dimanche 29 mai 2011

Slim Othmani(PDG de NCA):" La tripartie a été consacrée à des discussions d'épiciers"

Les mesures adoptées, samedi 28 mai, à l'issue de la réunion tripartite (gouvernement, patronat et UGTA) consacrée à la relance de l'activité économique ne semblent pas satisfaire tous les chefs d'entreprises. « Ce sont des demi‑mesures. Ils (les participants ndlr) ont eu des discussions d'épiciers sur quelque chose qui est très importante : l'économie nationale », s'indigne Slim Othmani, PDG de NCA Rouiba et membre du Forum des chefs d'entreprises (FCE). M. Othmani était également candidat à la présidence du FCE en 2009. « On n'a pas mesuré la gravité de ce que c'est que l'économie d'un pays. Il faut prendre les choses au sérieux. Ce n'est pas une épicerie », insiste‑t‑il dans une déclaration ce dimanche à TSA.

Le remplacement du crédit documentaire par la remise documentaire ne solutionne en rien ou presque les difficultés que les patrons rencontrent depuis l'instauration de ce moyen de paiement en 2009 et dont notre interlocuteur fait partie, estime M. Othmani. « Le cycle financier de l'entreprise sera toujours pénalisé et on sera toujours dans une logique de non‑compétitivité de l'économie », affirme ce patron. Pour lui, le maintien du crédit documentaire comme unique moyen de paiement des importations ne répond nullement à des raisons économiques. « Il (le gouvernement ndlr) ne veut pas se désavouer. C'est tout ».

M. Othmani souligne qu'il était surprenant de se réjouir de telles mesures, comme l’ont fait les participants à la réunion. « On ne peut pas être satisfaits de ce genre de décisions », affirme‑t‑il. Notre interlocuteur émet même des doutes sur l’existence d'une volonté réelle de dialogue. « Le Premier ministre n'est pas dans une logique d'écoute », assure‑t‑il. Aussi le PDG de NCA Rouiba évoque‑t‑il sa déception quant aux divisions qui subsistent entre les différentes organisations patronales. « Je pensais qu'à l'issue de ce rendez‑vous, le patronat allait former un front commun... On n'a toujours pas un patronat unifié autour des questions fondamentales de l'économie algérienne », regrette‑t‑il.(tsa-algerie.com)

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