samedi 2 avril 2011

Ouyahia:"La crise politique?quelle crise politique?"

Il a parlé. Enfin. Ahmed Ouyahia s’est exprimé ce mercredi soir sur la télévision nationale pour la première fois depuis le début des révoltes dans les pays arabes et des émeutes qui ont secoué l’Algérie, début janvier. Des émeutes qui ont débouché sur une série de protestations sociales et politiques dans tout le pays, avec des grèves, des rassemblements et des tentatives de marches populaires. M. Ouyahia n’a pas choisi la chaîne terrestre ni Canal Algérie, les deux chaînes les plus captées par les foyers en Algérie et à l’étranger. Il a opté pour A3, une chaîne moins diffusée.

Lors de l’émission « invité de l’heure de l’A3 », Ahmed Ouyahia, invité en tant que secrétaire général du RND, a répondu à plusieurs questions : la révision de la constitution, l’ébullition sociale, la crise politique, la corruption, l’économie nationale ainsi que ses relations en tant que Premier ministre avec le président Abdelaziz Bouteflika. Il a également démenti les rumeurs sur sa démission et parlé de la Libye et du vent de révolte qui souffle sur les pays arabes depuis fin 2010.


Pas de crise politique en Algérie

Pour Ahmed Ouyahia, il n’y a pas, en Algérie, de crise politique majeure nécessitant la dissolution du Parlement et le départ du gouvernement. « Chez nous, le changement est intervenu en 1989. Il y a plus de 30 partis politiques, une centaine de titres de presse, nous n’avons pas d’opposants politiques en prison, ni d’exilés politiques. Le développement économique profite à toutes les régions du pays, même Bord Badji Mokhtar est devenue une petite ville », a expliqué M. Ouyahia.

Le patron du RND a dit que son parti était contre l’arrivée au pouvoir par les crises en se réaffirmant son respect pour les principes de la démocratie et la vérité des urnes. « On n’est pas contre la dissolution du parlement et le départ du gouvernement parce qu’on n’est pas en crise politique », a insisté M. Ouyahia. Il s’est prononcé contre la Constituante qui serait, selon lui, le reniement de tout ce qui a été fait depuis l’indépendance. « La constitution, c’est‑à‑dire remettre tout à plat. Après va‑t‑on s’entendre sur quel type d’État ? Islamique, laïc, républicain ? », s’est‑il interrogé.

Ahmed Ouyahia s’est prononcé pour une révision profonde de la Constitution et l’instauration d’un système semi‑présidentiel. « Le système parlementaire peut être viable dans 50 ans en Algérie, mais aujourd’hui il provoquera la paralysie du pays », a‑t‑il estimé. Il a indiqué que si le MSP n’était pas content de l’Alliance présidentielle, il n’était pas obligé d’y rester. Le Premier ministre a démenti toutes les rumeurs sur sa démission et affirmé : « je suis un serviteur de l’État et je suis fier de le faire ».(tsa-algérie.com)

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