont les vecteurs de la cyber criminalité. Il faut sensibiliser les internautes algériens ».
Selon la journaliste, qui est devenue juge et partie de sa propre émission, il est nécessaire de combler les vides juridiques pour contrer l’action « nocive » des réseaux sociaux. Son prétexte : « protéger la vie privée ». « Au niveau national, il n’y a pas de loi qui protège les données personnelles ou qui lutte contre l’usurpation d’identité », a dit le responsable de la DGSN.
Encouragée, la journaliste s’est interrogée sur « les difficultés » que trouveraient les enquêteurs pour « localiser » les auteurs de ceux qui appellent au « soulèvement » et à « révolte contre leurs Etats ». « Vous connaissez les ravages qu’a pu causer facebook », a-t-elle déclaré. « L’anonymat est un obstacle pour les enquêteurs. Lorsqu’il s’agit d’un cyber café, la personne derrière un micro ne peut pas être identifiée. Idem pour les wifi ouverts au public », a dit le commissaire Mostéfaoui.
« Qui se cache derrière les réseaux sociaux ? », s’est encore interrogé la journaliste qui donnait l’impression de n’avoir pas reçu de réponses à ses questions à répétition. Au cours de la même matinée, et toujours sur la chaîne III, la Ligue arabe a été attaquée sans aucune retenue après la décision, prise samedi au Caire, d’instaurer une zone d’exclusion aérienne au dessous de la Libye pour protéger la population civile des assauts des mercenaires du dictateur de Tripoli. (El Watan)
dimanche 13 mars 2011
Quand "Monsieur Droits de l'Homme" fuit devant les mères de disparus
L’avocat Farouk Ksentini, président de la Commission Nationale Consultative pour la Protection et la Promotion des Droits de l’Homme (CNCPPDH), a refusé de recevoir des représentants des familles de personnes victimes de disparitions forcées, selon un communiqué du Comité des familles des disparus (CFDA), rendu public ce dimanche 13 mars à Alger. « La Présidente de SOS Disparus a demandé un entretien avec Me Farouk Ksentini, entretien fixé ce vendredi 11 mars 2011. Les mères les plus actives de SOS Disparus ont tenu absolument à être présentes aux cotés de leur présidente et ce, afin de prouver à ce dernier que l’association ne se résumait pas à deux personnes », est-il écrit.
Selon la même source, à leur arrivée les familles ont trouvé un important dispositif policier voulant les empêcher d’accéder au siège de la CNCPPDH à Alger. « Elles ont quand même réussi à franchir le cordon de police. Cependant, Me Ksentini, complètement affolé devant une poignée de mères, a catégoriquement refusé de les recevoir. L’insistance des mères de disparus n’y a rien fait ; ne voulant rien entendre, il a pris la fuite comme par peur de se voir rappeler ses déclarations mensongères ainsi que les revendications de Vérité et Justice des mères et victimes qu’il préférerait visiblement pouvoir oublier », est-il rapporté.
« Après avoir multiplié au cours des derniers mois les propos visant à réduire le mouvement des familles de disparus en Algérie à « une vieille dame et sa fille » déclarant que l’association n’existait pas et que le dossier des disparus était clos en dépit d’une « poignée de marginales» qui s’obstinent à demander Vérité et Justice, Me Farouk Ksentini n’a plus reçu les familles de disparus à la CNCPPDH depuis près d’une année », est-il écrit. Le CFDA a rappelé que le président de l’institution qui relève de la présidence de la République avait estimé ne s’être emparé du dossier des disparus que pour des raisons humanitaires alors que celui-i ne relevait pas de sa compétence.
« Par la suite, en août 2010 le rassemblement hebdomadaire que tenaient les familles de disparus depuis plus de douze ans sur la Placette Addis Abeba a été interdit. Les familles continuent toujours de se rassembler malgré tout, un peu plus haut devant la Caisse Nationale de Retraite (CNR), et tentent régulièrement de regagner l’espace qui leur a été confisqué », est-il noté.(tsa)
Selon la même source, à leur arrivée les familles ont trouvé un important dispositif policier voulant les empêcher d’accéder au siège de la CNCPPDH à Alger. « Elles ont quand même réussi à franchir le cordon de police. Cependant, Me Ksentini, complètement affolé devant une poignée de mères, a catégoriquement refusé de les recevoir. L’insistance des mères de disparus n’y a rien fait ; ne voulant rien entendre, il a pris la fuite comme par peur de se voir rappeler ses déclarations mensongères ainsi que les revendications de Vérité et Justice des mères et victimes qu’il préférerait visiblement pouvoir oublier », est-il rapporté.
« Après avoir multiplié au cours des derniers mois les propos visant à réduire le mouvement des familles de disparus en Algérie à « une vieille dame et sa fille » déclarant que l’association n’existait pas et que le dossier des disparus était clos en dépit d’une « poignée de marginales» qui s’obstinent à demander Vérité et Justice, Me Farouk Ksentini n’a plus reçu les familles de disparus à la CNCPPDH depuis près d’une année », est-il écrit. Le CFDA a rappelé que le président de l’institution qui relève de la présidence de la République avait estimé ne s’être emparé du dossier des disparus que pour des raisons humanitaires alors que celui-i ne relevait pas de sa compétence.
« Par la suite, en août 2010 le rassemblement hebdomadaire que tenaient les familles de disparus depuis plus de douze ans sur la Placette Addis Abeba a été interdit. Les familles continuent toujours de se rassembler malgré tout, un peu plus haut devant la Caisse Nationale de Retraite (CNR), et tentent régulièrement de regagner l’espace qui leur a été confisqué », est-il noté.(tsa)
samedi 12 mars 2011
Docteur Sadi et Mister Ait Hamouda
Dans sa dernière lettre en réponse à Nordine Ait Hamouda,député du RCD,et publiée dans le Soir d'Algérie dans le cadre de la petite guéguerre Hannoun-Ait Hamouda,le PT crève l'abcès et révèle ce que tout le monde soupçonnait à savoir que le véritable auteur des lettres au vitriol que publie régulièrement Ait Hamouda sous son nom dans la presse et dans lesquelles,il s'attaque à presque tout le monde(pouvoir,opposition,intellectuels qui osent critiquer Sadi..)sont en fait rédigées par son patron Said Sadi lui-même.Il faut dire que les députés du PT qui ont longtemps cotoyé le député Ait Hamouda au parlement et connaissent donc ses capacités limitées(pour rester poli!)savent parfaitement que de telles lettres,bien qu'elles ne soient pas vraiment d'une haute facture intellectuelle(on pense notamment à "l'argumentaire" utilisé contre le sociologue Lahouari Addi datant de quelques mois),sont déjà largement hors de portée de ce personnage.
Mais faut-il s'en étonner?Nordine Ait Hamouda a la particularité d'être le seul membre fondateur du RCD qui soit encore membre de ce parti.Tous les autres "historiques"(les frères Ait Larbi,Mehenni..) qui ont pour point commun d'être de fortes têtes ont quitté ce parti depuis bien longtemps victimes des purges périodiques du président du parti.Même les militants de deuxième ou troisième "génération" qui ont osé contester la gestion autocratique du parti par S. Sadi ont subi le même sort.C'est dire que la longévité de N.Ait Hamouda ne peut s'expliquer que par sa docilité absolue à l'égard de son chef.
Mais faut-il s'en étonner?Nordine Ait Hamouda a la particularité d'être le seul membre fondateur du RCD qui soit encore membre de ce parti.Tous les autres "historiques"(les frères Ait Larbi,Mehenni..) qui ont pour point commun d'être de fortes têtes ont quitté ce parti depuis bien longtemps victimes des purges périodiques du président du parti.Même les militants de deuxième ou troisième "génération" qui ont osé contester la gestion autocratique du parti par S. Sadi ont subi le même sort.C'est dire que la longévité de N.Ait Hamouda ne peut s'expliquer que par sa docilité absolue à l'égard de son chef.
Mohamed Benchicou,une imposture algérienne
M. Benchicou accuse Hocine Ait Ahmed,Abdelhamid Mehri et Mouloud Hamrouche de comploter avec Bouteflika contre la squelettique CNCD(Coordination nationale pour le changement et la démocratie)dominée par le RCD de Said Sadi!L'accusation en elle-même est franchement grotesque,mais venant de la part de cet énergumène,elle devient carrément loufoque.
