lundi 4 avril 2011

En Algérie,on peut allègrement se prévaloir de sa propre turpide

L'indéboulonnable ministre de l'éducation Abou Bakr Benbouzid(il a "servi" deux présidents,huits gouvernements,six premiers ministres et trois constitutions différentes)vient d'en donner la preuve:en visite hier à Boumerdès,il a déclaré à propos des syndicats autonomes "Ils n’ont de syndicats que le nom. Ils ne sont même pas agréés."Voila qui est drôlement culotté!Si ces syndicats ne sont pas agréé,ce n'est pas faute d'en avoir formulé la demande,mais parce qu'il y a une décision politique du pouvoir de mettre des bâtons dans les roues de toute activité syndicale qui échappe à son contrôle,et de considérer que seul le syndicat-maison UGTA est considéré comme interlocuteur du gouvernement.D'ailleurs,cette situation n'est pas propre aux seuls syndicats autonomes.Depuis au moins une décennie,plus aucun nouveau parti n'a été agréé,alors que de simples associations culturelles sans aucune revendication politique attendent parfois des années sans obtenir le quitus nécessaire pour activer dans la légalité.
Mais le plus scandaleux dans tout ça,ce n'est pas tant la déclaration pleine de mépris et d'arrogance de Benbouzid,que le fait que cet individu soit resté à un poste aussi sensible sans discontinuer pendant presque deux décennies,alors son bilan en tant que ministre est désastreux:mise en éxecution de politiques contradictoires au gré des humeurs des décideurs,baisse du niveau des élèves,gonflement artificiel des résultats des examen pour permettre aux gouvernants de maquiller leurs bilans,grèves récurrentes qui durent parfois des semaines voires des mois dans tous les paliers de l'enseignement,etc....le tout saupoudré de mesures démagogiques et "patriotardes" grotesques comme par exemple le fait d'imposer dans les écoles chaque matin et soir de hisser l'emblème national pour combler le "déficit" de patriotisme des jeunes.Avoir permis à cete individu de sévir pendant si longtemps à un poste aussi sensible occasionnant des dégats qui se feront sentir sur au moins deux générations d'élèves est un crime qui est à mon sens aussi grave que d'avoir plongé le pays dans une sanglante guerre civile.

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