Quand Ahmed Ouyahia,premier ministre de la RADP s'essaye à la géopolitique,on a droit à des reflexions dont on se demande s'il faut en pleurer ou en rire.
En général,les doctrines géopolitiques des Etats(enfin,des états qui se respectent) s'inspirent de deux écoles de pensées diamètralement opposées:il y a l'école qu'on pourrait appeler romantique ou humaniste qui considère que toute action diplomatique doit obeir à des principes humanistes universels tels que la protection des opprimés,le droit des peuples à disposer d'eux mêmes,la promotion de la paix dans le monde etc..La deuxième école qu'on pourrait qualifier de "réaliste" considère qu'en politique internationale,tous les moyens sont bons pour préserver ses intérêts vitaux.Bien sûr,dans la réalité,les choses ne sont pas aussi tranchées.On trouve rârement pour ne pas dire jamais des Etats qui mènent des politiques étrangères totalement désintéressées,ni des Etats ayant une politique étrangère mue uniquement par des considérations purement égoistes,mais on peut dire que chaque Etat du monde essaie d'élaborer une doctrine tentant de concilier avec plus ou moins de bonheur les deux visions du monde.
Chaque Etat du monde?Il semble que ce ne soit pas tout à fait le cas pour l'Algérie à en croire à la nouvelle "doctrine" de l'Etat algérien(ou du moins du parti RND,mais peut-on vraiment distinguer les deux?) telle qu'exposée par Ouyahia lors d'un conférence de presse tenue vendredi:"Au RND, nous n’accepterons plus jamais qu’un seul Algérien ne meure pour une cause autre que pour l’Algérie. Nous avons sacrifié beaucoup de nos enfants pour d’autres causes, comme la Palestine. Mais quand, nous, nous vivions l’enfer, nous n’avons trouvé personne à nos côtés.".Dans cette déclaration,il a évoqué la Palestine,mais en fait,il s'agissait pour lui de justifier l'ambiguité de la position de l'Algérie concernant la crise libyenne.Mais ce qui est renversant dans cette déclaration de notre H'mimed national,c'est le sentiment vendicatif("personne n'était à nos cotés") érigé en doctrine d'Etat en lui et place d'une philosophie clairement définie et répondant à des questions concrètes comme:quelles sont les répercussions sur l'Algérie de la somalisation d'un pays comme la Libye qui a une frontière commune avec l'Algérie longue de près d'un millier de km?Quelles sont les motivations profondes de l'intervention de l'OTAN dans le conflit libyen et en quoi elle pourrait constituer une menace contre la sécurité nationale de l'Algérie?
Pas étonnant après ça que la voix de l'Algérie est devenue inaudible dans presque toute les grandes questions internationale et que dans le seul dossier où l'Algérie est encore présente(le Sahara Occidental),elle ne cesse de recevoir camouflet sur camouflet.
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