Il serait utile,à travers ce modeste blog,de rappeler quelques épisodes peu glorieux du parcours de cet individu qui esssaye de passer pour un opposant déterminé du pouvoir et pour un pourfendeur de la corruption.
Le journal(ou devrais-je dire le torchon?) Le Matin dont il était le directeur, a été le seul journal qui a défendu jusqu'au bout,c'est-à-dire jusqu'à fin mai 2003,date de la mise en faillite du groupe,Abdelmoumen Khalifa et le groupe éponyme.C'est bon à rappeler pour notre incorruptible de circonstance,tout comme il serait bon de rappeler que sa fille a travaillé comme journaliste à la station Khalifa TV à Paris.Bien sûr,il n'était pas le seul,la majorité des patrons de journaux ont été génereusement "arrosés" par l'ex-golden boy pour qu'ils s'abstiennent honteusement(ce qu'ils ont tous fait)de poser des questions légitimes sur son ascension fulgurante,mais aucun n'a fait preuve d'autant de zèle dans la défense de cet escroc.
Et ce n'est pas tout:quelques semaines après avoir qualifié A. Khalifa de grand homme d'affaires qui crée de la richesse et des emplois en Algérie,il change radicalement le fusil d'épaule à la faveur d'une virulente campagne qu'il a déclenché personnellement sous le pseudonyme de Ines Chahinez,dans laquelle sont révélées les accointances de la famille Bouteflika avec Khalifa,qui,désormais,n'est plus un homme d'affaires honnête et généreux mais une vulgaire "crapule".A rappeler que ce changement de cap de 180 degrés ne s'est pas fait en plusieures moi,ni même plusieures semaines,mais entre le 25 mai 2003 et début juillet de la même année!
Il serait utile,à travers ce modeste blog,de rappeler quelques épisodes peu glorieux du parcours de cet individu qui esssaye de passer pour un opposant déterminé du pouvoir et pour un pourfendeur de la corruption.
Le journal(ou devrais-je dire le torchon?) Le Matin dont il était le directeur, a été le seul journal qui a défendu jusqu'au bout,c'est-à-dire jusqu'à fin mai 2003,date de la mise en faillite du groupe,Abdelmoumen Khalifa et le groupe éponyme.C'est bon à rappeler pour notre incorruptible de circonstance,tout comme il serait bon de rappeler que sa fille a travaillé comme journaliste à la station Khalifa TV à Paris.Bien sûr,il n'était pas le seul,la majorité des patrons de journaux ont été génereusement "arrosés" par l'ex-golden boy pour qu'ils s'abstiennent honteusement(ce qu'ils ont tous fait)de poser des questions légitimes sur son ascension fulgurante,mais aucun n'a fait preuve d'autant de zèle dans la défense de cet escroc.
Et ce n'est pas tout:quelques semaines après avoir qualifié A. Khalifa de grand homme d'affaires qui crée de la richesse et des emplois en Algérie,il change radicalement le fusil d'épaule à la faveur d'une virulente campagne qu'il a déclenché personnellement sous le pseudonyme de Ines Chahinez,dans laquelle sont révélées les accointances de la famille Bouteflika avec Khalifa,qui,désormais,n'est plus un homme d'affaires honnête et généreux mais une vulgaire "crapule".A rappeler que ce changement de cap de 180 degrés ne s'est pas fait en plusieures moi,ni même plusieures semaines,mais entre le 25 mai 2003 et début juillet de la même année!
jeudi 10 mars 2011
Le ridicule ne tue pas:La colonisation française au menu d'une conférence de l'alliance présidentielle
La conférence nationale de l'Alliance présidentielle et des organisations nationales se tiendra le 17 mars à Alger, a indiqué ce mercredi 9 mars un communiqué du parti du Front de libération nationale qui préside actuellement l'Alliance présidentielle. Plus de 500 délégués, des personnalités nationales et historiques et des représentants d'organisations estudiantines et de jeunes participeront à la conférence, a précisé la même source.
Après une série de réunions au siège du parti FLN, la commission chargée des préparatifs de cette rencontre qui sera organisée à l'occasion de "la fête de la victoire", le 19 mars, a choisi comme thème "La révolution algérienne: volonté, victoire et fidélité", précise le communiqué.
Plusieurs conférences ayant essentiellement pour thèmes "Moyens de torture de la France durant la Révolution", "Les armes chimiques, crime contre l'humanité" et "Exemples de crimes commis par la France en Algérie au 19e siècle" sont au programme de cette rencontre. Une exposition de photos et de documents sera organisée en coopération avec les Archives nationales et le Musée national du Moudjahid.(TSA)
Après une série de réunions au siège du parti FLN, la commission chargée des préparatifs de cette rencontre qui sera organisée à l'occasion de "la fête de la victoire", le 19 mars, a choisi comme thème "La révolution algérienne: volonté, victoire et fidélité", précise le communiqué.
Plusieurs conférences ayant essentiellement pour thèmes "Moyens de torture de la France durant la Révolution", "Les armes chimiques, crime contre l'humanité" et "Exemples de crimes commis par la France en Algérie au 19e siècle" sont au programme de cette rencontre. Une exposition de photos et de documents sera organisée en coopération avec les Archives nationales et le Musée national du Moudjahid.(TSA)
mercredi 9 mars 2011
Faux débat
Tout le bruit fait en Algérie actuellement autour de l'ouverture de l'audiovisuel au privé me fait penser au tintamarre fait par certains partis d'opposition au sujet de la levée de l'Etat d'urgence.Au lieu de poser le problème général des lois scélérates introduites depuis 1991 sous couvert de lutte contre le terrorisme et dont le decret instituant l'état d'urgence n'est qu'un des aspects,ces partis se sont focalisé sur le seul état d'urgence.Le pouvoir a eu après ça beau jeu d'annoncer sa levée,tout en maintenant les lois en question et en introduisant d'autres qui limitent considérablement la portée de cette mesure.En prenant cette décision,le pouvoir a fait d'une pierre deux coups:il a coupé l'herbe sous les pieds de ses opposants en plus d'avoir allégé considérablement les pressions internationales (notamment américaines) pour que ce dispositif d'exception soit levé.
D'ailleurs,dans la semaine qui a suivi sa levée,le ministre de l'intérieur a justifié le maintien de l'interdiction des manifestations publiques par une loi datant de décembre 1991(deux mois avant la promulgation de l'état d'urgence) permettant au wali d'interdire une manifestation ayant lieu sous sa juridiction.
Le même scénario est en train de se répéter avec le débat sur l'ouverture de l'audiovisuel.Au lieu de poser la problématique de la mainmise du pouvoir politique sur l'audiovisuel public et les moyens à mettre en place pour faire de la télevision et de la radio d'Etat de véritables services publics reflètant fidèlement les convulsions de la société et ouverts à toutes les forces politiques,on focalise le débat uniquement sur la question de l'ouverture au privé,alors qu'on sait parfaitement que du fait même des investissements très lourds que nécessite la création de chaîne tv privées,ce sont uniquement quelques grands hommes d'affaires(qui ont tous pour point commun d'être proches de clans du pouvoir)qui pourront se lancer dans "l'aventure".
On l'a bien vu en Tunisie et même en Egypte,les quelques chaînes privées autorisées n'ont joué aucun rôle dans les revolutions qui ont éclaté dans ces pays.Au contraire,dans le cas de l'Egypte elles ont joué un rôle de dénigrement de l'opposition et de propagande en faveur du pouvoir qui n'avait rien à envier aux chaines étatiques.
D'ailleurs,dans la semaine qui a suivi sa levée,le ministre de l'intérieur a justifié le maintien de l'interdiction des manifestations publiques par une loi datant de décembre 1991(deux mois avant la promulgation de l'état d'urgence) permettant au wali d'interdire une manifestation ayant lieu sous sa juridiction.
Le même scénario est en train de se répéter avec le débat sur l'ouverture de l'audiovisuel.Au lieu de poser la problématique de la mainmise du pouvoir politique sur l'audiovisuel public et les moyens à mettre en place pour faire de la télevision et de la radio d'Etat de véritables services publics reflètant fidèlement les convulsions de la société et ouverts à toutes les forces politiques,on focalise le débat uniquement sur la question de l'ouverture au privé,alors qu'on sait parfaitement que du fait même des investissements très lourds que nécessite la création de chaîne tv privées,ce sont uniquement quelques grands hommes d'affaires(qui ont tous pour point commun d'être proches de clans du pouvoir)qui pourront se lancer dans "l'aventure".
On l'a bien vu en Tunisie et même en Egypte,les quelques chaînes privées autorisées n'ont joué aucun rôle dans les revolutions qui ont éclaté dans ces pays.Au contraire,dans le cas de l'Egypte elles ont joué un rôle de dénigrement de l'opposition et de propagande en faveur du pouvoir qui n'avait rien à envier aux chaines étatiques.
Toujours à la traîne dans le tourisme:L'Algérie à la 113e place sur 139 pays classés
Malgré les stratégies qui se suivent et se ressemblent, annoncées en grande pompe par les pouvoirs publics, l’Algérie est toujours à la traîne dans le domaine du tourisme et des voyages, comme le démontre le dernier rapport rendu public par le Forum économique mondial (WEF). L’Algérie n’est, en effet, qu’au 113e rang sur 139 pays figurant dans le classement en question, bien qu’elle gagne deux petites places selon le rapport de 2009 (sur 133 pays classés). La Tunisie, qui perd, elle, trois places au classement, pointe tout de même au 47e rang, alors que le Maroc, qui a perdu également trois places, est au 78e rang. La Suisse, l'Allemagne et la France sont les pays les plus attractifs dans le monde pour le développement du tourisme, selon le classement. “La Suisse, l'Allemagne et la France disposent des environnements les plus attractifs pour le développement de l'industrie du tourisme”, a précisé le WEF, selon son étude annuelle sur le secteur. La Confédération a maintenu sa position de leader de l'année dernière, tandis que l'Allemagne est passée de la troisième à la deuxième place et la France de la quatrième à la troisième, selon l'étude qui couvre 139 pays. Les autres pays à figurer en tête du classement sont l'Autriche, la Suède et les États-Unis. (Liberté)
mardi 8 mars 2011
Félicitations à nos frères tunisiens:la police politique supprimée
Pour l'Algérie,on peut toujours rêver
Il n’y a plus de police politique en Tunisie.
Le ministère de l’intérieur a annoncé ce lundi la suppression de la direction de la sûreté de l’Etat et “toute forme d’organisation s’apparentant à la police politique”.
Un geste fort. C‘était l’une des principales revendications des acteurs du soulèvement tunisien. Mouvement populaire qui a emporté le régime dictatorial de Ben Ali le 14 janvier dernier.
Dans cette transition politique que suit désormais la Tunisie, l’heure est à l’application de la loi et aux respects des libertés et des droits civiques.
Bien des défis restent encore à relever selon différents partis politiques en particulier celui d’assainir la justice et le secteur de l’information durement marqué par les 23 années de poigne de Ben Ali.(Euronews)
Il n’y a plus de police politique en Tunisie.
Le ministère de l’intérieur a annoncé ce lundi la suppression de la direction de la sûreté de l’Etat et “toute forme d’organisation s’apparentant à la police politique”.
Un geste fort. C‘était l’une des principales revendications des acteurs du soulèvement tunisien. Mouvement populaire qui a emporté le régime dictatorial de Ben Ali le 14 janvier dernier.
Dans cette transition politique que suit désormais la Tunisie, l’heure est à l’application de la loi et aux respects des libertés et des droits civiques.
Bien des défis restent encore à relever selon différents partis politiques en particulier celui d’assainir la justice et le secteur de l’information durement marqué par les 23 années de poigne de Ben Ali.(Euronews)
dimanche 6 mars 2011
Football et mauvaise gouvernance
Un match de football comptant pour les éliminatoires de la coupe d'Afrique 2012 opposant l'Algérie au Maroc doit avoir lieu le 27 mars prochain.Jusque là,rien de plus banal.Le problème,c'est qu'en Algérie,même les choses les plus banales deviennent très souvent très compliquées.
A l'origine("à l'origine" signifie ici: avant que le peuple tunisien ait eu la mauvaise idée de renverser son tyran),le match devait se dérouler au stade du 5-juillet à Alger .Seulement voilà,avec les événements en Tunisie puis en egypte,il devenait très dangereux d'organiser ce match dans la capitale.Le ministre de l'intérieur Ould Kablia et le ministre des AE Mourad Medelci ont beau déclarer aux medias étrangers que l'Algérie ce n'est pas l'Egypte ou la Tunisie,que les algériens aiment leur bien-aimé Président,le signe distinctif de toute dictature qui se respecte est justement de ne jamais faire confiance à son peuple(sinon ce ne serait plus tout à fait une dictature).
Mais comme il faut bien que ce match ait lieu quelque part,la fédération algérienne de football a entamé une prospection des villes et stades susceptibles de remplacer le stade du 5 juillet.Les villes candidates devaient remplir deux critères:avoir un stade pouvant accueillir une rencontre de cette envergure avec une pelouse praticable et posséder au moins deux hotels de standing(des 4 ou des 5 étoiles)pour accueillir les équipes algérienne et marocain,et c'est justement là que les choses se compliquent:Là ou il y a un stade avec une bonne pelouse(Constantine),l'infrastructure hotelière n'existe pas(un seul hotel),et là où il y a les hôtels(Oran),il n'y a pas de stade digne de ce nom.Finalement,après une longue hésitation,la fédération a fini par choisir Annaba,la moins mauvaise des solutions qui s'offrait à elle.
Ce qui nous amène à cette histoire de mauvaise gouvernance:en 2011,50 ans après l'indépendance et 10 ans après la mise en branle d'une série de "plans de relance" qui ont coûté dans l'ensemble près de 300 milliards de dollars,c'est-à-dire 24 fois la valeur du Plan Marshall pour l'ensemble des pays européens en monnaie de 1948 et trois fois le Plan en monnaie actuelle,pratiquement aucune ville algérienne à part Alger ne possède les infrastructures de qualité requises pour accueillir un simple match international de football.
PS:Voici ce qu'a écrit El Watan en date du 7 mars:
Comment organiser deux Coupes du monde M. Ouyahia?
Où va se jouer le prochain match qualificatif pour la prochaine édition de la Coupe d’Afrique ? Le stade de Annaba sera-t-il prêt avant le jour J ? A moins d’un mois de cette rencontre décisive, les supporters de l’équipe nationale de football ne savent pas encore si ce match sera programmé ou non à Annaba. Drôle, drôle et drôle ! L’EN est à la recherche d’un stade dans un pays qui, selon le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, «est en mesure d’organiser deux Coupes du monde au même temps». A moins qu’il veuille parler d’une coupe interquartiers, Ahmed Ouyahia devrait se rendre compte que le discours ne reflète pas du tout la réalité du terrain.
A l'origine("à l'origine" signifie ici: avant que le peuple tunisien ait eu la mauvaise idée de renverser son tyran),le match devait se dérouler au stade du 5-juillet à Alger .Seulement voilà,avec les événements en Tunisie puis en egypte,il devenait très dangereux d'organiser ce match dans la capitale.Le ministre de l'intérieur Ould Kablia et le ministre des AE Mourad Medelci ont beau déclarer aux medias étrangers que l'Algérie ce n'est pas l'Egypte ou la Tunisie,que les algériens aiment leur bien-aimé Président,le signe distinctif de toute dictature qui se respecte est justement de ne jamais faire confiance à son peuple(sinon ce ne serait plus tout à fait une dictature).
Mais comme il faut bien que ce match ait lieu quelque part,la fédération algérienne de football a entamé une prospection des villes et stades susceptibles de remplacer le stade du 5 juillet.Les villes candidates devaient remplir deux critères:avoir un stade pouvant accueillir une rencontre de cette envergure avec une pelouse praticable et posséder au moins deux hotels de standing(des 4 ou des 5 étoiles)pour accueillir les équipes algérienne et marocain,et c'est justement là que les choses se compliquent:Là ou il y a un stade avec une bonne pelouse(Constantine),l'infrastructure hotelière n'existe pas(un seul hotel),et là où il y a les hôtels(Oran),il n'y a pas de stade digne de ce nom.Finalement,après une longue hésitation,la fédération a fini par choisir Annaba,la moins mauvaise des solutions qui s'offrait à elle.
Ce qui nous amène à cette histoire de mauvaise gouvernance:en 2011,50 ans après l'indépendance et 10 ans après la mise en branle d'une série de "plans de relance" qui ont coûté dans l'ensemble près de 300 milliards de dollars,c'est-à-dire 24 fois la valeur du Plan Marshall pour l'ensemble des pays européens en monnaie de 1948 et trois fois le Plan en monnaie actuelle,pratiquement aucune ville algérienne à part Alger ne possède les infrastructures de qualité requises pour accueillir un simple match international de football.
PS:Voici ce qu'a écrit El Watan en date du 7 mars:
Comment organiser deux Coupes du monde M. Ouyahia?
Où va se jouer le prochain match qualificatif pour la prochaine édition de la Coupe d’Afrique ? Le stade de Annaba sera-t-il prêt avant le jour J ? A moins d’un mois de cette rencontre décisive, les supporters de l’équipe nationale de football ne savent pas encore si ce match sera programmé ou non à Annaba. Drôle, drôle et drôle ! L’EN est à la recherche d’un stade dans un pays qui, selon le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, «est en mesure d’organiser deux Coupes du monde au même temps». A moins qu’il veuille parler d’une coupe interquartiers, Ahmed Ouyahia devrait se rendre compte que le discours ne reflète pas du tout la réalité du terrain.
vendredi 4 mars 2011
Le Monde Diplomatique:"Bouteflika pourrait partir"
Des manifestations interdites puis empêchées dans la capitale, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) divisée un mois après sa création : le régime algérien n’a pas ménagé ses efforts pour entraver le mouvement de protestation né en Tunisie et qui s’est propagé en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Il a rapidement pris la mesure de l’ampleur de ces « révolutions » et a fait des concessions, dont la plus importante est la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 1992. Ces compromis ne seraient que les prémices d’un plan mis en place par les militaires après la chute de M. Ben Ali. C’est ce que révèle une source proche des services de sécurité algériens qui explique le positionnement actuel des autorités.
Tous les journalistes qui en ont fait la demande ont été accrédités par le ministère de l’intérieur et autorisés à couvrir les marches organisées par la CNCD, dont la première s’est tenue le 12 février dernier. Les médias algériens et étrangers avaient alors attiré l’attention sur le dispositif policier démesuré mis en place pour bloquer les marcheurs. Avec plus de 30 000 policiers pour 3000 manifestants, les organisateurs et les observateurs y avaient vu la preuve que la peur avait changé de camp.
ette conclusion mérite d’être relativisée, si l’on en croit notre informateur. Pour ce dernier, « les gouvernants ne redoutent aucune révolution. Ils sont confiants car ils savent que la police algérienne est plus professionnelle que les polices tunisienne et égyptienne. Ces manifestations sont maîtrisées à 100 %. » Il ajoute : « La CNCD est infiltrée et certains de ses membres ont été achetés. »
On s’étonne alors que le ministère de l’intérieur ait interdit un événement sous contrôle et arrêté certains des organisateurs. « Le pouvoir ne veut pas que la situation lui échappe, répond-il. La police est donc sommée de se préparer à tout. Maintenant, nous travaillons comme les Anglo-Saxons qui prônent “la gestion avec les résultats”. C’est pour cela que nous avons choisi d’attaquer la CNCD par le “fond”, en l’infiltrant, et non par la violence. Même les bombes lacrymogènes qui ont été acquises au Brésil pour l’occasion sont moins dangereuses que ce que la police utilisait dans le passé. »
Pourquoi avoir accrédité les journalistes étrangers ? La clef de l’énigme illustre la volonté du régime de soigner sa réputation : « L’image était choisie : une manifestation est interdite et les forces de l’ordre viennent faire respecter la loi. Il était important que les médias étrangers montrent qu’on ne réprime plus en Algérie comme on le fait en Tunisie ou en Egypte. »
Le jeudi 24 février, le chef de l’Etat algérien a ordonné la levée de l’état d’urgence instauré en 1992. Il satisfait ainsi la revendication principale de la CNCD. « La levée de l’état d’urgence, confie la même source, est déjà en partie effective. Par exemple, on ne peut plus mener des interpellations comme dans les années 1990 en embarquant des gens sans en aviser qui que ce soit. La main noire de l’Etat s’est retirée et nous sommes de plus en plus soumis à la justice. » Et pour ce qui est de la partie du dispositif encore en vigueur, « il lui sera mis un terme sur le papier seulement. Jamais la levée de l’état d’urgence ne sera totale ! »
D’autres « concessions » ont été prévues. Si les tensions sociales persistent, « ce sera Ahmed Ouyahia, le premier ministre, qui sera sacrifié. D’ailleurs, on a commencé à le marginaliser au sein du gouvernement. » Et comme cela ne suffira pas, « d’autres plans sont déjà prêts. C’est comme dans le foot, quand l’équipe A ne peut plus jouer, on envoie l’équipe B. Le nouveau gouvernement, déjà désigné, sera à l’image de l’administration tunisienne actuelle : il comptera des noms de divers horizons, même des partis de l’opposition. » Ce qui n’implique cependant pas un changement de régime. « Si la rue maintient la pression, ils sont prêts à sacrifier Bouteflika et à mettre quelqu’un d’autre à sa place ».
« Ils », ce sont les fameux « clans » qui « se partagent l’Algérie comme un gâteau ». « Il y a le clan du général Toufik (1), soutenu par trois autres généraux, et le clan de Bouteflika qui a promu au grade de général des militaires issus de sa région natale ». Cette lutte des clans est à l’origine de la révélation de plusieurs affaires de corruption touchant des personnalités haut-placées, et de l’assassinat du colonel Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, il y a un an.
Si, dans le passé, les rivalités claniques s’exprimaient dans la rue, cela ne se produit plus désormais. « Ils fonctionnent tous d’après la règle de “celui qui se fait prendre s’en va” (2). La discrétion est de rigueur. Par ailleurs, le partage du gâteau ne se fait plus en se servant directement dans la caisse, mais en profitant des dessous-de-table et des commissions acquises dans la distribution des marchés publics aux entreprises étrangères. C’est ce qui explique la domination des Chinois sur le marché algérien. Ceux-là “mangent et font manger”, alors que de nombreux bureaux d’études allemands ont préféré quitter l’Algérie parce qu’ils refusaient de les “nourrir”. » Les retards de livraison des marchés, à l’image du métro d’Alger, dont les travaux ont commencé en 1983, ne seraient donc pas dus à des problèmes techniques : « Les chantiers sont livrés tranche par tranche car cela permet de multiplier les interlocuteurs et donc d’empocher plus. »
Cela dit, la corruption en Algérie n’aurait permis à personne de s’enrichir autant que les dirigeants tunisiens et égyptiens, dont les fortunes sont évaluées à plusieurs milliards de dollars. « En Algérie, les fortunes des tous ceux qui dirigent ne seraient que de quelques millions de dollars par personne. » Des sommes généralement placées dans les pays européens. « Mais depuis que les Occidentaux ont décidé le gel des avoirs des Ben Ali et des Moubarak, ainsi que de leurs proches, les fortunes des dirigeants algériens en Europe sont en train d’être déplacées vers les pays du Golfe. »
Notre source tempère : « La logique clanique est en voie de disparition en Algérie. La plupart de ceux qui composaient les clans des années 1980 et 1990 se sont retirés du pouvoir et sont devenus des hommes d’affaires. »
En Egypte et en Tunisie, l’armée n’est pas intervenue pour mettre fin à la révolution ; elle a au contraire facilité son avènement. Or, en Algérie, tout le monde est convaincu qu’elle empêcherait un changement de régime. Car les véritables dirigeants sont des généraux et le président Abdelaziz Bouteflika s’est autoproclamé ministre de la défense nationale. Notre source assure pourtant que « l’armée ne réagira pas contre le peuple. Son rôle est désormais limité à la lutte antiterroriste. De plus, contrairement à la Tunisie et à l’Egypte, l’Algérie a décentralisé l’autorité militaire. Il y a cinq régions militaires et chaque responsable se débrouille tout seul. »
Le changement espéré par le peuple algérien serait donc loin. Les véritables décideurs auraient déjà tous établi des plans « qui ne mettent pas en danger la population ». « Mais le régime compte désormais des diplômés qui partagent les aspirations du peuple. Si ces civils n’ont pas le poids suffisant pour faire basculer le pouvoir, ils pourraient profiter de ce moment pour imposer un virage politique positif dans la gestion du pays. »
Amel B.
(1) Le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), les services secrets dirigés par le général Mohamed Mediène, dit Toufik, depuis 1990.
(2) Cette règle intitulée en arabe algérien « Lli ttah, rrah » (litt. « Qui tombe est perdu ») a déjà été appliquée au général Mohammed Betchine qui a subi, en 1998, une campagne virulente de dénonciations pour corruption. Le but était de faire démissionner le chef de l’Etat de l’époque, le général Liamine Zeroual, dont il était le conseiller. L’ex-milliardaire Moumen Rafik Khalifa a aussi fait l’expérience de la même règle.
Tous les journalistes qui en ont fait la demande ont été accrédités par le ministère de l’intérieur et autorisés à couvrir les marches organisées par la CNCD, dont la première s’est tenue le 12 février dernier. Les médias algériens et étrangers avaient alors attiré l’attention sur le dispositif policier démesuré mis en place pour bloquer les marcheurs. Avec plus de 30 000 policiers pour 3000 manifestants, les organisateurs et les observateurs y avaient vu la preuve que la peur avait changé de camp.
ette conclusion mérite d’être relativisée, si l’on en croit notre informateur. Pour ce dernier, « les gouvernants ne redoutent aucune révolution. Ils sont confiants car ils savent que la police algérienne est plus professionnelle que les polices tunisienne et égyptienne. Ces manifestations sont maîtrisées à 100 %. » Il ajoute : « La CNCD est infiltrée et certains de ses membres ont été achetés. »
On s’étonne alors que le ministère de l’intérieur ait interdit un événement sous contrôle et arrêté certains des organisateurs. « Le pouvoir ne veut pas que la situation lui échappe, répond-il. La police est donc sommée de se préparer à tout. Maintenant, nous travaillons comme les Anglo-Saxons qui prônent “la gestion avec les résultats”. C’est pour cela que nous avons choisi d’attaquer la CNCD par le “fond”, en l’infiltrant, et non par la violence. Même les bombes lacrymogènes qui ont été acquises au Brésil pour l’occasion sont moins dangereuses que ce que la police utilisait dans le passé. »
Pourquoi avoir accrédité les journalistes étrangers ? La clef de l’énigme illustre la volonté du régime de soigner sa réputation : « L’image était choisie : une manifestation est interdite et les forces de l’ordre viennent faire respecter la loi. Il était important que les médias étrangers montrent qu’on ne réprime plus en Algérie comme on le fait en Tunisie ou en Egypte. »
Le jeudi 24 février, le chef de l’Etat algérien a ordonné la levée de l’état d’urgence instauré en 1992. Il satisfait ainsi la revendication principale de la CNCD. « La levée de l’état d’urgence, confie la même source, est déjà en partie effective. Par exemple, on ne peut plus mener des interpellations comme dans les années 1990 en embarquant des gens sans en aviser qui que ce soit. La main noire de l’Etat s’est retirée et nous sommes de plus en plus soumis à la justice. » Et pour ce qui est de la partie du dispositif encore en vigueur, « il lui sera mis un terme sur le papier seulement. Jamais la levée de l’état d’urgence ne sera totale ! »
D’autres « concessions » ont été prévues. Si les tensions sociales persistent, « ce sera Ahmed Ouyahia, le premier ministre, qui sera sacrifié. D’ailleurs, on a commencé à le marginaliser au sein du gouvernement. » Et comme cela ne suffira pas, « d’autres plans sont déjà prêts. C’est comme dans le foot, quand l’équipe A ne peut plus jouer, on envoie l’équipe B. Le nouveau gouvernement, déjà désigné, sera à l’image de l’administration tunisienne actuelle : il comptera des noms de divers horizons, même des partis de l’opposition. » Ce qui n’implique cependant pas un changement de régime. « Si la rue maintient la pression, ils sont prêts à sacrifier Bouteflika et à mettre quelqu’un d’autre à sa place ».
« Ils », ce sont les fameux « clans » qui « se partagent l’Algérie comme un gâteau ». « Il y a le clan du général Toufik (1), soutenu par trois autres généraux, et le clan de Bouteflika qui a promu au grade de général des militaires issus de sa région natale ». Cette lutte des clans est à l’origine de la révélation de plusieurs affaires de corruption touchant des personnalités haut-placées, et de l’assassinat du colonel Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, il y a un an.
Si, dans le passé, les rivalités claniques s’exprimaient dans la rue, cela ne se produit plus désormais. « Ils fonctionnent tous d’après la règle de “celui qui se fait prendre s’en va” (2). La discrétion est de rigueur. Par ailleurs, le partage du gâteau ne se fait plus en se servant directement dans la caisse, mais en profitant des dessous-de-table et des commissions acquises dans la distribution des marchés publics aux entreprises étrangères. C’est ce qui explique la domination des Chinois sur le marché algérien. Ceux-là “mangent et font manger”, alors que de nombreux bureaux d’études allemands ont préféré quitter l’Algérie parce qu’ils refusaient de les “nourrir”. » Les retards de livraison des marchés, à l’image du métro d’Alger, dont les travaux ont commencé en 1983, ne seraient donc pas dus à des problèmes techniques : « Les chantiers sont livrés tranche par tranche car cela permet de multiplier les interlocuteurs et donc d’empocher plus. »
Cela dit, la corruption en Algérie n’aurait permis à personne de s’enrichir autant que les dirigeants tunisiens et égyptiens, dont les fortunes sont évaluées à plusieurs milliards de dollars. « En Algérie, les fortunes des tous ceux qui dirigent ne seraient que de quelques millions de dollars par personne. » Des sommes généralement placées dans les pays européens. « Mais depuis que les Occidentaux ont décidé le gel des avoirs des Ben Ali et des Moubarak, ainsi que de leurs proches, les fortunes des dirigeants algériens en Europe sont en train d’être déplacées vers les pays du Golfe. »
Notre source tempère : « La logique clanique est en voie de disparition en Algérie. La plupart de ceux qui composaient les clans des années 1980 et 1990 se sont retirés du pouvoir et sont devenus des hommes d’affaires. »
En Egypte et en Tunisie, l’armée n’est pas intervenue pour mettre fin à la révolution ; elle a au contraire facilité son avènement. Or, en Algérie, tout le monde est convaincu qu’elle empêcherait un changement de régime. Car les véritables dirigeants sont des généraux et le président Abdelaziz Bouteflika s’est autoproclamé ministre de la défense nationale. Notre source assure pourtant que « l’armée ne réagira pas contre le peuple. Son rôle est désormais limité à la lutte antiterroriste. De plus, contrairement à la Tunisie et à l’Egypte, l’Algérie a décentralisé l’autorité militaire. Il y a cinq régions militaires et chaque responsable se débrouille tout seul. »
Le changement espéré par le peuple algérien serait donc loin. Les véritables décideurs auraient déjà tous établi des plans « qui ne mettent pas en danger la population ». « Mais le régime compte désormais des diplômés qui partagent les aspirations du peuple. Si ces civils n’ont pas le poids suffisant pour faire basculer le pouvoir, ils pourraient profiter de ce moment pour imposer un virage politique positif dans la gestion du pays. »
Amel B.
(1) Le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), les services secrets dirigés par le général Mohamed Mediène, dit Toufik, depuis 1990.
(2) Cette règle intitulée en arabe algérien « Lli ttah, rrah » (litt. « Qui tombe est perdu ») a déjà été appliquée au général Mohammed Betchine qui a subi, en 1998, une campagne virulente de dénonciations pour corruption. Le but était de faire démissionner le chef de l’Etat de l’époque, le général Liamine Zeroual, dont il était le conseiller. L’ex-milliardaire Moumen Rafik Khalifa a aussi fait l’expérience de la même règle.
jeudi 3 mars 2011
Non-gouvernance
Des manifestants sortent-ils dans la rue pour protester contre la hausse des prix de l'huile et du sucre?Le gouvernement,pris de panique,décide aussitôt d'annuler sa décision d'imposer le paiement par chèque des transactions commerciales,et en même temps décide de supprimer les droits de douane et la TVA de ces deux produits.
Des étudiants décident-ils de se mettre en grève contre un degré présidentiel,et hop!le conseil des ministres décide aussitôt d'abroger ce decret.
Bref,malgré les 30 000 policiers déployés chaque samedi à Alger pour empêcher quelques centaines de bobos algérois en mal de sensations fortes de manifester,le pouvoir est faible et la population le sait.D'ailleurs la veille de la manif du 12 fevrier dernier,des dizaines d'habitants de Oued Ouchaiah ont squatté les appartements vides d'une cité fraîchement achevée.Leur raisonnement était simple:la police,qui avait fort à faire avec la manif des bobos algérois du lendemain,n'oserait pas ouvrir un nouveau "front" avec les habitants des quartiers populaires.Et on peut dire qu'ils ont vu juste puisque les autorités les ont laissés faire,et ce n'est que deux jours plus tard qu'elles sont allées les déloger.
Partout dans le pays,éclatent des émeutes,grèves,sit-ins,tentatives feintes ou réelles d'immolation.Et que fait le pouvoir devant cette situation?il poursuit une politique (ou plutôt une non-politique) populiste suicidaire pour l'avenir du pays:promesses d'octroi de crédits bancaires faramineux à des jeunes à peines sortis de l'adolescence,injonction aux entreprises publiques,déjà largement déséquilibrées par une politique économique incohérente,de recruter de nouveaux employés.Bref,les concessions sociales consenties par le gouvernement,n'ont d'égal que le vérouillage politique de plus en plus hermétique.
Bien sûr,avec la hausse des prix du pétrole(115 dollars aujourd'hui),le pouvoir algérien à de la marge,mais pour combien de temps encore?
Tout gouvernement,qu'il soit démocratique ou autoritaire,à besoin parfois,et même souvent de prendre des mesures impopulaires dans l'intérêt à long terme du pays et même du Régime,mais il semble bien que le régime algérien ne puisse plus se permettre un tel "luxe".D'où cette politique de fuite en avant actuelle qui est en fait le paroxysme de la non-gouvernance et qui de toute façon ne va pas mener bien loin.
Y a-t-il au sein de ce pouvoir quelqu'un capable de dire "stop!il est temps d'explorer d'autres voies"?Espérons-le,pour l'avenir de nos enfants.
Des étudiants décident-ils de se mettre en grève contre un degré présidentiel,et hop!le conseil des ministres décide aussitôt d'abroger ce decret.
Bref,malgré les 30 000 policiers déployés chaque samedi à Alger pour empêcher quelques centaines de bobos algérois en mal de sensations fortes de manifester,le pouvoir est faible et la population le sait.D'ailleurs la veille de la manif du 12 fevrier dernier,des dizaines d'habitants de Oued Ouchaiah ont squatté les appartements vides d'une cité fraîchement achevée.Leur raisonnement était simple:la police,qui avait fort à faire avec la manif des bobos algérois du lendemain,n'oserait pas ouvrir un nouveau "front" avec les habitants des quartiers populaires.Et on peut dire qu'ils ont vu juste puisque les autorités les ont laissés faire,et ce n'est que deux jours plus tard qu'elles sont allées les déloger.
Partout dans le pays,éclatent des émeutes,grèves,sit-ins,tentatives feintes ou réelles d'immolation.Et que fait le pouvoir devant cette situation?il poursuit une politique (ou plutôt une non-politique) populiste suicidaire pour l'avenir du pays:promesses d'octroi de crédits bancaires faramineux à des jeunes à peines sortis de l'adolescence,injonction aux entreprises publiques,déjà largement déséquilibrées par une politique économique incohérente,de recruter de nouveaux employés.Bref,les concessions sociales consenties par le gouvernement,n'ont d'égal que le vérouillage politique de plus en plus hermétique.
Bien sûr,avec la hausse des prix du pétrole(115 dollars aujourd'hui),le pouvoir algérien à de la marge,mais pour combien de temps encore?
Tout gouvernement,qu'il soit démocratique ou autoritaire,à besoin parfois,et même souvent de prendre des mesures impopulaires dans l'intérêt à long terme du pays et même du Régime,mais il semble bien que le régime algérien ne puisse plus se permettre un tel "luxe".D'où cette politique de fuite en avant actuelle qui est en fait le paroxysme de la non-gouvernance et qui de toute façon ne va pas mener bien loin.
Y a-t-il au sein de ce pouvoir quelqu'un capable de dire "stop!il est temps d'explorer d'autres voies"?Espérons-le,pour l'avenir de nos enfants.
Même pour être dictateur,il faut avoir un certain "talent"
Dans une dictature qui se respecte,lorsque les autorités mettent des entraves à l'action politique légale,en refusant par exemple de légaliser de nouveaux partis politiques,le but poursuivi est clair:il s'agit d'empêcher les forces d'opposition de se structurer et de constituer donc une alternative crédible au pouvoir en place.
Mais quelle est l'utilité d'une interdiction plus ou moins assumée publiquement de création de nouveaux partis politiques dans un pays comme l'Algérie où justement les partis d'opposition existants et même probablement à venir(hélas!) sont presque aussi discrédités que le pouvoir en place et où le signe distinctif des toutes les contestations populaires de ces derniers mois est de n'avoir à sa tête aucune force politique organisée?
Mais bof! quand on a un ministre de l'intérieur(Ould Kablia) de 78 ans qui succède à un autre ministre(Zerhouni) âgé de 75 ans,rien ne doit nous étonner.
Mais quelle est l'utilité d'une interdiction plus ou moins assumée publiquement de création de nouveaux partis politiques dans un pays comme l'Algérie où justement les partis d'opposition existants et même probablement à venir(hélas!) sont presque aussi discrédités que le pouvoir en place et où le signe distinctif des toutes les contestations populaires de ces derniers mois est de n'avoir à sa tête aucune force politique organisée?
Mais bof! quand on a un ministre de l'intérieur(Ould Kablia) de 78 ans qui succède à un autre ministre(Zerhouni) âgé de 75 ans,rien ne doit nous étonner.
La révolution en Algerie sortira-t-elle de l'université?
En tout cas,les étudiants n'ont pas attendu l'autorisation(qui ne viendra jamais)de Ould Kablia pour manifester en force à Alger.
Rassemblement de plus de 5000 mille étudiants devant le ministère
Plus de cinq mille étudiants tiennent un rassemblement devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ce jeudi 3 mars. Les revendications des protestataires diffèrent d’une école et d’une université à une autre mais les étudiants ont décidé de réaliser des actions communes pour faire entendre leur voix à la tutelle.
Aux étudiants des huit grandes écoles et ceux des universités de Boumerdès, de Constantine, de Bejaïa qui ont déclenché le mouvement de contestation il y a près d’un mois, se sont joints ceux des facultés de Bouzareah et de Dély Brahim. « Ils ont d’autres revendications mais ils participent aujourd’hui au rassemblement. Des étudiants sont également venus de Dély Brahim », affirme ainsi un membre du comité autonome de l’ex-INPS. « Le décret N°10-315 relatif à la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires n’était qu’un déclencheur », nous explique un étudiant de l’Université des sciences et des technologies Houari Boumediene (USTHB).
Lors du dernier Conseil des ministres, ce décret présidentiel a été abrogé. La tutelle avait envoyé le lendemain une note aux différents établissements d’enseignement supérieur les instruisant d’entamer les débats pour l’élaboration de nouveaux textes avec la participation des étudiants et des enseignants. Cette énième tentative du gouvernement pour apaiser la communauté universitaire n’a pas eu l’effet escompté. Réunis il y a quelques jours, les étudiants des écoles supérieures et des universités ont décidé à l’unanimité de poursuivre leur mouvement de protestation.
« Même si on participe aux premières étapes de l’élaboration des textes, nous sommes exclus des phases décisives », fait remarquer un étudiants de l’USTHB. Les examens prévus en ce début du mois de mars ont été boycottés. Une grève de la faim ainsi qu’un sit-in devant la présidence de la République à El Mouradia n’est pas à écarter. « Une lettre pour le président de la République est en cours d’élaboration », indique un autre étudiant de l’université de Boumerdès.(tsa-algerie.com)
Rassemblement de plus de 5000 mille étudiants devant le ministère
Plus de cinq mille étudiants tiennent un rassemblement devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ce jeudi 3 mars. Les revendications des protestataires diffèrent d’une école et d’une université à une autre mais les étudiants ont décidé de réaliser des actions communes pour faire entendre leur voix à la tutelle.
Aux étudiants des huit grandes écoles et ceux des universités de Boumerdès, de Constantine, de Bejaïa qui ont déclenché le mouvement de contestation il y a près d’un mois, se sont joints ceux des facultés de Bouzareah et de Dély Brahim. « Ils ont d’autres revendications mais ils participent aujourd’hui au rassemblement. Des étudiants sont également venus de Dély Brahim », affirme ainsi un membre du comité autonome de l’ex-INPS. « Le décret N°10-315 relatif à la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires n’était qu’un déclencheur », nous explique un étudiant de l’Université des sciences et des technologies Houari Boumediene (USTHB).
Lors du dernier Conseil des ministres, ce décret présidentiel a été abrogé. La tutelle avait envoyé le lendemain une note aux différents établissements d’enseignement supérieur les instruisant d’entamer les débats pour l’élaboration de nouveaux textes avec la participation des étudiants et des enseignants. Cette énième tentative du gouvernement pour apaiser la communauté universitaire n’a pas eu l’effet escompté. Réunis il y a quelques jours, les étudiants des écoles supérieures et des universités ont décidé à l’unanimité de poursuivre leur mouvement de protestation.
« Même si on participe aux premières étapes de l’élaboration des textes, nous sommes exclus des phases décisives », fait remarquer un étudiants de l’USTHB. Les examens prévus en ce début du mois de mars ont été boycottés. Une grève de la faim ainsi qu’un sit-in devant la présidence de la République à El Mouradia n’est pas à écarter. « Une lettre pour le président de la République est en cours d’élaboration », indique un autre étudiant de l’université de Boumerdès.(tsa-algerie.com)
L'ouverture politique à "l'algérienne".
Pas de nouveaux partis politiques.
Pas de chaînes de télé et de radio privées.
Pas d'autorisation pour des manifs à Alger(et pour le reste du pays d'ailleurs).
Pas de chaînes de télé et de radio privées.
Pas d'autorisation pour des manifs à Alger(et pour le reste du pays d'ailleurs).
mercredi 2 mars 2011
Bizarre bizarre
Quelle mouche a bien pu piquer les deux quotidiens francophones Liberté et El Watan à publier le même jour deux article relatant une même anecdote qui a eu lieu il y a près de quarante ans et qui avait pour "héros" le président Boumedienne et le leader libyen Mouamar Kadhafi?L'actualité peut-elle tout expliquer?Remarquez que les deux articles,reproduits ci-dessous,comportent des passages identiques presque mot pour mot.
Article de Liberté:
Quand Kadhafi se faisait reprendre par Boumediene
Échange entre “zaïms” sur la culture des Algériens
À la fin d’un dîner de sommet arabe des années 1970, Kadhafi fut pris d’un malaise. Ne pouvant mettre la main sur son médecin, Boumediene lui propose les services de son docteur. “D’accord, répond le “guide”, mais ça m’étonnerait qu’il comprenne l’arabe, les médecins algériens étant formés par la France et, peut-être, sera-t-il gêné par l’inconfort de la khaïma, habitués que sont vos médecins au luxe parisien… ?” Devant ces insinuations sur l’inculture et l’influence dont souffrent les Algériens, Boumediene rétorque : “Tu auras toujours intérêt, mon cher Mouammar, à fréquenter les Algériens. Mon médecin est medersien et excellent bilingue, en plus d’être très bon clinicien. Il va soulager tes maux, mais connaissant ton penchant pour la poésie arabe, tu auras le privilège d’apprendre, avec lui, quelques notions de “balagha”, des Mou’alakat et les différences de style entre Imr-ou-El-Kaïs et Zoheïr Ibnou Abi Salma. Il peut t’entretenir de science, de fiqh, d’histoire des civilisations et de littérature latine, et non pas uniquement française. Et pour la khaïma, c’est un fils d’une région du Sahara, connue par sa race ovine, ses palmiers et par ses poètes ; il a grandi dans une tente moins luxueuse, éclairée à la bougie et dotée de lait de chamelle !”
Article d'El Watan:
L'anecdote de Boumedienne et El Gueddafi
Qui ne connaît pas l’ire, les singeries, les sautes d’humeur et les écarts de langage du scénique personnage libyen El Gueddafi, particulièrement envers les dirigeants arabes.
Son outrecuidance le poussait, lors de chaque sommet ou réunion, à malmener un chef d’Etat ou un monarque, enfreignant toutes les règles protocolaires et allant jusqu’à créer des crises diplomatiques pour son pays. Néanmoins, les plus aguerris vous diront qu’il fut une époque où cet «enragé» avait bien un «dompteur». En effet, bien que cette époque et la notion du «zaïmisme arabe» soient révolues depuis le départ des grandes figures du monde arabe, les orfèvres en la matière doivent certainement regretter le défunt président algérien Houari Boumediène, car il était le seul dirigeant arabe qui pouvait remettre El Gueddafi à sa place.
Ainsi, on raconte que durant les années 1970, lors d’un dîner organisé par El Gueddafi, à l’occasion d’un sommet arabe ayant réuni, en plus du défunt président algérien Houari Boumediène, des souverains, des chefs d’Etat et des émirs arabes, le dirigeant libyen fut pris d’un léger malaise. Alerté et pris de panique, le service protocolaire chercha son médecin personnel, mais personne ne le trouva (plus tard, on saura que ce dernier, las, était rentré chez lui). Ayant été informé par Allahoum, chef du protocole à l’époque, que le médecin algérien était dans la seconde khaïma (réservée aux accompagnateurs et les services de protection), Boumediène proposa amicalement, à son «ami» El Gueddafi les services du médecin de la délégation algérienne.
Orgueilleux, frénétique et n’ayant pas admis les services d’autrui sur son propre sol, surtout de la part de son rival régional, il refusa dans un premier temps avant de se rendre à l’évidence et accepta, avec amertume, l’assistance de Boumediène. Néanmoins, pour laver cet affront et répliquer en même temps à cette «offense», le colonel El Gueddafi lança à l’encontre de Boumediène son grain de sel habituel sur un ton moqueur devant tous les dirigeants arabes présents : «D’accord, mais je ne sais pas si ton toubib me sera utile, car ça m’étonnerai qu’il puisse comprendre l’arabe et peut-être sera-t-il gêné par l’inconfort de la khaïma puisque nous savons tous que les médecins algériens formés par la France sont tellement habitués au luxe parisien…»
Boumediène comprit vite le sous-entendu d’El Gueddafi et l’insinuation de son intervention. Mal lui en prit, car Boumediène, en plus d’être un homme avisé et prévoyant avait la faculté de connaître minutieusement tout le personnel présidentiel et pour la circonstance, le médecin présidentiel algérien était un médersien, excellent francophone et arabophone, qui en plus d’être un brillant clinicien, avait une immense culture dans plusieurs domaines. Ce à quoi Boumediène rétorqua, d’une manière subtile à El Gueddafi, avec le large sourire qu’on lui connaît et le cigare à la main : «Comme tu le sais, mon frère Mouammar, les Algériens te seront toujours utiles ! Mon médecin va non seulement soulager tes maux, mais connaissant ton penchant pour la poésie arabe, tu auras le privilège d’apprendre avec lui quelques notions sur la balagha, les mouaâllakat et les différences de style entre Imrou El Kaïs et Zoheir Ibnou Abi Salma ; et si tu me le permets, je peux le détacher pour quelques jours, en Libye, pour disserter avec lui sur la science, le fiqh, l’histoire des civilisations et sur toute la littérature latine, particulièrement italienne et non pas uniquement française.
nfin, pour la khaïma, ne te sens pas gêné vis-à-vis de lui, parce qu’il est issu du même milieu que toi ; c’est un fils d’une région de notre cher Sahara, connue par sa race ovine, ses palmiers et par ses poètes ; il a grandi dans une ‘‘moins luxueuse’’ khaïma que celle qui nous abrite, mais équipée d’une bougie, pour éclairer ses longues nuits, d’une outre pour étancher sa soif, sans oublier la terrine dans laquelle il s’abreuvait de lait de chamelle !» Le Sahara, le palmier, la khaïma, la poésie, l’outre, la terrine et le lait de chamelle ont toujours été les constantes socioculturelles chères aux dirigeants et souverains arabes par lesquelles Boumediène voulait non seulement clouer le bec à El Gueddafi, mais aussi une mise en garde, par ricochet, à tous les dirigeants arabes présents qui osaient prendre au sérieux les sottises du «fou» libyen ou mettaient en doute les constantes et les racines de l’Algérie.
Article de Liberté:
Quand Kadhafi se faisait reprendre par Boumediene
Échange entre “zaïms” sur la culture des Algériens
À la fin d’un dîner de sommet arabe des années 1970, Kadhafi fut pris d’un malaise. Ne pouvant mettre la main sur son médecin, Boumediene lui propose les services de son docteur. “D’accord, répond le “guide”, mais ça m’étonnerait qu’il comprenne l’arabe, les médecins algériens étant formés par la France et, peut-être, sera-t-il gêné par l’inconfort de la khaïma, habitués que sont vos médecins au luxe parisien… ?” Devant ces insinuations sur l’inculture et l’influence dont souffrent les Algériens, Boumediene rétorque : “Tu auras toujours intérêt, mon cher Mouammar, à fréquenter les Algériens. Mon médecin est medersien et excellent bilingue, en plus d’être très bon clinicien. Il va soulager tes maux, mais connaissant ton penchant pour la poésie arabe, tu auras le privilège d’apprendre, avec lui, quelques notions de “balagha”, des Mou’alakat et les différences de style entre Imr-ou-El-Kaïs et Zoheïr Ibnou Abi Salma. Il peut t’entretenir de science, de fiqh, d’histoire des civilisations et de littérature latine, et non pas uniquement française. Et pour la khaïma, c’est un fils d’une région du Sahara, connue par sa race ovine, ses palmiers et par ses poètes ; il a grandi dans une tente moins luxueuse, éclairée à la bougie et dotée de lait de chamelle !”
Article d'El Watan:
L'anecdote de Boumedienne et El Gueddafi
Qui ne connaît pas l’ire, les singeries, les sautes d’humeur et les écarts de langage du scénique personnage libyen El Gueddafi, particulièrement envers les dirigeants arabes.
Son outrecuidance le poussait, lors de chaque sommet ou réunion, à malmener un chef d’Etat ou un monarque, enfreignant toutes les règles protocolaires et allant jusqu’à créer des crises diplomatiques pour son pays. Néanmoins, les plus aguerris vous diront qu’il fut une époque où cet «enragé» avait bien un «dompteur». En effet, bien que cette époque et la notion du «zaïmisme arabe» soient révolues depuis le départ des grandes figures du monde arabe, les orfèvres en la matière doivent certainement regretter le défunt président algérien Houari Boumediène, car il était le seul dirigeant arabe qui pouvait remettre El Gueddafi à sa place.
Ainsi, on raconte que durant les années 1970, lors d’un dîner organisé par El Gueddafi, à l’occasion d’un sommet arabe ayant réuni, en plus du défunt président algérien Houari Boumediène, des souverains, des chefs d’Etat et des émirs arabes, le dirigeant libyen fut pris d’un léger malaise. Alerté et pris de panique, le service protocolaire chercha son médecin personnel, mais personne ne le trouva (plus tard, on saura que ce dernier, las, était rentré chez lui). Ayant été informé par Allahoum, chef du protocole à l’époque, que le médecin algérien était dans la seconde khaïma (réservée aux accompagnateurs et les services de protection), Boumediène proposa amicalement, à son «ami» El Gueddafi les services du médecin de la délégation algérienne.
Orgueilleux, frénétique et n’ayant pas admis les services d’autrui sur son propre sol, surtout de la part de son rival régional, il refusa dans un premier temps avant de se rendre à l’évidence et accepta, avec amertume, l’assistance de Boumediène. Néanmoins, pour laver cet affront et répliquer en même temps à cette «offense», le colonel El Gueddafi lança à l’encontre de Boumediène son grain de sel habituel sur un ton moqueur devant tous les dirigeants arabes présents : «D’accord, mais je ne sais pas si ton toubib me sera utile, car ça m’étonnerai qu’il puisse comprendre l’arabe et peut-être sera-t-il gêné par l’inconfort de la khaïma puisque nous savons tous que les médecins algériens formés par la France sont tellement habitués au luxe parisien…»
Boumediène comprit vite le sous-entendu d’El Gueddafi et l’insinuation de son intervention. Mal lui en prit, car Boumediène, en plus d’être un homme avisé et prévoyant avait la faculté de connaître minutieusement tout le personnel présidentiel et pour la circonstance, le médecin présidentiel algérien était un médersien, excellent francophone et arabophone, qui en plus d’être un brillant clinicien, avait une immense culture dans plusieurs domaines. Ce à quoi Boumediène rétorqua, d’une manière subtile à El Gueddafi, avec le large sourire qu’on lui connaît et le cigare à la main : «Comme tu le sais, mon frère Mouammar, les Algériens te seront toujours utiles ! Mon médecin va non seulement soulager tes maux, mais connaissant ton penchant pour la poésie arabe, tu auras le privilège d’apprendre avec lui quelques notions sur la balagha, les mouaâllakat et les différences de style entre Imrou El Kaïs et Zoheir Ibnou Abi Salma ; et si tu me le permets, je peux le détacher pour quelques jours, en Libye, pour disserter avec lui sur la science, le fiqh, l’histoire des civilisations et sur toute la littérature latine, particulièrement italienne et non pas uniquement française.
nfin, pour la khaïma, ne te sens pas gêné vis-à-vis de lui, parce qu’il est issu du même milieu que toi ; c’est un fils d’une région de notre cher Sahara, connue par sa race ovine, ses palmiers et par ses poètes ; il a grandi dans une ‘‘moins luxueuse’’ khaïma que celle qui nous abrite, mais équipée d’une bougie, pour éclairer ses longues nuits, d’une outre pour étancher sa soif, sans oublier la terrine dans laquelle il s’abreuvait de lait de chamelle !» Le Sahara, le palmier, la khaïma, la poésie, l’outre, la terrine et le lait de chamelle ont toujours été les constantes socioculturelles chères aux dirigeants et souverains arabes par lesquelles Boumediène voulait non seulement clouer le bec à El Gueddafi, mais aussi une mise en garde, par ricochet, à tous les dirigeants arabes présents qui osaient prendre au sérieux les sottises du «fou» libyen ou mettaient en doute les constantes et les racines de l’Algérie.
mardi 1 mars 2011
Rachid Boudjedra:l'escargot étêté
Invité par le journal El Watan à donner son opinions sur les manifs organisées chaque samedi par la CNCD à Alger,l'écrivain Rachid Boudjedra s'est lancé dans un long discours totalement farfelu et truffé de contre-vérités hallucinantes.Ainsi,il commence par prétendre qu'il a fait partie de la Ligue des droits de l'homme pendant trois ans.De quelle ligue des droits de l'homme parle-t-il?Je soupçonne fortement Boudjedra d'avoir fait exprès de ne pas préciser ce point pour ne pas être pris en flagrant délit de mensonge.S'il voulait parler de LADH actuellement dirigée par Boudjemaâ Ghechir,effectivement,il a fait partie des fondateurs de cette ligue.Le hic,car il y a un hic,c'est que cette ligue n'est pas partie prenante de la CNCD.En fait,c'est l'autre ligue,la LADDH,présidée par Mustapha Bouchachi qui fait partie de la composante de la CNCD.Pourquoi une telle confusion?cherche-t-il à dissimuler sa participation à la fondation d'une ligue dont la création ,en 1987,a été inspirée par le ministre de l'intérieur de l'époque El Hadi Khediri dans le seul but de contrer la ligue que venait de créer quelques mois plus tôt Me Ali-Yahia.Les "fondateurs" de cette ligue(dont R.Boudjedra) à leur tête Miloud Brahimi ont même été reçus par le président de l'époque Chadli Bendjedid,et la ligue a reçu son agrément sans problème,et tout ça en plein parti unique et à une époque où seules les organisations de "masse"(UGTA,UNJA...)organiquement affiliées au FLN et inféodées au pouvoir avaient le droit d'activer légalement.R.Boudjedra cherche-t-il à masquer ce passé peu glorieux?Très plausible,d'autant plus qu'il s'en prend ensuite très violemment à Me Ali-Yahia,l'accusant d'avoir "défendu le GIA"(une accusation grotesque),et "d'avoir été pour Sant'Egidio"(comme si c'était un crime).
Inscription à :
Articles (Atom)